12 mai 2017 à 15h14 par Sandra Cathelin 4 825 2
A la découverte des laboratoires de l’IRHT avec le Dr Philippe Hénon
12 mai 2017 à 15h14 par Sandra Cathelin4 8252
Voilà 30 ans que l’Institut de recherche en hématologie et transplantation (IRHT) travaille sur les cellules-souches capables de lutter contre les leucémies et les maladies cardiaques. A l’occasion de la journée Portes ouvertes, ce dimanche 14 mai, entretien avec son directeur et créateur, le docteur Philippe Hénon.
Vous avez créé l’IRHT, il y a 30 ans : dans quel but ?
Nous étions en train de mettre au point une technique tout à fait innovante et n’avions pas d’unité de recherche. La solution était donc de créer un laboratoire. L’association a été constituée dans ce but. D’abord hébergée dans les locaux d’hématologie du service hospitalier, l’association a ensuite construit un bâtiment en 1992, grâce à la fondation Lalance, et à l’hôpital qui a signé un bail emphytéotique pour le terrain au franc symbolique. Le temps de trouver les fonds pour l’équipement et le laboratoire a ouvert en 1994.
Dimanche 14 mai, l’IRHT ouvre ses portes au grand public. Que pourra-t-il y découvrir ?
Nous ouvrons périodiquement nos portes pour informer le grand public. La dernière fois c’était il y a cinq ans ! Les gens pourront visiter le laboratoire en petits groupes avec un guide qui expliquera ce qui s’y fait et à quoi ça sert.
Justement, quelles sont les recherches de l’IRHT ?
Nous travaillons sur trois thèmes. Le premier a montré que certaines souches embryonnaires persistent toute la vie dans la moelle osseuse et pas seulement au niveau de l’embryon. Leur identification, puis extraction et multiplication offre un débouché thérapeuthique intéressant. Elles pourraient être utilisées pour réparer des organes défaillants, sans problème éthique.
La société Cell prothéra œuvre dans le domaine de la réparation tissulaire du myocarde : elle utilise les souches sanguines du patient pour les multiplier et les réinjecter dans le cœur après un infarctus pour le régénérer. Des essais cliniques sont en cours en France et en Angleterre. D’autres débuteront bientôt à Singapour.
Enfin, nous étudions un syndrôme des myélodysplasies (état préleucémique) pour essayer de comprendre une partie des mécanismes de transformation des cellules souches normales en cellules leucémiques.
Vous avez mené l’opération Tulipes à cœur pour la 28e fois début avril. Que vous apporte cette opération ?
Cette année, plus de 41 000 bouquets ont été vendus et ont rapporté 133 000 € environ. Cette somme sert à financer une partie des recherches fondamentales, qui viennent en amont et pour lesquelles nous n’avons pas de subventions.
L’institut n’existerait pas sans cette opération, qui représente un quart du budget de fonctionnement de l’IRHT, et nous a permis par deux fois d’éviter la fermeture. L’association est aujourd’hui plus connue et les recherches dont je vous ai parlé bénéficient de financement de l’Etat, des collectivités, de sociétés et fondations, de dons et legs.
Vous quittez vos fonctions de directeur de l’IRHT cette année. Pourquoi maintenant ?
J’ai trouvé que les 30 ans de l’IRHT était un bel anniversaire pour passer la main. D’autres événements sont prévus pour fêter les 30 ans : un tramway aux couleurs de Cell prothéra sera visible prochainement, une conférence Erasme est en préparation, un meeting scientifique est programmé fin octobre. Il sera l’occasion de passer la main au docteur Bernard Drenou, présent depuis dix ans. Il est arrivé en 2006-2007, au moment où la situation du laboratoire était critique. Aujourd’hui, je peux lui transmettre « mon bébé » avec la certitude de lui laisser une situation saine.
Est-ce à dire que l’on ne vous verra plus dans un laboratoire ?
Ce départ va être un pincement au cœur, mais à un moment il faut passer la main à des gens plus jeunes, qui peuvent avoir des idées nouvelles. Cela me permettra de me consacrer au développement de Cell prothéra, qui devient maintenant une entreprise importante comptant 24 salariés et une filiale à Singapour.
Portes ouvertes à l’IRHT, dimanche 14 mai de 10h à 17h, hôpital du Hasenrain, 87, avenue d’Altkirch
Plus d’infos : www.irht.fr
Merci Monsieur le Docteur Henson pour toute votre ardeur à soigner et aux recherches médicales en Hématologie qui a permis le sursi voire la guérison de nombreux patients.Amicalement, je vous souhaite une excellente retraite.
Merci Monsieur Henon pour tous les patients que vous avez soignés grâce notamment à l’autogreffe (votre decouverte)et ce service d’hématologie crée à l’hôpital ainsi que le laboratoire et l’IRTH ,et merci aux équipes soignantes et medicales qui vous ont accompagnées ainsi qu’à l’équipe de secrétariat toujours très fidèle .Je vous souhaite une bonne retraite. Amitiés.