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12 août 2024 à 14h20 par 2 729 0

La Ville adapte les espaces verts au changement climatique

La Ville adapte les espaces verts au changement climatique | M+ Mulhouse
La Ville adapte les espaces verts au changement climatique | M+ Mulhouse

La Ville adapte les espaces verts au changement climatique

12 août 2024 à 14h20 par 2 7290

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Temps de lecture : 3 minutes

Des fleurs et plantes plus résistantes, des espèces locales et pérennes qui attirent les insectes butineurs, moins d’eau pour l’arrosage, des îlots de fraicheur et des couvre-sols naturels… Les agents du service Nature et espace verts de la Ville s’adaptent au changement climatique, avec un fleurissement repensé.

Ville verte, riche de ses parcs, arbres, espaces naturels et ses nombreux massifs fleuris, Mulhouse subit, comme l’ensemble des communes, les effets du changement climatique, avec des étés de plus en plus chauds et secs. En plus des nouveaux aménagements, dans le cadre notamment du programme Mulhouse Diagonales (création de parcs, aménagements des berges de l’Ill…), de l’extension du plateau piétonnier (lire notre article) et du Plan de développement des mobilités douces (lire le dossier du magazine M+ de printemps), qui laissent une large place à la nature et aux espaces verts, la Ville adapte également son fleurissement.

Avec 82 sites fleuris, représentant 5 241 m² de massifs plantés, 580 jardinières fleuries, 160 bacs, vasques et auges, 600 décorations florales et 100 000 plantes produites chaque année, les 110 agents du service Nature et Espaces verts (NEV) de la Ville travaillent au quotidien pour embellir Mulhouse. « Nous ne voulons pas arrêter de fleurir la ville, mais nous devons faire autrement, explique Sonia Kunzinger, technicienne chargée de la floriculture au NEV. Nous changeons les variétés de fleurs, souvent pour des variétés locales, plus pérennes et adaptées au climat actuel. »

Des plantes plus résistantes

Catherine Kohler

A la pépinière municipale, qui compte de nombreuses serres, des tunnels de culture et de grands espaces extérieurs, les agents effectuent ainsi des tests de culture de plantes rustiques, afin de pouvoir les réintroduire dans les espaces verts de la ville. « Nous choisissons les plantes avec le plus beau port, qui fournissent un beau rendu visuel, et résistent à la sécheresse, poursuit Sonia Kunzinger. Nous sommes également vigilants aux matériaux utilisés, nous utilisons désormais du terreau sans tourbe, afin de préserver les tourbières. » Autre impératif : le choix de plantes nectarifères, dont le nectar est récolté par les abeilles et les insectes butineurs, permettant de maintenir la biodiversité. Un choix qui fait suite à celui, plus ancien, de n’utiliser aucun produit phytosanitaire pour le désherbage.

Catherine Kohler

Ces dernières années, les plantes vivaces et arbustives, mais également les plantes aromatiques, ont progressivement fait leur apparition dans les massifs et les bacs de la ville. Celles-ci, en plus d’être plus résistantes et pérennes, nécessitent également moins d’arrosage. À Bourtzwiller, par exemple, les petits murs fleuris de la place du Rattachement ont été remplacés par des pots de lauriers roses, permettant de passer de trois arrosages par semaine à un seul. Les nouveaux murs fleuris, installés autour du secteur de la place de la Concorde, bénéficient d’un arrosage automatique, piloté par téléphone, permettant de gérer au mieux la consommation d’eau. Des sondes d’humidité commencent également à équiper les pots et les arbres, permettant une gestion la plus fine possible de l’arrosage.

Une volonté de préserver les ressources

« L’arrosage en goutte-à-goutte s’est généralisé, tout comme l’arrosage automatique intégré aux massifs. Cela nous permet de consommer moins d’eau et de gérer l’arrosage de manière plus efficace. » C’est également cette volonté de préserver les ressources qui a guidé le choix de réduire de 30 % la culture de chrysanthèmes, cette année. « Les chrysanthèmes nécessitent une longue culture, du rempotage, de l’arrosage, pour une durée de vie courte. Nous n’allons pas arrêter complètement mais avons décidé de réduire cette culture, au profit de plantes vivaces colorées, qui peuvent être réutilisées, pour faire des plantations mixtes. »

Catherine Kohler

Pour contribuer à réduire les effets de la chaleur, les couvre-sols des arbres, auparavant en ardoises ou en paillage, sont désormais remplacés par des plantes grasses. Ressemblant à la mousse que l’on peut retrouver au pied des arbres en forêt, différentes variétés de sedum sont utilisées, fournissant un couvre-sol naturel, qui ne stocke pas la chaleur. Dans la même logique, le service travaille à l’aménagement d’îlots de fraicheur naturels, avec des arbres, des arbustes et de la végétation basse. Utilisant le phénomène d’évapotranspiration des plantes, ces îlots permettent de faire baisser localement la température de plusieurs degrés. Des réflexions sont également en cours pour récupérer le maximum d’eau de pluie afin d’arroser les plantes.

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