22 octobre 2024 à 16h27 par Simon Haberkorn 2 470 0
Coteaux : un nouveau groupe scolaire à la conception innovante
22 octobre 2024 à 16h27 par Simon Haberkorn2 4700
Dans le quartier des Coteaux en pleine transformation, le nouveau groupe scolaire Simone Veil fait partie des trois nouveaux groupes scolaires qui vont voir le jour, d’ici 2027. Ce bâtiment innovant, en voie d’achèvement, s’est dévoilé, en avant-première, dans le cadre des Journées de l’architecture.
Une cour d’école sur le toit, un système de ventilation naturelle, beaucoup de bois et de matériaux biosourcés… Le nouveau groupe scolaire Simone Veil, en cours d’achèvement dans le quartier des Coteaux, concentre les innovations pour le bien être des 450 élèves de maternelle et d’élémentaire qui s’y installeront, début 2025. Construit dans le double cadre du Programme de renouvellement urbain, qui va redessiner en profondeur le quartier des Coteaux, d’ici 2035 (lire notre article), et du Plan écoles de la Ville, doté d’un budget de 90 millions d’euros pour la construction et la rénovation d’écoles, ce nouveau groupe scolaire est l’un des trois qui vont voir le jour dans le quartier.
Depuis 2012, le Plan écoles a déjà permis la création et la rénovation de plusieurs écoles : Cour de Lorraine, Filozof, Porte du Miroir, Illberg et Victor Hugo, tout juste inaugurée à Bourtzwiller (lire notre article)… Aux Coteaux, les six écoles actuelles (deux élémentaires et quatre maternelles) vont laisser place à trois groupes scolaires, rassemblant écoles maternelles, écoles élémentaires et périscolaires sur des sites communs, au cœur du quartier. Deux d’entre eux, les groupes scolaires Simone Veil et Claire Roman, sont des constructions neuves, en cours d’achèvement, qui accueilleront leurs premiers élèves en 2025. Le troisième, le groupe scolaire Hélène Burger, sera construit sur le site de l’école Matisse, qui sera démolie à partir de 2025, et devrait ouvrir ses portes pour la rentrée 2027.
Une architecture « apaisée »
Premier groupe scolaire à ouvrir ses portes, début 2025, le groupe scolaire Simone Veil, situé rue Pierre Loti, s’est dévoilé aux curieux, dans le cadre d’une midi-visite des Journées de l’architecture, ce vendredi 18 octobre. Guidés par Christophe Rauber, responsable de maîtrise d’ouvrage au service Éducation de la Ville, et les architectes Vincent Delestre (cabinet Atelier Philippe Madec) et Jérémy Buob, qui ont conçu le bâtiment, les nombreux visiteurs du jour ont pu découvrir les spécificités de ce projet innovant, à plus d’un titre.
« Le chantier a démarré en janvier 2023, sur un terrain en pente, ce qui a nécessité des travaux de terrassement et la pose de pieux en béton pour soutenir le bâtiment, explique Vincent Delestre. Le bâtiment est organisé autour d’une entrée unique et d’un escalier principal, sa partie centrale accueille la cour des maternelles, et il est original dans sa conception avec une partie de sa structure composée de bois. » Le bois se retrouve aussi en bardage sur la façade, contribuant à l’architecture simple et « apaisée » voulue pour le bâtiment.
Une cour sur le toit
Autre originalité du bâtiment, la cour des élémentaires, avec son préau, se situe sur le toit ! « Afin de gagner de l’espace, notamment pour installer un jardin pédagogique et conserver le maximum d’arbres, nous avons fait le choix de transformer la toiture en un lieu de vie », explique Vincent Delestre. « C’est un vrai pari qui nécessite un gros travail sur le revêtement de sol et la récupération des eaux de pluie, via un réseau de noues, souligne Christophe Rauber. Le revêtement de sol est composé d’urbalith, un revêtement perméable et naturel, qui permet à l’eau de s’infiltrer dans une couche drainante et de s’évaporer, pour rafraichir la toiture. Le reste de la toiture sera également végétalisé. »
Conçu pour tenir compte des enjeux climatiques et environnementaux, le groupe scolaire, qui accueille une école maternelle, une classe passerelle, une école élémentaire et un site périscolaire, intègre un système de ventilation naturelle. « C’est un système assez simple, avec des entrées d’air situées sous les fenêtres, juste au-dessus des radiateurs, qu’on peut ouvrir ou fermer et des sorties d’air aux plafonds, reliées à des cheminées sur le toit, explique l’architecte mulhousien Jérémy Buob. En complémentarité avec le reste des techniques et matériaux utilisés (protection solaire des fenêtres, isolation importante des murs, radiateurs connectés au réseau de chaleur urbain…), ce système permet de rafraîchir ou de réchauffer facilement les classes. »
« On revient à des solutions simples, sans moteur ou centrale de traitement de l’air, conclut Christophe Rauber. Le Covid est passé par là, avec une nécessité de renouveler l’air, et un système, qui, s’il est bien utilisé, nécessitera moins de maintenance et permettra à chaque salle d’avoir sa propre ventilation. »
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