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27 janvier 2025 à 16h09 par 6 710 0

Construction : une première en Alsace

Construction : une première en Alsace | M+ Mulhouse
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Construction : une première en Alsace

27 janvier 2025 à 16h09 par 6 7100

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Temps de lecture : 3 minutes

Au cœur de Mulhouse, rue du Ballon, le premier bâtiment d’Alsace labellisé RE 2028 est en cours de construction. Soit un immeuble de 13 logements aux normes thermiques élevées, mais également exemplaire en termes d’émission carbone.

C’est un chantier comme on peut en trouver de nombreux à Mulhouse, et dans toute l’Alsace… Sauf qu’à y regarder de plus près, le chantier de construction d’un immeuble de 13 logements au 15 rue du Ballon, est tout simplement une première en Alsace. « Ce chantier est unique et vertueux, nous construisons ici le premier bâtiment alsacien labellisé RE 2028, ce qui est à la fois un challenge et une nouvelle façon de concevoir le logement », souligne Jérôme Broglé, l’un des deux associés de la société de promotion immobilière Vitruve, qui réalise ici son premier projet à Mulhouse, pour le compte d’In’li, filiale du groupe Action Logement, spécialisée dans les logements dits « intermédiaires ».

RE 2028 ? Ce terme, qui signifie Règlementation Environnementale 2028, désigne la règlementation énergétique et environnementale pour la construction de logements neufs, à l’horizon post-2028. Actuellement, c’est la RE 2020 qui s’applique, avant la RE 2025 puis enfin la RE 2028. Le chantier mulhousien n’a donc pas une mais bien deux longueurs d’avance sur la règlementation, qui impose des normes thermiques et énergétiques élevées, mais également des seuils d’émissions carbone de plus en plus stricts. Les matériaux, leurs matières premières, l’énergie utilisée pour les fabriquer, le transport, leurs propriétés isolantes ou encore leur recyclage futur doivent ainsi respecter certains seuils, alors que le chantier lui-même est régi par des règles précises.

Un long temps d’études pour un chantier court

Catherine Kohler

Un choix fort assumé par In’li, qui augmente le coût de l’opération de près de 40%, pour un budget total de 3,35 millions d’euros, et a nécessité une longue préparation en amont du démarrage des travaux. « Ce chantier a nécessité un important temps d’études, en lien avec le cabinet de maîtrise d’œuvre Améo Ingénierie, le cabinet d’architecture Arpen et l’entreprise de construction Dallamano, explique Romain Hartmann, le second associé et cofondateur de Vitruve, qui va prochainement déménager son siège d’Altkirch à Mulhouse. Mais, une fois lancé, le chantier a avancé vite, avec notamment l’utilisation de prédalles et prémurs en béton fabriqués par Rector, qui s’assemblent comme des briques de jeux de construction. »

Quatre niveaux sont déjà ainsi sortis de terre, en seulement trois mois et demi de travaux de gros œuvre. En plus de permettre un montage rapide, l’utilisation de parois préfabriquées permet aussi de limiter l’emprise du chantier, en évitant le stockage des matériaux dans cet espace contraint, en cœur de ville. C’est l’entreprise mulhousienne Rector, spécialiste de la préfabrication béton, qui s’est chargé de leur réalisation.

Des parois préfabriquées en béton bas carbone

Catherine Kohler

« Ce chantier est particulièrement innovant et collaboratif, nous sommes heureux d’y proposer notre système constructif modulaire, qui permet la décarbonation du secteur du bâtiment, explique Armelle Freys, cheffe des ventes de la Région Nord Est chez Rector. Nous avons ainsi livré 1 200 m² de prédalles et 850 m² de prémurs en béton bas carbone, produits localement en Alsace, à Weyersheim. Ce sont des pièces fabriquées sur mesure, en usine, avec un bilan carbone nettement diminué et qui comprennent des matériaux recyclés. »

Baptisé « Résidence Simone Veil », le bâtiment devrait être livré en décembre 2025. Il accueillera 13 logements locatifs, du T2 au T4, qui comprendront tous un balcon et même un jardin pour le logement du rez-de-chaussée, sur un site qui accueillait auparavant des garages. « C’est aussi une opération de recyclage urbain, on reconstruit la ville sur elle-même, pour éviter l’extension de l’artificialisation des sols, dans l’esprit de la loi ZAN (Zéro artificialisation nette) », conclut Romain Hartmann.

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