Plus de confort pour les patients et pour le personnel soignant, des images d’une qualité optimale, des temps d’examen réduits… En février dernier, le pôle Imagerie du Groupe hospitalier de la région de Mulhouse et Sud-Alsace (GHRMSA) s’est équipé d’un nouvel IRM.

Engagé dans un processus de modernisation de ses équipements, le GHRMSA a récemment présenté son dernier investissement : un Imageur à résonnance magnétique (IRM) 3 Tesla, qui remplace une machine vieille de sept ans et avait permis la prise en charge de 50 000 patients. « Il est de notre responsabilité de nous assurer que nos équipements restent à la pointe de l’innovation, pour offrir les meilleurs soins possibles à nos patients, tout en leur offrant un confort maximum », confie le docteur Céline Hemmert, radiologue et cheffe du pôle Imagerie du GHRMSA, en présentant ce nouvel équipement, qui détonne visuellement dans un environnement d’ordinaire aseptisé. Dans la pièce où se trouve cet imposant cylindre magnétique, des images sont projetées, donnant l’impression au patient d’être tantôt dans un aquarium, tantôt au fin fond d’une galaxie, tandis qu’un casque audio lui permet de se couper des bruits ambiants.

Confort pour le patient

« L’IRM a toujours quelque-chose d’anxiogène pour les patients, explique Corinne Krencker, la directrice du GHRMSA. On n’est déjà pas très rassuré quand on arrive, avec le bruit et ce tunnel. Si on peut orienter l’attention du patient sur autre-chose, c’est positif ! » Si le confort du patient est au centre des attentions à l’hôpital, cet IRM nouvelle génération permet aussi et surtout de franchir un nouveau pallier en matière d’imagerie et de diagnostic. « L’IRM 3T permet une prise en charge optimale des pathologies cérébrales, que ce soit des maladies neurologiques, dégénératives ou tumorales et des pathologies neuro-vasculaires, poursuit le docteur Hemmert. En imagerie musculosquelettique, la qualité des images obtenue est exceptionnelle. »

Examens plus rapides

Une qualité d’image « exceptionnelle », qui bluffe les praticiens les plus aguerris, à l’image du radiologue Philippe Feuerstein : « L’imagerie est d’une finesse extrême, on a vraiment franchi un cap par rapport à la génération précédente, c’est un confort extraordinaire. Je suis émerveillé par les images que l’on peut sortir aujourd’hui ! » Une qualité d’image accrue, qui a notamment bénéficié des avancées en matière d’intelligence artificielle (IA). « En sept ans, il s’est passé beaucoup de choses, expose Francis Roth, agent commercial chez Siemens Healthineers, le fabricant de cet IRM 3T. On a intégré des modules d’IA, qui permettent des examens deux fois plus rapides, ce qui apporte un réel confort au patient. L’amélioration de la qualité d’image et la rapidité de traitement permettent aux radiologues de faire plus d’images, pour de meilleurs diagnostics. »

Jusqu’à 7 000 patients par an

« Nous avons aussi profité du changement de machine pour implémenter une IA d’aide au diagnostic, qui nous sert notamment à quantifier la volumétrie du cerveau et les lésions de sclérose en plaques, poursuit Philippe Feuerstein. Nous avons accès à des données que l’on n’avait pas avant. » « Et cela nous fait gagner du temps dans la prise en charge, poursuit Céline Hemmert. Au cœur de tout ça, il y a le malade et c’est pour lui que l’on fait ça ! » Le nouvel IRM, d’un coût global, en location, de 3 millions d’euros (maintenance inclue), devrait permettre la prise en charge de 6 500 à 7 000 patients par an, pour des consultations programmées comme pour les urgences.