9 décembre 2024 à 16h06 par Simon Haberkorn 1 342 1
Caritas à Mulhouse : « Un couteau suisse pour combattre la pauvreté et l’isolement »
Caritas à Mulhouse : « Un couteau suisse pour combattre la pauvreté et l’isolement »
9 décembre 2024 à 16h06 par Simon Haberkorn1 3421
Aide alimentaire, boutiques vestimentaire et de puériculture, ateliers et activités, soutien aux familles, aux étudiants et aux jeunes parents… Implantée dans huit lieux à Mulhouse et son agglomération, Caritas Alsace se démultiplie pour lutter contre la précarité et l’isolement.
Des épiceries solidaires, des boutiques d’habillement et de puériculture, mais aussi des ateliers d’apprentissage du français ou de cuisine, du soutien scolaire, des sorties, de l’accompagnement à la parentalité… Œuvrant sur tous les fronts de la solidarité, « Caritas Alsace est bien ancrée à Mulhouse, l’un de ses pôles les plus importants, explique Raymond Roth, l’un des représentants de l’association dans le secteur de Mulhouse. Nous comptons huit lieux différents à Mulhouse, Lutterbach et Wittenheim où travaillent plus de 300 bénévoles qui proposent une vingtaine d’actions et d’activités différentes. Caritas, qui fait partie du réseau du Secours Catholique, est en quelque sorte un couteau suisse pour combattre la précarité, la pauvreté et l’isolement. »
Un couteau suisse qui est, malheureusement, plus nécessaire que jamais puisque l’association mesure « une hausse de 20% de ses activités en 2023, par rapport à 2022, souligne Gautier Traber, chargé de communication chez Caritas Alsace. Et on ne constate pas de recul cette année, au contraire, avec déjà 2 200 familles aidées et accompagnées entre le 1er janvier et le 31 octobre 2024, contre 2 534 familles aidées pour toute l’année 2023. »
Deux épiceries solidaires
L’aide alimentaire aux personnes précarisées est l’un des secteurs d’activité principal de Caritas, qui distribue des colis alimentaires et gère également deux épiceries solidaires, aux Coteaux et au Drouot. Le principe de ces épiceries, qui accueillent uniquement des personnes orientées par des travailleurs sociaux, est simple : on peut y acheter des produits alimentaires ou d’hygiène, en payant seulement 10% de leur prix. Les denrées proposées proviennent notamment de la Banque alimentaire, mais également de producteurs locaux, comme les Maraîchers de la Doller, permettant l’accès à des produits frais et de qualité.
« Il est important de pouvoir proposer un accès à une alimentation de qualité pour tous, explique Estelle Metzger, responsable du pôle alimentaire de Caritas Alsace. En 2023, nous avons accueilli 1 351 familles dans le secteur de Mulhouse, ce qui représente 4 344 personnes aidées. L’aide alimentaire est essentielle et c’est aussi un vecteur de lien social. Nous accompagnons les familles accueillies et leur proposons différentes activités, comme des ateliers de cuisine ou des repas partagés, qui permettent de reprendre confiance en soi et de sortir de l’isolement. »
« Créer du lien »
Nouvelle salariée de Caritas, Charlène explique : « Avant de travailler chez Caritas, j’ai été bénéficiaire, en tant qu’étudiante, et j’ai été accueillie chaleureusement. Cet accueil m’a permis de créer du lien, de reprendre confiance et d’avoir envie d’aider les autres à mon tour. Chez Caritas, les bénéficiaires sont aussi souvent bénévoles. » Accueillie depuis quelques mois par Caritas, suite à des difficultés financières et de santé, Mounia salue « l’aide financière et morale apportée par Caritas. Je suis étrangère et seule à Mulhouse. Ici, on est accueilli et soutenu avec un vrai contact humain. »
C’est ce sens du contact et la volonté de rompre l’isolement des personnes précarisées qui amène l’association à proposer une vingtaine d’activités différentes : ateliers créatifs, activités physiques, soutien scolaire, aide à la recherche d’emploi, cours de Français langue étrangère… Ces activités sont proposées sur les différents sites de Caritas et s’inscrivent dans l’accompagnement des personnes aidées. Chez Cari’Boutchou, la boutique solidaire dédiée aux bébés et à leurs parents (lire notre article), des ateliers de jeux et des rencontres sont ainsi régulièrement organisées, alors que la Maison des familles, fruit d’un partenariat entre Caritas Alsace et les Apprentis d’Auteuil, se concentre sur le soutien aux parents dans leur rôle éducatif. La boutique Cari’Mode (lire notre article), propose, elle, des vêtements à tarifs très bas, pour les familles qui en ont besoin.
Une autre manière d’aider et de créer du lien pour les salariés et les bénévoles de Caritas à Mulhouse, qui organisent aussi des livraisons de colis alimentaires aux étudiants en situation de précarité ou soutiennent les familles des personnes détenues à la prison de Lutterbach.
+ d’infos : www.caritas-alsace.org
Sans revenir sur la nécessité de leur action ,il faudrait surtout que l’agglomération, la région et le département cessent de diriger vers Mulhouse toutes les nouvelles populations dont elle ne veut pas ailleurs dans la région ,et dont pourtant les nombreuses entreprises hors de Mulhouse prennent comme main-d’oeuvre pas chers(la je parle des légaux) . Stop stop stop . Et je n’ai pas parlé des très très très nombreux lieux accueils de migrants et autres sans papiers sans travail, car outres les structures du type foyers d’accueils ,il y’a les hôtels et le parc locatif privé . Ce n’est plus supportable pour notre ville . Plus aucun professionnel de santé ne veut désormais y exercer ,précisément parce qu’ils auront à gérer les difficultés d’un autre monde .A chaque fois que des politiques de réduction des inégalités ont été menées à Mulhouse, le maigre bilan s’est vite retrouvé englouti dans de nouvelles arrivées de populations démunies!
Alors soit chaque commune récupère sa part de misère ,soit vous stoppez cette politique suicidaire d’accueillir toujours plus les misères du monde , soit la ville centre ne se relèvera plus ,et là c’est tout le sud Alsace qui tôt ou tard en payera le prix