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12 septembre 2024 à 15h58 par 827 0

Biennale de la photographie : une fascinante plongée au cœur des « Mondes impossibles »

Biennale de la photographie : une fascinante plongée au cœur des « Mondes impossibles » | M+ Mulhouse
Biennale de la photographie : une fascinante plongée au cœur des « Mondes impossibles » | M+ Mulhouse

Biennale de la photographie : une fascinante plongée au cœur des « Mondes impossibles »

12 septembre 2024 à 15h58 par 8270

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Temps de lecture : 4 minutes

Autour des « Mondes impossibles », la Biennale de la photographie de Mulhouse invite, du 13 septembre au 13 octobre, à découvrir les œuvres de dizaines de photographes français et internationaux, avec de nombreuses expositions gratuites, un peu partout à Mulhouse. Pour lancer cette 6e édition, de multiples évènements sont proposés ce week-end, du 13 au 15 septembre.

Promouvoir la photographie contemporaine auprès du plus grand nombre, tout en montrant la diversité des techniques et des sujets qui intéressent les photographes, autour d’une thématique commune : c’est l’ambition de la Biennale de la photographie de Mulhouse, dont la sixième édition démarre ce vendredi 13 septembre.

Investissant sept lieux mulhousiens (Musée des Beaux-arts, bibliothèque Grand’Rue, chapelle Saint-Jean, Tour de l’Europe, La Filature, les berges de l’Ill et les bords du canal du Rhône au Rhin), la Biennale s’exporte aussi à Thann, Hombourg et Freiburg, avec 13 expositions proposées, au total. Des propositions d’une grande diversité, qui s’articulent autour de la thématique des « Mondes impossibles ». « Cette thématique est née du constat de la situation actuelle du monde, souligne Anne Immelé, la directrice artistique de la Biennale. Les hommes ont rendu le monde impossible à vivre pour certaines espèces. La dimension écologique est ainsi abordée de manière très variée par les photographes, qui ont des approches esthétiques et techniques très différentes. On retrouve aussi cette idée qu’il y a quelque chose de nouveau à construire pour l’avenir. »

Les liens qui unissent l’humain aux mondes vivants

Bénédicte BlondeauLes clichés de Bénédicte Blondeau illustrent les flux d’énergie

Cœur de la Biennale de la photographie, le Musée des Beaux-arts accueille l’une des grandes expositions de cette édition : Those eyes – Thes Eyes – They fade, qui explore les liens souterrains unissant l’humain aux mondes vivants. Présentée jusqu’au 5 janvier 2025, cette exposition collective de cinq photographes français et internationaux propose « une approche poétique et méditative de l’ère de l’anthropocène, avec des photos qui brouillent la vision, explique Anne Immelé. Chaque artiste dispose d’une salle d’exposition dédiée et traite, à sa manière, de la connexion de l’humain au vivant. »

Sombres et d’une inquiétante étrangeté, avec Awoiska Van Der Molen ; illustrant la mise en scène de la nature dans le béton, avec Bernard Plossu ; présentées dans un dispositif inédit, avec Nigel Baldacchino ; dévoilant les ruines du capitalisme dans le désert, avec Raymond Meeks ; ou présentant, de manière fascinante, les flux d’énergie de la roche et de l’eau, avec Bénédicte Blondeau, les clichés de cette belle exposition se dévoilent au gré d’une muséographie bien pensée.

À la bibliothèque, à la chapelle Saint-Jean, dans la Tour de l’Europe…

Catherine KohlerLe photographe mulhousien Paul Wolff, à l’honneur à la bibliothèque Grand’Rue

Cette grande qualité, tant des œuvres que de leur présentation, se retrouve dans les différentes expositions de la Biennale, à commencer par celle dédiée au photographe mulhousien Paul Wolff (1887-1951), à la bibliothèque Grand’Rue. Présentée jusqu’au 30 novembre, Paul Wolff : l’expérience photographique, l’image éditée, explore les liens entre les expérimentations constantes et l’œuvre éditoriale foisonnante de ce photographe essentiel et pourtant méconnu. (Lire notre article)

À deux pas de la bibliothèque, la chapelle Saint-Jean accueille les œuvres d’Andrej Polukord et de Léa Habourdin, jusqu’au 13 octobre. Présentée en co-production avec Mulhouse Art Contemporain, dans le cadre de la Saison de la Lituanie en France, l’exposition Monuments et Immortelles traite de la déforestation et du devenir des dunes et forêts en Lituanie. Autre lieu d’exposition, la Tour de l’Europe, rebaptisée Kunsturm, accueille deux expositions, dans des appartements au 14e et 22e étages : l’exposition collective d’une quarantaine de photographes, (Im)possible Worlds et Big Fish, de Laurence Kubski, en partenariat avec les Journées photographiques de Bienne.

« La conscience de son propre regard »

Catherine KohlerLe parvis de la gare accueille les œuvres des étudiants

Souhaitant « fédérer les énergies autour de la photo à Mulhouse, en investissant, dès le départ, de nombreux lieux intérieurs et extérieurs », la Biennale se déploie également dans l’espace public. On retrouve ainsi l’exposition des 10 ans de l’évènement, sur les berges de l’Ill, au niveau du quai des Cigognes, qui rassemble les œuvres de 10 photographes ayant participé aux différentes éditions. Sur le parvis de la gare et le long du canal, face au MISE, 80 étudiants des écoles supérieures d’art du Grand Est, dont la HEAR, exposent leurs œuvres dans l’espace public.

À l’heure de l’omniprésence des images, alors que la prise de photos est plus facile que jamais, la Biennale de la photographie invite à prendre le temps de découvrir « le regard propre à chaque photographe, sa démarche artistique, fruit d’un long processus de travail, conclut Anne Immelé. Si tout le monde peut faire des photos, ce qui différencie le photographe, c’est la conscience de son regard, la volonté de cadrer et composer son image pour montrer le monde d’une certaine manière. La présentation de la photo, depuis un fichier sur un support numérique ou sur une pellicule, jusqu’à son impression, son format, la manière de l’exposer, est également centrale et fait toute la différence. Ce sont des choix très précis sur lesquels nous travaillons, avec les photographes, depuis de nombreux mois. »

Du vendredi 13 au dimanche 13 octobre, divers lieux. Gratuit. + d’infos et programme complet : www.biennale-photo-mulhouse.com

Trois journées inaugurales pour lancer la Biennale

En présence des photographes et commissaires d’exposition, la Biennale 2024 démarre avec trois journées inaugurales, riches en visites, vernissages et expositions, vendredi 13, samedi 14 et dimanche 15 septembre. Le Musée des Beaux-arts accueille aussi les Photobook days, soit deux après-midis dédiés aux modes d’édition de la photo, avec des conversations en français et en anglais, des conférences, des présentations et signatures…

Retrouvez le programme complet des journées inaugurales

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