26 janvier 2023 à 17h22 par Marc-Antoine Vallori 5 926 0
Avec 7 millions de passagers en 2022, l’EuroAirport redécolle
26 janvier 2023 à 17h22 par Marc-Antoine Vallori5 9260
Après des niveaux historiquement bas en 2020 et 2021 en raison de la pandémie, l’EuroAirport a atteint les 7 millions de passagers en 2022. Soit un bond de 94% du trafic passagers enregistré en un an. Des chiffres qui amènent la direction à parler de « nouveau départ », tout en restant prudente en matière de perspectives.
« Il devient de plus en plus difficile de prédire l’avenir. La situation géopolitique et économique incertaine nous amène à prévoir 7,4 millions de passagers en 2023 ». Les prévisions de Matthias Suhr, directeur général de l’EuroAirport, sont empruntes de prudence et dans la lignée de l’année écoulée. Après un premier trimestre atone, 2022 se sera soldée par 7 millions de voyageurs. Des chiffres à la fois si près et si loin de l’année record de 2019 (9,1 millions de passagers), mais qui font suite aux exercices historiquement bas de 2020 (2,6 millions de passagers) et 2021 (3,6 millions), en raison de la pandémie. « Les chiffres 2022 sont, au final, au-dessus de nos prévisions et nous pouvons parler d’une année satisfaisante et d’un nouveau départ, après la pandémie », confie le directeur de l’EuroAirport.
Pristina et EasyJet en pole
Bien qu’en baisse de 25% en termes de passagers (4,1 millions en 2022, contre 5,5 millions avant la pandémie en 2019), la compagnie aérienne britannique EasyJet s’octroie plus de 58% du trafic passagers et laisse ses concurrents sur place. Seule la compagnie Wizz Air dépasse les 10% (10,9%) de parts de marché. Encore classée en sixième position en 2019, Pristina, la capitale du Kosovo, est devenue, en 2022, la destination la plus prisée, suivie par Londres, Istanbul, Amsterdam et Barcelone. Nice, première ville française de ce classement, arrive au dixième rang des destinations les plus en vogue.
Côté fret (aérien et camionné), l’EuroAirport affiche une légère baisse de 4,2 % de son activité, alors que le secteur de l’entretien et l’aménagement intérieur des avions d’affaires montre, selon la direction, « une bonne résistance ». Il génère, à lui seul, un tiers des emplois directs sur la plateforme aéroportuaire (Jet Aviation, MAC Aerospace, Air Service Basel et Nomad Technics AG), qui emploie 6 220 personnes, dont 367 salariés directement rattachés à l’EuroAirport. « Après deux ans de gel en 2020 et 2021, l’EuroAirport a relancé les embauches », précise Matthias Suhr, qui insiste sur la place centrale du site aéroportuaire en matière d’emplois à l’échelle trinationale.
Accueil et services
Sur le plan des nouveautés 2023, l’EuroAirport entend poursuivre ses efforts pour l’accueil des voyageurs avec, notamment, la mise en place de bornes d’enregistrement automatiques des bagages (en mars dans le hall 4, côté suisse, et en novembre, côté français), l’amélioration de la fluidité des passages aux postes de sécurité et la poursuite de la modernisation du hall d’arrivée. Sur le plan environnemental enfin, l’EuroAirport va, comme l’explique Marc Steuer, directeur général adjoint, « poursuivre ses mesures de réduction des nuisances sonores nocturnes des avions, en lien avec les compagnies aériennes », dans la lignée de l’interdiction des décollages programmés après 23h, entrée en vigueur le 1er février 2022. Toujours sur le plan environnemental, l’EuroAirport poursuit sa politique volontariste de réduction des émissions de CO₂ (à l’image de la nouvelle ligne électrique de bus 50 reliant l’EuroAirport à la gare de Bâle), dans l’objectif d’atteindre un niveau « net zéro carbone » en 2030, année théorique de la mise en service de la nouvelle liaison ferroviaire…
Le chiffre : 25%
C’est la part des passagers français – et allemands – sur les 7 millions de voyageurs enregistrés en 2022 à l’EuroAirport, loin derrière les Suisses qui représentent 50% du trafic passagers.
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