Le plan de développement des mobilités douces se poursuit, avec l’aménagement des secteurs de l’avenue Briand, du boulevard Roosevelt et de la porte de Bâle, qui entameront leur transformation, dès ce printemps. Au programme : une place de la voiture repensée, au profit des piétons, cyclistes et transports en commun.

L’élargissement du plateau piétonnier du centre-ville, qui s’achèvera d’ici fin avril, et les aménagements des Terrasses du musée (lire notre article) sont les premières étapes de l’ambitieux plan de développement des mobilités douces mené par la Ville. Dès le mois de mars, plusieurs secteurs entameront leur métamorphose avec un objectif clair et assumé : réduire la place laissée à la voiture au profit des piétons, cyclistes et transports en commun. « L’objectif est d’améliorer la qualité de l’air, d’avoir une ville plus apaisée, un espace public plus agréable, avec plus d’espaces verts, mais aussi de rétablir une continuité entre des itinéraires cyclables qui ne sont pas continus aujourd’hui et de permettre aux transports en commun d’être plus efficaces », confie Claudine Boni Da Silva, l’adjointe au maire déléguée aux Mobilités.

« Sortir la voiture de ces espaces »

Pour ce faire, trois secteurs ont été identifiés : le boulevard Roosevelt, dans la continuité de la rue de l’Arsenal et des Terrasses du musée, permettant de relier le centre-ville à Bourtzwiller ; l’axe Franklin-Briand, reliant l’avenue de Colmar à la sortie de ville en direction de Lutterbach ; la porte de Bâle, qui relie Riedisheim au centre-ville. « L’objectif est de sortir la voiture de ces espaces », affirme Claudine Boni Da Silva. À terme, le boulevard Roosevelt ne comptera plus qu’une voie de circulation en sens unique, permettant de desservir le Diaconat, tandis que l’avenue Briand sera réservée aux piétons, cyclistes et bus, en plus des véhicules de livraison et des riverains. Du côté de la porte de Bâle, la circulation sera aussi revue, avec une réduction du nombre de voies automobiles au profit des piétons et des cyclistes, tandis que le pont des Bonnes Gens, fragilisé, sera démoli en fin d’année, en vue de sa reconstruction (lire notre article).

Une ville apaisée mais accessible

« Si on veut une ville attractive, il faut qu’elle soit accessible », rassure l’adjointe, dont l’objectif est de supprimer la circulation de transit sur ces secteurs. Un nouveau plan de circulation, s’appuyant sur l’existant, sera mis en place d’ici l’été pour, d’une part, accéder facilement aux parkings du centre-ville, et, d’autre part, contourner la ville par des axes comme la Voie Sud ou la rue Josué Hofer. Depuis ce contournement, ou « ring », les automobilistes pourront accéder aux parkings en ouvrage et connaître le nombre de places disponibles. « Nos parkings fonctionnent globalement bien, précise Claudine Boni Da Silva. En 2023, les parkings en ouvrage ont cumulé près d’un million de voitures, sans pour autant atteindre la saturation. » En matière de stationnement, tout n’est pas optimal pour autant et plusieurs études sont en cours, sur la possibilité de créer un parking relais au niveau du Musée de l’automobile, d’accueillir des abonnés professionnels au parking de La Filature en journée, ou encore de construire un étage au-dessus du parking Porte-Haute, ce qui permettrait de compenser la suppression de 200 places sur les secteurs du boulevard Briand-Franklin-Roosevelt.

13,5 millions et deux ans de travaux

D’un montant global de près de 13,5 millions d’euros, dont 8 millions financés par la Ville, ces travaux d’aménagement débuteront ce printemps et s’échelonneront sur deux ans. Dès le mois de mars, les travaux concerneront la partie Sud du boulevard Roosevelt, dans le prolongement de la rue de l’Arsenal et de la rue des Bonnes gens, tandis que les travaux d’aménagement de la rue Franklin débuteront à partir du mois de mai. Les travaux de l’avenue Briand seront entamés dans la foulée, l’objectif étant de finaliser l’ensemble des aménagements d’ici la fin de l’année prochaine. « Nous avons mis plus d’un an et demi à construire les itinéraires, c’est long car on concerte les riverains, les associations, ou encore les professionnels, poursuit l’adjointe au maire. Il faut également coordonner les travaux de gaz, d’eau et d’électricité pour venir ensuite réaliser nos aménagements. Je suis persuadée qu’on va dans le bon sens pour les générations futures et qu’il faut le faire ! »