30 septembre 2022 à 11h30 par Simon Haberkorn 4 416 3
Coteaux : la Ville se mobilise pour accompagner les habitants des tours Plein Ciel
Coteaux : la Ville se mobilise pour accompagner les habitants des tours Plein Ciel
30 septembre 2022 à 11h30 par Simon Haberkorn4 4163
Face à un enjeu majeur de sécurité, qui obligerait les copropriétaires des tours Plein Ciel 1 et 2 à injecter plusieurs dizaines de millions d’euros pour les travaux, la Ville a engagé un plan d‘action et de soutien immédiat.
Construites en 1964 au cœur du quartier des Coteaux, les tours Plein Ciel 1 et 2, d’une hauteur de 66 mètres, abritent 282 logements et sont classées, depuis 2017, au titre de la réglementation relative aux immeubles de grande hauteur (IGH). Dans la continuité des nombreuses études menées depuis 2017, la sous-commission départementale, sous l’égide du Préfet, a confirmé la non-conformité des deux tours en matière de sécurité : résistance au feu insuffisante (verticale et horizontale), absence de système d’alarme, absence de désenfumage, absence d’équipe de sécurité…
Autrement dit, les façades et les dalles, non-conformes, n’empêcheraient pas la propagation rapide d’un incendie à l’extérieur et à l’intérieur. L’absence d’aménagements intérieurs concourrait à une propagation rapide des fumées et de gaz chauds à tous les étages. Enfin, la hauteur des bâtiments ne permettrait pas d’envisager une évacuation par l’extérieur.
Une réunion d’information avec les copropriétaires des tours Plein Ciel 1 et 2 s’est tenue, mardi 27 septembre, dans les locaux de l’AFSCO. Elle a réuni la Ville de Mulhouse, le Service d’Incendie et de Secours et des experts afin de présenter le schéma directeur d’amélioration de la sécurité prescrit par la sous-commission départementale et ses conséquences techniques et financières. Les mesures prescrites comprennent la sécurisation des planchers intermédiaires, l’installation d’un groupe électrogène pour chaque immeuble, l’installation d’extincteurs ou encore la création d’un nouveau réseau de VMC et d’un système de désenfumage.
Un coût de 56 millions d’euros
Le coût de ces mesures s’élève à près de 56 millions d’euros, un montant exceptionnellement élevé au regard de l’âge, de la nature des tours et de l’envergure des travaux à entreprendre. La commission exige, par ailleurs, la mise en place immédiate d’un service de sécurité incendie permanent, pour un coût additionnel d’1,2 million d’euros par an pour les deux tours.
Les aides auxquelles pourraient prétendre les copropriétés de la part de l’Agence Nationale de l’Habitat (ANAH) s’élèvent à hauteur de 50% du montant HT des travaux, générant un reste à charge de 115 000 euros par logement environ pour des appartements, dont la valeur est estimée à ce jour entre 42 000€ et 65 000€. Ainsi, même avec le soutien de la puissance publique, la situation est précaire, d’autant que ces travaux devraient être réalisés dans un délai de trois ans, impliquant pour les propriétaires des appels de fonds immédiats et massifs. Par ailleurs, ces travaux n’amélioreraient ni la qualité des logements, ni leur performance énergétique. De plus, la valeur des biens restera inchangée, voire se dégraderait par la seule augmentation des charges.
Une probable démolition
S’agissant d’une copropriété, le droit privé s’applique. Il revient désormais aux copropriétaires de prendre, dans les prochaines semaines, toutes les décisions induites par cette situation lors d’assemblées générales extraordinaires.
A ce stade, la solution la plus raisonnable semble donc celle du rachat des biens en vue d’une très probable démolition. Compte-tenu de la gravité de la situation, et si cette dernière hypothèse devait être retenue par les copropriétaires, la Ville proposerait alors un plan d’accompagnement vigoureux avec le rachat des appartements et un programme de relogement pour tous, tant pour les propriétaires que pour les locataires.
« C’est une situation d’impasse et, bien évidemment, une situation extrêmement douloureuse pour les copropriétaires, dont certains habitent ces tours depuis leur création, a souligné Alain Couchot, adjoint au maire délégué au Logement, lors de la séance du conseil municipal du 29 septembre. Nous avons assuré aux copropriétaires que, quelle que soit leur décision, la Ville serait à leurs côtés, pour les accompagner et trouver des solutions. Nous sommes conscients du choc que cela représente pour les habitants. Il appartient maintenant aux copropriétés de décider si elles veulent faire ces travaux, qui nécessitent des appels de fonds très importants, dans un temps très court. Dans le cas contraire, la Ville leur propose de racheter leur appartement, à la valeur qui sera fixée par les Domaines, dans le but d’une très probable démolition. »
Afin d’accompagner les copropriétaires et les locataires, la société Urbanis, mandatée par la Ville propose, dès le 29 septembre : une permanence, chaque semaine, dans les locaux de l’Epicerie Solidaire, 6, rue Pierre-Loti, tous les jeudis de 14h et 18h, ainsi qu’une permanence téléphonique de 9h à 18h, du lundi au vendredi au 03 69 61 01 07. Contact possible également par mail : pleinciel.mulhouse@urbanis.fr.
Bonjour, depuis plusieurs semaines, j’essaie de contacter le numéro de téléphone et l’adresse e-mail ci-dessus pour clarifier pourquoi la vente de mon appartement n’a été autorisée et six mois plus tard, après avoir payé des frais de notaire élevés, a été bloquée. Peut-être que quelqu’un peut m’aider à entrer en contact avec la personne responsable. Jusqu’à présent, mes e-mails ont été ignorés et seul un répondeur était joignable par téléphone. La demande de rappel a également été ignorée.
Peut-être y a-t-il des personnes concernées qui connaissent mieux les circonstances et les événements et qui peuvent m’aider un peu plus à ce sujet.
Sincèrement
Contraint et forcé de vendre à vil prix: 65 K€ garage compris pour un appartement de 103m2 acheté 60 K€ en 2015 + 50K€ de travaux, mise aux normes, aménagement complet etc… (factures à l’appui)
Cela ne s’appelle-t-il pas de la spoliation ?
prix d’achat et de rénovation 120’000€. L’état veut nous voler. En plus la destruction de ces immeubles par l’état est du vandalisme.