2 novembre 2020 à 16h35 par Marc-Antoine Vallori 1 438 0
Ecoles : une rentrée en hommage à Samuel Paty
2 novembre 2020 à 16h35 par Marc-Antoine Vallori1 4380
A l’image de l’ensemble des élèves du primaire et du secondaire de France, les enfants de l’école élémentaire Kléber étaient invités, ce lundi en fin de matinée, à rendre hommage à Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie, assassiné le 16 octobre dernier.
L’heure était à l’émotion en ce lundi de rentrée scolaire à l’école Kléber, et pas uniquement en raison de la crise sanitaire rendant désormais le port du masque obligatoire dès la classe de CP. Comme partout en France, l’ensemble des élèves du primaire et du secondaire étaient invités à rendre hommage en fin de matinée à Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie, assassiné le 16 octobre dernier devant son collège de Conflans-Sainte-Honorine.
« Vous donner la chance d’apprendre »
« Samuel Paty a été tué le 16 octobre dernier par quelqu’un qui refusait ce que nous apprenons à l’école. À l’école, en France, on accueille tous les élèves, pour leur enseigner les mêmes choses et leur apprendre à vivre ensemble (…). Comme Monsieur Paty, nous, les maîtres et les maîtresses, nous avons choisi ce métier qui est celui d’enseigner, de vous donner la chance d’apprendre. Et cette chance, personne n’a le droit de vous l’enlever », lisait à ses 26 élèves de CM1, Agnès Nussbaumer la voix empreinte d’émotion, alors que le rétroprojecteur diffusait un portait en noir et blanc de Samuel Paty.
Jean Jaurès et minute de silence
L’attention des élèves ne retombait pas au moment du démarrage de la lecture, par la directrice de l’école Kléber, Arlette Wodey, de La lettre de Jean Jaurès aux instituteurs et institutrices, publiée le 15 janvier 1888 dans le journal La Dépêche de Toulouse : « Vous tenez en vos mains l’intelligence et l’âme des enfants, vous êtes responsables de la patrie… » La minute de silence observée était, elle, l’occasion de projeter le poème « J’atteste » écrit par Abdellatif Laâbi, suite aux attentats du 10 janvier 2015. Et une façon d’amener les enfants à échanger autour des valeurs de la République et de l’exigence du vivre ensemble à l’école.
« Mettre des mots sur ce qui s’est passé »
« C’est important pour les enfants de mettre des mots sur ce qui s’est passé et ce qu’ils vivent, même si c’est compliqué », souligne la professeure des écoles. Et la directrice de l’école Kléber Arlette Wodey d’insister, plus largement, sur la « nécessité d’amener de la culture et du sport à l’école, vecteurs du bien vivre ensemble, mais aussi à travers d’actions citoyennes, à l’image des conseils des élèves menés, chaque semaine, dans les classes de notre école qui participent aux débats et aux échanges. » Conclusion de Chantal Risser, adjointe au maire de Mulhouse en charge de l’Éducation : « L’école de la République est une chance. Au-delà des apprentissages classiques, c’est là que s’apprend aussi le respect de l’autre, de nos différences et le vivre ensemble. »
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