Confrontées à la précarité au quotidien, les équipes de Caritas Alsace lancent leur campagne de fin d’année, avec un appel aux bénévoles et aux dons, ainsi qu’une journée Portes ouvertes, ce vendredi.

Ateliers d’initiation à l’informatique, d’économie d’énergie, de classement de documents administratifs ou de cuisine économique… Mais aussi aide alimentaire et épiceries solidaires : en 2017, Caritas Alsace a accueilli plus de 2 300 ménages à Mulhouse et dans son agglomération. « Caritas apporte une aide alimentaire aux personnes en difficulté, cela leur permet de s’acheter à manger avec un tout petit budget », confie Claude Gensbeitel, le responsable de la permanence d’accueil de Caritas à l’espace Drouot, à l’occasion du lancement de la campagne de fin d’année de Caritas.

Appel aux dons

Cette dernière revêt plusieurs aspects : « Nous lançons toujours un appel à bénévoles, notamment pour notre antenne de Bourtzwiller, poursuit Claude Gensbeitel, entouré de ses collègues d’autres antennes, de bénévoles et de bénéficiaires. Mais aussi un appel aux dons, notre action est possible grâce au soutien des donateurs, qui financent 70% de notre fonctionnement ! » A l’heure actuelle, plus de 300 bénévoles s’engagent au quotidien au Marché solidaire des Coteaux, à Bourtzwiller, à l’Espace Caritas Drouot, ainsi qu’à l’accueil de Wittenheim.

« Ils m’ont aidée »

« Beaucoup de personnes que nous accompagnons deviennent bénévoles », explique Lucie Zumbiehl, la responsable du Marché solidaire des Coteaux. C’est le cas de Y., qui livre son témoignage, émue : « Suite à une séparation, je me suis retrouvée en Alsace. Pendant un an, je n’ai rien demandé à personne, j’ai vendu mes bijoux pour subvenir à mes besoins. Je me suis sentie honteuse de venir à Caritas mais ils m’ont aidée, grâce à eux, je peux manger. Tous les mardis après-midi, j’échange avec des femmes qui sont dans la même situation que moi… »

Accès aux droits et fracture numérique

« Franchir la porte de Caritas pour demander une aide alimentaire n’est vraiment pas simple », confirme l’équipe de Caritas, qui accueille de plus en plus de personnes seules, de familles monoparentales et de personnes de plus en plus âgées, « qui ont souvent des difficultés dans l’accès aux droits, ce qui provoque un effet boule de neige, expose Claude Gensbeitel, qui évoque aussi la fracture numérique. Avec les factures et prélèvements qui ne s’arrêtent pas, quand on a 800€ par mois, on a peu de marge de manœuvre ! »