Avec son projet « Art et sport », La Kunsthalle anime le parvis de La Fonderie, tout au long de l’été, avec des créations artistiques participatives, qui font dialoguer sport, art et missions sociales.

Fréquenté, tout au long de l’année scolaire, par les étudiants de la Faculté des Sciences économiques, sociales et juridiques, le parvis de La Fonderie est aussi un lieu de vie pour les habitants et, notamment, les enfants du quartier.

« Ce parvis très minéral prend vie les soirs d’été, avec les habitants qui s’y retrouvent et les enfants qui viennent y faire du vélo ou jouer au foot, explique Marie Le Brun, chargée des publics à La Kunsthalle. Chaque été, La Kunsthalle, avec différents artistes, propose des animations artistiques sur le parvis. Cet été, nous avons voulu tester quelque chose de nouveau, en s’inspirant des jeunes du quartier, avec une action qui mêle art et sport, dans une logique de réinvention des règles sportives. »

« Le sport comme moyen de rencontre »

Suite à l’appel à projets lancé par La Kunsthalle, le comité de sélection, composé de membres du centre d’art contemporain, du centre socioculturel Porte du Miroir, de l’association Cultures du Cœur, du service des Sports de la Ville, ainsi que d’habitants du quartier, a choisi deux projets qui sont proposés au public, tout au long de l’été.

Avec « Le green », un grand terrain vert aux lignes ré-imaginées et mouvantes, le duo d’artistes OPJ Cyganek et Julie Poulain propose « un terrain temporaire, vierge dans un premier temps, qui va s’agrémenter au fur et à mesure de lignes, d’accessoires, de nouvelles règles. Nous produisons des œuvres qui prennent place dans la réalité des lieux et engagent les corps, les gestes, la performance. Nous souhaitons utiliser le sport comme un moyen de rencontre et d’implication du public. » Le green est ainsi un espace de détournement des codes de la pratique sportive, avec notamment la création de sculptures, inspirées des Bola De Meia brésiliennes, qu’on peut traduire par boules de chaussettes, ou Bàlla Vu Strumpf, en alsacien, une expression qui donne son sous-titre à l’œuvre.

Le retour de la photo de rue

Le second projet est celui du photographe Jean-Louis Schoellkopf, qui installe son studio photo mobile sur le parvis, afin de permettre à chacun de pouvoir se faire photographier. Utilisant la photographie comme un outil d’enquête et de critique sociale pour questionner les développements urbains contemporains, ce photographe alsacien installé à Mulhouse photographie, depuis les années 60, les villes aux passés industriels qui connaissent des changements urbains, économiques et sociaux. Il étudie la ville industrielle, notamment par ses habitants qu’il photographie dans les différents espaces qu’ils occupent.

« Jean-Louis Schoellkopf fait ainsi revivre la tradition de la photo de rue, permettant à tous de se faire photographier gratuitement, explique Marie Le Brun. Les photos seront ensuite affichées sur les murs de la Fonderie, aux côtés de celles des boxeurs de l’ASM boxe, qui s’entraînent à la Fonderie, que le photographe va également immortaliser cet été. » Des animations autour de la boxe sont également proposées, avec l’ASM boxe, qui fait partie des partenaires du projet, avec Le Rezo !, Cultures du Cœur et le centre socioculturel Porte du Miroir.

Jusqu’au 26 août, voir dates ci-dessous. Gratuit. + d’infos : kunsthallemulhouse.com