Cinq jours et quatre nuits pour faire tomber les préjugés et créer du lien. C’est toute l’idée du séjour intergénérationnel, rassemblant huit jeunes pour autant de seniors, initié par le centre socioculturel Lavoisier-Brustlein.

C’est une première qui pourrait faire école au centre socioculturel Lavoisier-Brustlein. Ce lundi matin à 10h30, ils étaient huit seniors de plus de 60 ans et huit jeunes de 11 à 13 ans à prendre la route pour un séjour intergénérationnel, jusqu’à la fin de la semaine à Villers-le-Lac dans le Doubs. Soit cinq jours et quatre nuits pour apprendre à se connaître et faire tomber les préjugés…

Le faire ensemble

« L’idée est née à la rentrée, en septembre dernier, explique Céleste Trieu, conseillère en économie sociale et familiale au CSC Lavoisier-Brustlein. Un groupe de seniors, qui suit nos différentes activités, avait envie d’organiser un séjour, on a saisi l’opportunité pour en faire un voyage intergénérationnel. Favoriser les rencontres entre les générations et le faire ensemble font partie de nos missions. » De réunions en rencontres, le projet prend peu à peu forme au fil des mois, en même temps que les préjugés tombent.

Au-delà des stéréotypes

« Bien sûr, il y a un peu d’appréhension et de questionnements au départ mais la glace s’est rapidement brisée, poursuit Célestre Trieu. L’objectif justement d’un tel séjour est de confronter les représentations et d’aller au-delà des stéréotypes en créant du liant et des échanges. Si questions il y a eu, elles portaient davantage sur la faisabilité ou non de réaliser certaines activités en commun que sur les aspects intergénérationnels. »

Test

Ce matin, à la vue des mines réjouies de l’ensemble des 16 participants, le pari semble bien parti pour être gagné. Le programme est, il est vrai, plutôt sympathique entre croisière sur le Doubs, visite d’une fromagerie, découverte de lieux culturels et soirées thématiques au centre de vacances « L’évasion tonique », qui porte décidément bien son nom. « Ce séjour est un vrai test pour nous, nous avons beaucoup de demandes et si tout se passe bien, ce type d’initiative sera reconduit », conclut la conseillère en économie sociale et familiale.