9 octobre 2020 à 16h06 par Christophe Schmitt 8 867 6
Un hôtel 4 étoiles, avenue Kennedy !
9 octobre 2020 à 16h06 par Christophe Schmitt8 8676
Entre le chantier de réhabilitation du collège Kennedy et celui à venir de transformation de l’ancienne sous-préfecture en hôtel de grand standing, l’avenue Kennedy va connaître une réelle métamorphose dans les deux ans à venir. Une transformation qui a fait l’objet d’une réunion publique d’information, ce jeudi 8 octobre et dont M+ vous fait l’écho.
Préserver le patrimoine, tout en allant de l’avant. C’est l’objectif de la Ville de Mulhouse et du Conseil départemental, tous deux engagés dans la restructuration du collège Kennedy (lire notre article). « Notre volonté est d’avoir une approche patrimoniale, confie Catherine Rapp, adjointe au maire déléguée à la Nature en ville et conseillère départementale. Le collège est une ancienne manufacture textile et lors de discussions avec le Conseil consultatif du patrimoine mulhousien et l’architecte des Bâtiments de France, il est ressorti qu’il fallait absolument conserver ce bâtiment ! »
Façade moderne
La construction d’un bâtiment neuf de 2 100 m², la restructuration de 4 200 m² de locaux existants et l’aménagement de plus de 6 000 m² d’espaces extérieurs ont été confiés au cabinet d’architectes Formats Urbains, qui a notamment réhabilité l’école Cour de Lorraine voisine et transformé un bâtiment en friche du site DMC en superbe salle d’escalade. « J’aime bien travailler sur ce qui existe déjà », lâche l’architecte Pierre Lynde, qui a imaginé une extension dotée d’une façade moderne avec un effet miroir, donnant sur le square des Evadés de guerre (voir encadré). Les travaux, qui ont débuté il y a quelques semaines, devraient s’achever d’ici fin 2022.
Hôtel et restaurant
A deux pas de là, l’ancienne sous-préfecture, inoccupée depuis le déménagement dans le secteur de la gare, va également connaître un grand chamboulement dans les années à venir. « Un investisseur hôtelier a eu un coup de cœur pour ce bâtiment aux beaux volumes et à l’escalier monumental », présente Stephan Muzika, le directeur de Citivia SPL, chargée de la commercialisation pour le compte du Département. Evoqué depuis un certain temps, « Wallpaper hotel », le projet d’un hôtel quatre étoiles associé à un restaurant de qualité, est ainsi confirmé et suivi par le cabinet Emergence architecture.
Jusqu’à 70 chambres
« Notre client, Jean Christophe Touzeau, gérant du restaurant La Cave et de la Villa K à Saint-Louis, nous a demandé une étude pour voir les possibilités offertes par ce bâtiment, explique l’architecte Philippe Lainé. Aujourd’hui, il est possible de créer 70 chambres, sur trois niveaux ». Et ce sur le seul bâtiment anciennement occupé par la sous-préfecture, qui ne constitue qu’une partie du projet. En effet, deux bâtiments de la rue d’Alsace, jouxtant le bâtiment principal font également partie du lot et donc de la transformation à venir.
Nouvelle toiture et extension
« La démolition d’un de ces bâtiments, très dégradé, permettra la création de places de stationnement végétalisées, ainsi que la plantation d’arbres », poursuit l’architecte. Le second bâtiment, lui, pourra accueillir des séminaires ou de petites cérémonies, tout en proposant des logements de fonction pour le personnel de l’hôtel-restaurant. Ce dernier bénéficiera, quant à lui, d’une réhabilitation lourde, avec une transformation de taille au niveau de la toiture et la construction d’une extension de quatre niveaux.
Espace balnéothérapie
« La toiture est en mauvais état et ne permet pas une habitation suffisante », souligne Philippe Lainé, qui a imaginé une extension vitrée, permettant d’investir le troisième étage : « Cette modification de la toiture offrira un point de vue intéressant sur l’hyper-centre ! » L’accès à l’hôtel, qui proposera également un espace balnéothérapie, se fera par la rue d’Alsace, avec une entrée flambant neuve. « Nous utiliserons des formes géométriques avec un jeu de lecture horizontal et vertical, en utilisant des matériaux nobles comme le verre, le béton quartzé ou l’inox », promet l’architecte. Le chantier, d’une durée de deux ans, devrait commencer courant 2021, dans un contexte tenant compte de la conjoncture économique particulière.
Du changement au square des Evadés de guerre
Dans le cadre de la rénovation et extension du collège Kennedy, des modifications vont être apportées au square des Evadés de guerre, dont une partie sera intégrée au collège. Au total, pas moins de 25 arbres vont être abattus (21 au niveau du square, 4 sur l’emprise actuelle du collège). « A la Ville, lorsqu’on supprime des arbres, on en replante au moins autant, voire plus », promet Catherine Rapp. Des arbres seront ainsi plantés dans le quartier, à proximité de la Maison du temps libre, de la rue Engel Dollfus et de l’Université populaire. L’adjointe au maire déléguée à la Nature en ville a également confirmé qu’une réflexion était en cours quant à l’avenir du parking CCI situé face à l’ancienne sous-préfecture, et que les espaces verts de la mairie devraient être « rendus » aux habitants.
Au lieu de faire du 4 étoiles pour les bourges, vous feriez mieux de faire de l’humain une priorité et donc de donner un toit à ceux qui vivent dans la rue!
Tres bien se que VOUS faite gschwindemann.yves@orange.fr
Ce n’est pas la ville qui fait du « 4 étoiles pour les bourges », c’est un investisseur privé, libre à lui de faire ce qu’il veut de son argent, même de se planter!
Mais il vaut mieux faire que rien faire… et critiquer ou râler est le sport préféré de ceux qui ne font rien.
Bien dit…
faut-il augmenter la capacité hôtelière à Mulhouse ?
quel est le taux d’ occupation des hôtels mulhousiens ? leur prix moyen par rapport à ceux de villes de même taille ?
le secteur de l’ hôtellerie et celui de la restauration sont très fragiles,
pour moi, la priorité doit être= attractivité économique et développement touristique du centre-ville
Agnès KUENEMANN HOTEL SALVATOR MULHOUSE
c’est sûrement un chantier nécessaire pour l’enseignement, mais que de bruit pour les habitants de la tour Kennedy, sans compter la vue que devient réduite, les arbres qui manquent (poumon vert !), même s’il est question d’en replanter – le chantier va coûter cher de surcroît, pour certains lycéens qui finissent quand même part devenir des parasites de la société – je trouve tout ça grandiloquent et pompeux, parallèlement à certaines idées de notre maire, qui éteint les lumières des rues à 6h alors qu’il fait encore noir, fait construire un salon urbain valent des millions d’€, etc. Voyons ce que cela donnera à l’usage, mais j’ai des doutes. Seul point positif, l’architecture de verre qui semble correcte.