6 novembre 2024 à 16h45 par Simon Haberkorn 1 725 6
Coopération transfrontalière : Mulhouse tisse ses liens avec Bâle et Fribourg
Coopération transfrontalière : Mulhouse tisse ses liens avec Bâle et Fribourg
6 novembre 2024 à 16h45 par Simon Haberkorn1 7256
Au cœur de la région des trois frontières, Mulhouse développe des relations transfrontalières avec ses voisines de Bâle et Fribourg, avec lesquelles elle partage une histoire commune et de nombreux projets.
Située à 14 km de la frontière allemande et à 30 km de la frontière suisse, au cœur de l’Europe rhénane, Mulhouse partage une histoire commune avec Bâle et Fribourg. Tour à tour ville d’empire allemande, cité-état indépendante alliée aux cantons suisses puis centre industriel français, redevenue allemande entre 1870 et 1918 ainsi que pendant la Seconde guerre mondiale, Mulhouse s’est aussi construite via ses relations avec ses deux voisines. L’évènement « Mulhouse 800 ans d’histoires » invite ainsi, jusqu’en septembre 2025, à se plonger dans l’histoire de la ville, et notamment dans ses liens politiques, religieux et économiques avec ses voisines suisses et allemands.
« Traverser le Rhin »
Aujourd’hui, la coopération transfrontalière se développe, « en se basant sur cette histoire commune tant avec Bâle qu’avec Fribourg, explique Emmanuelle Suarez, adjointe au maire déléguée à la Coopération transfrontalière. Nous avons l’incroyable avantage de vivre à côté de la Suisse et de l’Allemagne, c’est un atout fort pour l’attractivité de la ville et pour les habitants. Nous souhaitons renforcer cette coopération, pour inciter les uns et les autres à traverser le Rhin et les frontières. »
Le renforcement des liens transfrontaliers passe notamment par l’amélioration de la mobilité, particulièrement avec Fribourg. En effet, si Bâle et Mulhouse sont reliés de manière efficace par la ligne de train Strasbourg-Bâle, avec des trains toutes les demi-heures en journée, la ligne Mulhouse-Müllheim, qui permet de rejoindre Fribourg, est fermée depuis plus d’un an. Remplacée provisoirement par une ligne de bus, avec un temps de parcours allongé et des difficultés de correspondance, « la ligne ferroviaire rouvrira en janvier, avec un cadencement supérieur et un billet transfrontalier unique, se félicite Emmanuelle Suarez, qui souligne la mobilisation des maires de Mulhouse et de Fribourg sur le dossier (lire notre article), à l’occasion, notamment, d’un conseil municipal commun entre les deux villes.
Conseils municipaux communs et campus européen
Ces conseils municipaux communs réguliers, tout comme les rencontres annuelles entre les maires de Bâle, Fribourg et Mulhouse, permettent de développer les actions de coopération. Parmi les autres projets menés entre Fribourg et Mulhouse, permettant de partager les cultures et les langues respectives, des stages en immersion dans les deux collectivités sont proposés aux agents afin d’observer le fonctionnement du service similaire dans la ville partenaire. L’apprentissage, en tandem par des agents français et allemands, de la langue du voisin est venue compléter ces échanges entre les deux administrations.
Dans le domaine de la formation, les deux villes sont membres du réseau des villes universités Eucor-Le campus européen et travaillent, avec de nombreux partenaires, autour de l’homologation des diplômes des deux côtés de la frontière. Des passerelles autour de l’emploi existent également, en lien avec les agences pour l’emploi et la Maison de l’emploi et de la formation, avec notamment l’évènement Warum Nicht.
Culture et projets…
C’est dans le domaine culturel que les actions transfrontalières sont les plus nombreuses et vont encore continuer à se développer : Fête de la musique transfrontalière, avec des artistes mulhousiens à Fribourg et inversement, exposition Regionale, festival Augenblick, projet transfrontalier Music for 18 musicians avec La Filature, colloque commun autour des 500 ans de la Réforme à Mulhouse et à Bâle, visite du Conseil des jeunes à Bâle (voir notre vidéo)…
Pour développer davantage la coopération avec la Suisse, la Ville a récemment adhéré à l’association suisse Regio Basiliensis, acteur de la coopération transfrontalière. Mulhouse se positionne également pour l’accueil de délégations, à l’occasion du 69e concours Eurovision de la chanson, qui aura lieu à Bâle en mai 2025. Dans le cadre de l’évènement « Mulhouse 800 ans d’histoires », un carnaval transfrontalier se profile aussi, autour des traditions du carnaval rhénan… Enfin, avec l’initiative en préparation « Mulhouse loves Freiburg », « l’objectif est de permettre une communication ciblée sur les deux villes, autour des évènements, de la culture et du tourisme pour amplifier encore la coopération transfrontalière », conclut Emmanuelle Suarez.
Bonjour
Tout ce qui va dans le sens de la coopération transfrontalière est le bienvenu.L’Alsace en général et Mulhouse particulièrement ont malheureusement accumulé beaucoup de retard en la matière ,je serai presque tenté de dire tellement que nous avons même décroché culturellement et économiquement.
Si volonté réelle de tisser très sérieusement des liens voire même de ré-ancrer Mulhouse dans son espace naturel historique d’échanges il devait y avoir , il faudra ne plus faire l’économie de préalables : et l’un d’eux est la Sécurité . Mulhouse doit mener ce combat et le gagner . Vous me direz ,c’est un problème qui va au delà de notre ville ,puisque notre pays tout entier est désormais gangrené. Certes mais je pense qu’il y’a un tel fossé sur ce sujet entre notre ville et nos voisins , que si nous ne faisons pas largement mieux qu’au niveau national,la coopération transfrontaliere ira droit au mur . Car la délinquance itinérante aura tôt fait de décourager Suisses et Allemands.
C’est vrai qu’on tremble à chaque coin de rue et qu’on n’ose pas sortir le soir à Mulhouse. Du coup il n’y a personne dans les rues…
Allez, un peu de sérieux, on sort de chez soi et on arrête enfin de ressasser à tout bout de champs ces histoires d’insécurité totalement hors sol.
Mais comme vous avez raison
Le laxisme français exaspére nos voisins
@francois
Ce n’est pas seulement le problème de Mulhouse mais de la France en général . Vous ne pouvez pas faire comme si cette question n’était pas un une condition absolument nécessaire à la réussite de ce projet . Vous ne pensez tout de même pas que nos voisins vont se laisser berner par votre angélisme.
Les seuls problèmes que connaissent actuellement les Balois avec la sécurité viennent du tramway Salnt-Louis-Bâle ( il fut un temps où après 20h, les lignes étaient arrêtées faute de sécurité suffisante ), et des personnes venant de France et du reste de l’Europe .
Vous devriez vous réjouir qu’on mette les pieds dans le plat sans aucun tabou afin précisément qu’on ne tombe pas de haut le moment venu avec des problèmes pourtant largement prévisibles . Je ne noircis pas le tableau concernant ma ville , je suis simplement lucide.
Vous me faites penser aux promoteurs immobiliers qui avaient imaginer créer dans le secteur Gare de Mulhouse un quartier d’affaires européen, oubliant au passage que pour attirer Suisses et Allemands, car il s’agissait d’eux , il fallait que nous ayons un minimum leur standard… Ce n’était évidemment pas le cas ,résultat échec total pour le côté européen. Alors svp plutôt que d’éluder ces problèmes dites « chiche « plus nous aurons identifié nos lacunes , plus nous essayerons d’apporter des solutions , meilleures seront nos chances de réussites ,
Moi dans ces conditions, si j’étais Suisse je vous dirai non !
Je suis quelqu’un qui n’a pourtant aucun problème à sortir le soir à Mulhouse ,ou parfois Strasbourg cependant je sais que je ne suis pas aussi protégé qu’à Basel , difficile à comprendre ?
Je comprends ce M François… Ce discours prétendument préventif qui en fait recouvre une anxiété latente, sous couvert de … « lucidité » ? Risible.
Ou quand les standards évoqués ne sont finalement que ds critères de sécurité, les masques tombent rapidement, dans le même paragraphe 😉
Continuez à sortir oui, et au cas où vous vous sentez trop fébrile, allez à Basel où vous serez en sécurité, c’est super…
Vous faites comme si tout le monde était résilient face à l’insécurité ou le sentiment d’insécurité . Sauf que ça ne marche pas ,ce n’est pas donné à toutes et tous de faire comme si tout était à relativiser au point qu’on puisse supporter ces désagréments.. Mulhouse est largement boudée et désertée pour ces raisons ,Alors continuez de faire comme si cela ne comptait pas(et alors si ce sentiment était plus exacerbé qu’invivable?), notre Mulhouse a l’image de
ce qu’elle vit réellement : plus aucune classe moyenne ,une sur-représentation des couches les plus pauvres ,et des riches qui y vivent très bien(mais dans leurs « ghettos ».
Est ce insensé de demander à ce que je puisse poser mon vélo sans que je coure le risque qu’il me soit dérobé ? Nous en sommes là que cela vous plaise ou non . Répondez à nos attentes et mon genre de commentaires disparaîtra