Le Séchoir, Mulhouse

Passée au travers de plusieurs institutions, entre la France et l’Allemagne, Alexia Trawinski s’est formée auprès des artistes Silvia Bächli, et Pia fries. De leurs enseignements elle garde ce désir de lier la peinture à l’espace.

Depuis 2019 elle développe une pratique du mural basée sur le collage de papier. Dessin, peinture et architecture se rejoignent. En intervenant directement dans l’espace du spectateur, la peinture se présente à nous autrement. Elle n’est plus un objet, elle est un corps dans l’espace.

« Dans mon travail, je m’intéresse à l’idée de territoire corporel, au rapport entre le moi et mon environnement, jusqu’où s’étend notre espace. La peau, c’est l’organe qui sert de protection, de passage entre mon corps et le monde extérieur. La vie s’inscrit à sa surface, la peau garde trace. Pareil au papier, mon matériau de prédilection. À travers le caractère tactile du papier, c’est le caractère haptique de la peinture que je cherche. Faire se rencontrer, voir et toucher. Les couleurs choisies sont le reflet de mon intérêt pour les pigments naturels, les ocres et les terres colorantes. Les couleurs se tissent entre elles, formant une peau sur le papier. Les formes que je développe sont épidermiques. Entre frottage et brossage, je mets en relief le grain du papier, sa texture. C’est par ce travail en surface qu’on arrive à la profondeur de la feuille. Dessiner, tout comme peindre, c’est questionner les limites d’un espace, c’est s’aventurer sur la feuille, et voir si on peut aller au-delà ».

Dans mon travail, je m’intéresse à la peau, terre de contact entre le moi et l’environnement. Pour l’espace Le Mouvoir, je propose une expérience picturale : «Tastzellen», cellules du toucher. Ces dernières permettent le dialogue entre notre corps et le monde. La peinture, en tant que matière sensible, nous guident des sensations aux sentiments, de l’externe à l’interne, du terrestre au spirituel.

Plus d’infos : au 03 89 46 06 37 ou par mail contact@lesechoir.fr