6 novembre 2023 à 16h33 par Christophe Schmitt 2 214 3
Temple Saint-Etienne : rénové et inauguré !
6 novembre 2023 à 16h33 par Christophe Schmitt2 2143
Souvent confondu avec une cathédrale, le temple Saint-Etienne est le plus haut temple protestant de France. L’édifice, dont la construction s’est achevée en 1866, bénéficie d’importants travaux de restauration depuis 2009. Après 14 ans de travaux et 8,6 millions d’euros investis, le temple rénové a été inauguré, ce lundi 6 novembre.
Depuis 2009, le temple Saint-Etienne a bénéficié d’importants travaux de restauration : rénovation du clocher nord, de la façade sud, de la tourelle sud-ouest, travaux de mise en accessibilité pour les personnes à mobilité réduite… La dernière grosse opération en date consistait en la restauration de l’intérieur de l’édifice (lire notre article), qui a induit sa fermeture au public durant plus de trois ans. Et si le temple a rouvert ses portes en juin dernier, l’inauguration officielle, elle, s’est déroulée ce lundi, permettant à ceux qui n’avaient pas encore franchi ses portes, de le découvrir sous un nouveau jour.
« Ce lieu est étonnant »
« On se sent bien ici, explique Joachim Trogolo, le pasteur chargé des projets culturels. Ce lieu est étonnant. Depuis sa réouverture, en juin, 40 000 personnes ont passé le pas de sa porte et toutes ont été impressionnées ! » Impressionnées par la nouvelle scène, l’éclairage et les cimaises qui accueillent actuellement les œuvres de l’artiste mulhousien Renato Montanaro, mais aussi par les vitraux qu’il est désormais possible d’admirer de près, les tribunes du premier étage étant accessibles au public. D’autres aspects, aussi peu visibles qu’indispensables, ont également été retravaillés : remplacement du système de chauffage, mise aux normes électriques, installation d’un système d’alarme, création d’une zone d’attente sécurisée pour les personnes à mobilité réduite… Les seuls travaux d’aménagement intérieur s’élèvent à un montant estimé à 1,02 million d’euros, pour un coût global des travaux de restauration huit fois plus élevé (8,6 millions d’euros).
« Un lieu vivant, d’animation, de partage »
« Le patrimoine ne doit pas être perçu comme une charge, explique le maire de Mulhouse, Michèle Lutz, à l’évocation de ces chiffres. Le temple est avant tout un lieu vivant, d’animation et de partage. C’est un lieu qui vit au-delà de sa fonction première qui est cultuelle, un symbole fort de l’identité historique locale, mais aussi un repère dans la vie quotidienne des Mulhousiens ! » Lara Million, vice-présidente de la Collectivité européenne d’Alsace (CEA), en charge de l’efficacité et de la sobriété financière, souligne, elle aussi, l’importance patrimoniale que revêt le temple, « un édifice remarquable qui fait partie de notre histoire mulhousienne, un patrimoine que nous transmettons aux générations futures. C’est un lieu cultuel, de culture, d’échange, de dialogue interreligieux et nous avons besoin de lieux qui nous rassemblent ! »
Des partenariats fructueux
Également présente lors de cette inauguration, la préfète de région Josiane Chevalier a, quant à elle, souligné l’importance des partenariats engagés dans ce chantier de rénovation au long cours : « Cet édifice représente la coopération fructueuse menée entre l’Etat, par l’intermédiaire de la DRAC, et la Ville, mais aussi celle entre la Ville et la CEA (NDLR : qui a financé 40% de l’aménagement intérieur). » Avant de laisser la place sur scène à la classe de saxophone du Conservatoire, la préfète de région a conclu en citant l’écrivain Philippe Besson : « Les lieux sont aussi des liens et sont notre mémoire. »
On espère que ce lieu retrouvera l’animation, la ferveur des chants participatifs, de l’heure musicale pendant la période de l’avent, en sommeil depuis la rénovation…c’est un grand manque .
Une programmation d’expo, de conférences et de concerts fait déjà vivre le lieu depuis juin dernier.
On ne peut qu’espérer que ce lieu rénové s’ouvre un maximum en terme culturel et ne soit pas réservé à la musique classique ou ancienne et à un public vieillissant.