23 août 2018 à 16h53 par Marc-Antoine Vallori 4 736 0
FC Mulhouse : une nouvelle histoire à construire !
23 août 2018 à 16h53 par Marc-Antoine Vallori4 7360
A l’aube du deuxième match de la saison à domicile de National 3 (contre Epernay, ce samedi 25 août à 18h), entretien avec le très pragmatique directeur sportif Eric Descombes, propulsé cet été à la tête de l’équipe 1 du FC Mulhouse.
Après une préparation prometteuse (3 victoires et un nul), votre premier match de la saison s’est soldé par une défaite contre Thaon à domicile, samedi dernier. Comment l’expliquez-vous ? Est-elle inquiétante ?
Clairement non ! La préparation nous avait, il est vrai, donné certaines certitudes mais il faut garder la tête froide et ne pas tirer de conclusions hâtives dans la victoire comme dans la défaite. En raison des absences non prévues, j’ai dû remanier en dernière minute l’équipe censée jouer. Après c’est le football, ça n’a pas roulé dans notre sens samedi dernier et, s’il n’y a rien d’inquiétant, il faut vite remettre le navire dans la bonne direction. On bosse pour, et on sait que le championnat est long, c’est un marathon avec un sprint final à négocier. On fera donc les comptes en fin de saison.
« Donner le maximum et se battre jusqu’au bout ! »
6e l’an passé, le FCM a-t-il cette saison l’étoffe d’un prétendant à la montée ?
Des prétendants, il y en 14. En détacher un, ce n’est pas facile. L’an passé, il y a cinq clubs qui ont terminé devant nous et on peut donc penser qu’ils sont légitimement plus prétendants que nous. A nous de nous mettre en chasse et de jouer les matchs à fond, un par un, comme ils viennent, sans faire de calculs outre-mesure. Tout ce que je sais, c’est que l’on donnera le maximum et que l’on se battra jusqu’au bout.
Vous avez décidé de garder l’ossature de l’équipe de l’an passé. C’était important de ne pas repartir de zéro comme cela s’est souvent passé à Mulhouse ces dernières années ?
C’est une base capitale. L’idée est d’améliorer certains domaines où l’on n’a pas été aussi efficace que souhaité et de retrouver une certaine solidarité, une identité de club. Dans l’effectif, on a une base de joueurs locaux auxquels s’ajoutent des joueurs que l’on a fait venir pour renforcer l’équipe, notamment l’épine dorsale. Nous misons aussi sur les jeunes issus du club en les intégrant à l’équipe 1.
Un mot sur le recrutement ?
On a cherché des profils bien particuliers, peut-être davantage adaptés à ce championnat de National 3, qui nous amène souvent à jouer des équipes regroupées, avec des blocs bas, qui procèdent par contre. Cette saison, on a décidé de s’adapter en conséquence en jouant de manière plus pragmatique en nous projetant vite vers l’avant, le tout avec un bloc défensif solide.
« Sans fondations, pas de club »
Samedi, vous allez donc gagner contre Epernay, votre deuxième match consécutif à domicile ?
Si j’avais la réponse, je vous la donnerais. On fera tout pour en tout cas. Que ce soit à domicile ou à l’extérieur, il faut jouer tous nos matchs à fond. Que ce soit à domicile ou à l’extérieur, on n’évolue pas non plus devant 45 000 spectateurs. Il n’y a donc pas de pression supplémentaire qui pèse sur les épaules des joueurs.
Plus globalement, comment va la « maison » FCM, un an et demi après sa reprise en main par la nouvelle équipe du président américain Gary Allen ?
Le FCM se porte bien. Le travail commence à porter ses fruits notamment chez les jeunes. On a créé de nouvelles sections, à l’image du foot féminin au collège St Exupéry, qui ouvrira ses portes en septembre. On a renforcé nos liens avec le lycée Louis Armand, de nouveaux éducateurs diplômés sont arrivés au club. On travaille pour construire les fondations du club, pour avoir des bases solides pour demain. Sans fondations solides, il ne peut y avoir de club. Nos U17 sont en Nationaux, nos U19 DH ont terminé champions d’Alsace, toutes les autres équipes ont fait très bonne figure en championnat à l’image des U15 inter-régionaux qui comportent de nombreuses équipes pros. Chez les plus petits, ça tourne très bien aussi… Aujourd’hui, le FCM compte près de 400 licenciés. Le club est très cosmopolite, il est à l’image de notre ville avec des enfants qui viennent des quatre coins de Mulhouse et de l’agglomération.
« Accepter que le FCM version 1ère et 2e division n’existe plus »
Quel est l’ambition du club à court et à plus long terme ?
Notre ambition ne change pas : on fait tout pour rejoindre le monde professionnel à terme. Pour une ville de cette taille, c’est important d’avoir un grand club. Maintenant, il faut aussi que les plus nostalgiques acceptent une réalité : même si son passé est riche, le FCM version 1ère et 2e division – qui n’a pas non plus duré 50 ans, je le rappelle – n’existe plus. Pour les nouvelles générations, le FCM n’existe pas en termes de football de haut-niveau, les seules références chez les jeunes s’appellent Sochaux, Strasbourg, voire Bâle. Et pour eux, le FCM 2018 est un club de National 3 au même titre qu’un club comme Haguenau. On a la chance d’avoir nos supporters et d’importantes infrastructures mais nous nous attelons aujourd’hui à construire le club à travers un nouveau projet, de nouvelles ambitions. A nous d’écrire la nouvelle histoire du FCM !
Propos recueillis par Marc-Antoine Vallori
FC Mulhouse – Epernay, samedi 25 août à 18h au stade l’Ill. + d’infos sur www.facebook.com/fc.mulhouse
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