27 février 2024 à 14h15 par Christophe Schmitt2 1000
Le Séchoir lance sa neuvième saison, dès le 1er mars, avec trois expositions. Le centre d’art, qui est également un lieu de résidence pour une vingtaine d’artistes, a placé ce nouvel exercice sous le signe de l’égalité femmes-hommes.
Installé depuis 2015 au dernier étage de La Tuilerie, rue Josué Hofer, Le Séchoir est à la fois un centre d’art, un lieu d’exposition et un lieu de création, avec une vingtaine d’artistes qui y disposent d’ateliers. Dès ce vendredi 1er mars, l’association lance sa nouvelle saison, qui sera riche de plusieurs expositions et suivra un fil conducteur : favoriser l’égalité entre les femmes et les hommes dans tous les domaines de la création artistique. « C’est un projet qui irrigue notre programmation cette année, lors de laquelle nous ferons la part-belle aux artistes de genre féminin », assure Matthieu Stahl, le trésorier du Séchoir. « On l’a toujours fait, mais on le fera encore plus, complète Sandrine Stahl, la présidente du Séchoir. On ne va pas résoudre le problème mais le mettre en lumière ! »
« On fait moite-moite »
Avec « On fait moite-moite », le centre d’art s’engage à exposer au minimum 50% d’artistes femmes dans chaque cycle d’exposition. Mieux, des événements sont également organisés en ce sens : nocturne avec intervention d’Arnela Mauchamp, déléguée départementale aux Droits des femmes et à l’égalité, soirée autour du livre « À propos d’amour » de l’universitaire et militante afroféministe Bell Hooks, conférence de la sociologue mulhousienne Patricia Legouge… « Chez nous, la parité est respectée mais cela nous oblige à réfléchir à ce que c’est d’être une artiste femme aujourd’hui et à la situation dans la région », poursuit Matthieu Stahl.
Trois nouvelles expositions
La parité que l’on trouve dans les ateliers du Séchoir (9 artistes femmes pour autant d’hommes), transpire également dans le casting des expositions qui vont se succéder jusqu’à l’été, dans les trois espaces d’exposition de la structure. « Nous proposons une exposition collective ouverte à tous les artistes du Séchoir, un espace d’exposition solo, ainsi que le Run space, un espace clos qui accueille un artiste, avec une œuvre », expliquent Sandrine et Matthieu Stahl, à quelques jours de la présentation de ces nouvelles expositions.
Le feu comme mode de création
Pour ce nouvel opus, l’exposition collective baptisée « Et le feu transforma la matière » présente les travaux de huit artistes, qui ont tous utilisé le feu comme mode de création : bois, verre, céramique et bronze sont autant de matières qui ont été travaillées, transformées par les artistes, grâce au feu. Le Mulhousien Jacques Herrmann investit Le Run space avec « Screeeaaaaaaaawr », qui se veut être une expérience sensorielle plus qu’une exposition à proprement parler. « C’est une installation in situ, confie l’artiste. J’ai essayé de reprendre les couleurs que l’on voit à l’extérieur, sur le dépôt de trains notamment, de prolonger l’installation vers l’extérieur. C’est de l’ordre de la perception et du détail. » Le travail de Frédéric Henninger fourmille, lui aussi, de détails. Dans son exposition solo, « Taches aveugles », il présente ses toiles abstraites, ultra-colorées, qui se dévoilent dans l’épaisseur de la peinture. « Je travaille spécifiquement la question de la couleur et de la matière à travers la texture, confie l’artiste, résident du Séchoir depuis un an. Les épaisseurs laissent apparaître des sous-couches, cela peut faire référence à la géologie, la stratification du territoire sur lequel on vit, mais aussi à la mémoire, à des cycles de vie qui se renouvellent à chaque fois… »
Du vendredi 1er mars au dimanche 7 avril, au Séchoir, les samedis et dimanches de 14h à 18h. Vernissage le vendredi 1er mars, à 18h30. Entrée libre. + d’infos et programme complet sur www.lesechoir.fr
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