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9 mai 2017 à 11h58 par 5 658 0

Sympha : la voiture autonome made in Mulhouse !

Sympha : la voiture autonome made in Mulhouse ! | M+ Mulhouse
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Sympha : la voiture autonome made in Mulhouse !

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Temps de lecture : 3 minutes

Sympha (prononcer sympa !) le projet mené par le laboratoire Mips (Modélisation, intelligence, processus et systèmes) de l’Ensisa ! Une trentaine de personnes travaillent sur ce projet qui sera présenté lors du Salon de l’Industrie du futur les 14 et 15 juin. Entretien croisé avec Michel Basset, responsable du projet, et Jonathan Ledy, ingénieur de recherche Sympha.

Quel est le but de ce projet ambitieux et humain ?

MB : L’objectif est de permettre aux personnes à mobilité réduite (personnes âgées, présentant un handicap…), de rester autonomes et de continuer à vivre chez elles. Concrètement, il s’agit, à travers une application, de leur permettre de joindre un point A à un point B, en utilisant les modes de transports existant (bus, tramway, Domibus) adaptés à leur situation… Et de développer parallèlement une voiture autonome, en complément, quand ceux-ci ne peuvent répondre à la demande. C’est le cas parfois sur des fins de trajet, comme à l’hôpital du Hasenrain, où les services hospitaliers sont éloignés du parking.

Quelle est la différence entre la voiture autonome que vous développez et celles développées par Apple, Google, les constructeurs… ?

MB : Les constructeurs ont un objectif commercial et travaillent sur la voiture individuelle. Uber, Google… ont pour objectif de gagner du temps (de conduite) pour faire autre chose, et notamment surfer sur le web. Notre volonté à nous est vraiment d’adapter un véhicule autonome aux particularités des personnes à mobilité réduite pour leur permettre d’utiliser ce véhicule. Nous ne sommes pas les seuls à travailler sur ce principe mais il y a ici une volonté forte et nous sommes reconnus comme leader sur ce type d’expérimentation.

 

JL : Nous avons par exemple développé un système de télécommande permettant la rotation et la sortie du siège passager. La personne en fauteuil roulant peut ainsi s’asseoir plus aisément. Le fauteuil est ensuite installé sur une « tige » et, toujours à l’aide de la télécommande, il est automatiquement rangé dans le coffre installé sur le toit de la voiture.

Vous avez réalisé des essais en mars. Quels ont été les résultats ?

JL : En effet, nous avons effectué des essais sur le trajet de la station de tramway Cité de l’auto – Parc Expo, en collaboration avec des personnes volontaires. Les échanges ont été constructifs et ont permis de rectifier des choses. Par exemple, le système de repérage du véhicule par les non-voyants n’est pas adapté et devra être révisé. De même, nous allons adapter la position des commandes (boutons d’urgence…) qui doivent rester accessibles, mais ne pas créer de danger pour les personnes dont la pathologie induit des gestes incontrôlés.

Les étapes du projet

  • Fin des années 90 : début des travaux sur le véhicule autonome.
  • 2016 : démarrage du projet Sympha.
  • Mars 2017 : premiers essais sur le terrain durant un mois.
  • Septembre 2017 : nouvelle phase d’essais en situation réelle lors de la Semaine de la mobilité.
  • Fin 2019 : validation de la faisabilité du projet.

MB : Notre volonté est de rendre le véhicule autonome plus sûr et reconfigurable en cas de défaut. C’est-à-dire proposer des solutions d’alerte, de reconfiguration (comme un retour automatique à l’atelier), de mise en sécurité… en cas de problème.

Quelle est la suite ?

JL : Un deuxième prototype de véhicule autonome est en réflexion. Le principe est d’intégrer de nouvelles données adaptées aux exigences du projet Sympha. Ce pourrait être un véhicule électrique, par exemple, ou une voiture plus petite ou une navette collective…

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