Les joueuses du Mulhouse Water-Polo ont retrouvé le chemin de la Coupe d’Europe après trois mois de pause, le 9 mars dernier, en affrontant les Hongroises de Dunaùjvaros en Ligue des champions. Malgré un match plein, les Mulhousiennes se sont inclinées 13-11 et toute reste à faire samedi 23 mars à 20h, à la piscine de l’Illberg. En cas de victoire face à Alimos (Grèce), le MWP entrera parmi les huit meilleures équipes d’Europe. Une première pour un club féminin en France. Entretien avec le président Ludovic Bavière, à quelques jours d’un rendez-vous qui pourrait être historique.
Un parcours déjà magnifique en Ligue des champions et une place de leader en Championnat de France, êtes-vous un président satisfait des belles performances de votre équipe ?
L’objectif premier reste clairement d’être champion de France en fin de saison. On a un match contre Lille qui sera d’une importance capitale, début avril. En Ligue des champions, notre but était de se qualifier en phase de poules (ndlr : le MWP a terminé premier de sa poule). C’est chose faite. Aujourd’hui, on réalise des exploits dans cette nouvelle phase qui regroupe les meilleures équipes européennes, même si on n’a pas été gâtés par le tirage au sort (ndlr : Mulhouse a hérité de la « poule de la mort » composée de l’ogre Barcelonais, le CN Sabadell (ES), vainqueur en titre de la Champions League ; de Dunaújvaros (HN), vice-champion d’Europe 2021, et d’Alimos qui a réalisé plusieurs exploits en phase de poule).
Comment abordez-vous ce match retour face aux Grecques d’Alimos ? En vous imposant 15-12 au match aller, vous faites figure de favori…
Maintenant qu’on a pris goût à la victoire, on serait déçu de ne pas l’emporter chez nous. On tient énormément à cette deuxième place, qui n’était pas un objectif en début de saison mais à laquelle on s’accroche, aujourd’hui. Cette deuxième place est également très importante pour nous, car elle nous permettrait d’avoir un tirage au sort « plus facile » l’année prochaine.
L’équipe s’est également renforcée cette saison avec l’arrivée de joueuses de classe mondiale. Le club est-il passé dans une autre dimension ?
Aujourd’hui, on arrive à être dans le Top 8 européen avec un budget raisonnable. Il faut que l’on puisse s’installer dans le Top 4 européen dans les années à venir, mais cela dépend aussi de l’aide des collectivités. Du côté de l’effectif, nous avons recruté une gardienne de très haut niveau, Lilian Hedges, qui compte 112 sélections en équipe nationale australienne et Izabella Chiappini, joueuse d’origine brésilienne, qui a été élue deuxième meilleure joueuse du monde en 2016. Le reste de l’équipe est composé de joueuses de l’équipe de France. Huit d’entre elles devraient participer aux Jeux olympiques cet été. On a une ossature solide, même si la marche était encore un peu haute cette année pour terminer premier du groupe en Ligue des champions.
Vous recevrez (samedi 23 mars à 20h) Alimos à domicile, à la piscine de l’Illberg. Qu’attendez-vous du public ?
On espère un soutien fort et nombreux du public. C’est un événement très important de cette fin de saison. On espère attirer plus de 400 spectateurs (ndlr : la capacité maximale est de 500 spectateurs). Sur les matchs de poule, on était à 300 en moyenne. C’est difficile de générer de l’engouement car le water-polo n’est pas le sport le plus médiatisé, donc le public, il faut réussir à l’attirer. L’objectif que l’on s’est fixé pour cette fin de saison et pour les saisons à venir, c’est de faire découvrir cette équipe qui joue à très haut niveau, au plus grand nombre de Mulhousiens.
Propos recueillis par Léo Vallori
Mulhouse Water-Polo – Alimos Nac Betsson, samedi 23 mars à 20h au stade nautique. + d’infos et billetterie sur mulhousewaterpolo.com
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