De l’idée à la création d’entreprise, il n’y a parfois qu’un pas à faire que les porteurs de projets ou les doux rêveurs se refusent d’emprunter. Faute de temps, de courage ou simplement refroidis par les méandres administratifs. Le Startup Weekend Mulhouse arrive à point nommé en proposant, du vendredi 19 au dimanche 21 mai, 54 heures pour transformer votre idée en réalité.

« Contrairement aux idées reçues, le Startup Weekend n’est pas réservé aux geeks. Il est ouvert à tous, quel que soit son profil, son âge et son domaine d’activité. L’ambition est de faire vivre aux participants une véritable expérience entrepreneuriale », soulignent Corinne Patuel du Technopole Mulhouse et Fabienne Buhler d’E-nov Campus, chevilles ouvrières de cette 4e édition mulhousienne avec Alsace Digitale.

Pitch en 1 mn chrono

A charge pour chaque participant de présenter son idée en une minute chrono et de convaincre l’assemblée qui retiendra une dizaine de projets. Ces derniers, travaillés en équipe, prendront de la consistance tout au long de ces 54 heures du Startup Weekend. Pour les y aider, une pléiade de coaches et de professionnels aux compétences reconnues (management, technique, marketing, communication…) seront présents. Et la recette fonctionne : à chaque édition, sur la soixantaine d’inscrits, plusieurs repartent avec un projet en main.

« Le Startup Weekend Mulhouse est un concours. Réservée aux inscrits les deux premiers jours, la manifestation ouvre ses portes au public le dimanche de clôture lors de la présentation des projets à un jury d’experts et d’entrepreneurs qui votera pour les plus prometteurs, précisent les organisateurs. S’il n’y a pas de numéraire à la clé, les lauréats seront accompagnés, conseillés et suivis pour développer leur projet. »

« Confronter ses idées aux autres »

Pascal Benda, créateur de l’application Woufwoufmiaou, fait partie des lauréats 2016. Il résume le sentiment général des participants : « Souvent, quand on a une idée, on veut la garder pour soi. Là, il s’agit de se décomplexer pour la diffuser au plus grand nombre. On la confronte aux autres, on la fait évoluer ensemble, puis on est accompagné par des pros pour faire son business model. » Clément Sornin, autre lauréat 2016, a choisi de participer au Startup Weekend pour confronter son idée de créateur d’événements sur les campus étudiants : « Ça m’a conforté dans l’idée de me lancer. En juin 2016, j’ai plaqué mon emploi de salarié en lançant, avec deux autres personnes, Teewii. »

« Utiliser les compétences des autres »

Gilles Bézard est, lui, revenu à la charge l’an passé avec son projet de conciergerie pour entreprises et particuliers, retoqué en 2015. « A 45 ans et fort d’un passé de patron d’une entreprise de transport, j’ai accusé le coup. Il m’a fallu passer par cette expérience pour rebondir. J’ai beaucoup appris. Moi qui n’avais pas pour habitude de déléguer, j’ai appris à travailler en équipe, à confronter mes idées et à utiliser les compétences des autres. J’ai travaillé lors du Startup Weekend 2016 avec des étudiants de l’Ensisa, des étudiants en informatique… Mon entreprise, Oso, on s’en occupe !, verra le jour en juin. »

Et preuve supplémentaire – s’il le fallait – de la faculté de ce week-end pas comme les autres à faire rebondir les participants, Chloé Gignet, lauréate 2015 qui s’est fait un nom avec son appli Give’n’Joy, « inspirée des cafés suspendus permettant à des personnes en difficulté de sortir », a intégré l’équipe organisatrice cette année : « C’est important de confronter ses idées, de voir si l’on est dans le vrai. On gagne en assurance. C’est un week-end très dense avec un côté fun en plus ! » Rendez-vous le week-end du 19 au 21 mai  pour les porteurs d’idées – ou non d’ailleurs : tout un chacun est invité à y participer pour apporter sa pierre à l’édifice.