22 avril 2021 à 16h30 par Christophe Schmitt 2 260 0
Edition : des « Instants confinés » pour l’Histoire
22 avril 2021 à 16h30 par Christophe Schmitt2 2600
Au lendemain du premier confinement, au printemps 2020, le réseau des bibliothèques de Mulhouse a lancé un appel à témoignages, destiné à garder une trace écrite de cette période. Une trentaine de Mulhousiennes et de Mulhousiens ont ainsi pris la plume et dévoilé leur ressenti, pour « Instants confinés », un ouvrage collectif paru début avril aux éditions Médiapop et disponible en librairies.
Il y a un peu plus d’un an, la France était confinée. Beaucoup de Mulhousiens se souviennent d’une vie rythmée par le ballet des hélicoptères et des applaudissements en soutien aux soignants à 20h. « Nous étions dans une situation inédite et douloureuse, durant laquelle les notions de résistance et de résilience sont apparues très vite, se souvient Anne-Catherine Goetz, adjointe au maire déléguée à la Culture. Nous voulions garder une trace écrite de cette période ! »
Ateliers d’écriture
Des projets comme « Mulhouse témoigne » ou « Lettre à ma ville » ont rapidement vu le jour et permis aux Mulhousiens de s’exprimer sur ce confinement, leur confinement. En parallèle, l’équipe du réseau des bibliothèques mulhousiennes a animé des ateliers d’écriture, en vue de la parution d’un recueil, « Instants confinés ». Une trentaine de Mulhousiens a ainsi pris la plume, en lien avec l’écrivain Christophe Fourvel, qui a été une sorte de chef d’orchestre pour ces auteurs amateurs. « Les gens ont la capacité de faire un pas au-delà de ce qu’ils sont capables de faire et j’aime bien accompagner ce pas », confie l’écrivain, arrivé dans ce projet par l’intermédiaire de la maison d’édition mulhousienne Médiapop. « Avec le confinement, j’ai entrepris de faire des ateliers sur Internet, la diversité des participants dans le rapport à l’écrit, comme dans la vie, était extrêmement stimulante ! »
« Se débarrasser de la colère »
Si l’auteur franc-comtois était l’interlocuteur privilégié des Mulhousiens invités à témoigner, c’était avant tout pour amener son regard : « On se situe dans un tout petit espace, sur un fil, où il s’agit de percevoir ce que l’auteur a envie de dire et de s’en tenir à ça, explique Christophe Fourvel. Je n’étais pas là pour amener des éléments extérieurs mais pour que le récit gagne en clarté ! La seule difficulté a été de faire gommer ce qui relevait de la parole collective, se débarrasser de la colère pour en arriver au ressenti individuel. »
De la subtilité
Pour Hervé Kauffmann, qui signe un émouvant texte sur ses voisins du quartier Salvator, l’aspect collaboratif de la démarche a amené un plus : « Lors du premier atelier, on ne savait pas où on allait aller. Des pierres ont été apportées à l’édifice, petit à petit, on part d’un atelier d’écriture pour donner une aventure. On écrit de manière brute, le regard de Christophe Fourvel m’a permis de supprimer des passages trop longs et de faire un texte plus subtil ! »
Comme lui, Delphine, Kalima Bassey ou encore Petite fleur sauvage, ce sont ainsi une trentaine de Mulhousiens qui racontent leurs instants confinés, comme autant de récits dans lesquels se mêlent l’humour, la tristesse, l’optimisme, la nostalgie, la joie, l’espoir… Le tout dans un livre publié aux éditions Médiapop et d’ores et déjà disponible en librairies : « Il était important pour moi que ce livre soit présenté et diffusé comme tout autre livre de la collection, qu’il soit diffusé partout et pas seulement à Mulhouse », conclut l’éditeur Philippe Schweyer.
« Instants confinés » (éd. Médiapop), 10€, disponible en librairies.
+ d’infos sur mediapop-editions.fr
Discuter
Charte de bonne conduite
Les adresses mails ne sont pas communiquées publiquement.
Toute insulte ou attaque personnelle est proscrite. Aucun règlement de compte ou provocation n'est toléré. L'acharnement flagrant contre un auteur ou un commentateur, même en absence d'insulte, est interdit.
Les commentaires racistes, antisémites, pornographiques, négationnistes, sexistes ou en général contraires à la loi ne sont pas acceptés. La publicité et le prosélytisme n'ont pas leur place dans les commentaires. Les interventions organisées par des groupes, pour détourner et empêcher les discussions constructives sont proscrites.