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5 novembre 2018 à 17h48 par 5 045 0

Elisabeth Buffet : « Avant, c’était quand même vachement plus facile pour draguer ! »

Elisabeth Buffet : « Avant, c’était quand même vachement plus facile pour draguer ! » | M+ Mulhouse
Elisabeth Buffet : « Avant, c’était quand même vachement plus facile pour draguer ! » | M+ Mulhouse

Elisabeth Buffet : « Avant, c’était quand même vachement plus facile pour draguer ! »

5 novembre 2018 à 17h48 par 5 0450

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Temps de lecture : 3 minutes
En tournée aux quatre coins de l’Hexagone avec «Obsolescence programmée », Elisabeth Buffet pose ses valises du jeudi 8 au samedi 10 novembre à 20h30 à L’Entrepôt. Entretien avec cette jeune quinquagénaire,peut-être assagie mais toujours rugissante. Vous revenez sur scène avec « Obsolescence programmée », titre de votre troisième one woman show. Rassurez-nous, à 50 ans, on a encore la forme ?    (Rires). Je suis partie du constat qu’à 50 ans, il y a pas mal de choses qui déclinent : le physique, le mental… On n’arrive pas toujours à prendre les nouveaux trains qui passent, on est parfois obligé de s’accrocher pour suivre, cela demande davantage d’efforts. Ce troisième opus est une réflexion personnelle sur notre temps, avec beaucoup d’autodérision. Je sais que je ne suis pas si vieille que ça mais avant, c’était quand même vachement plus facile pour draguer ! Aujourd’hui, je suis libre et sage… On a du mal à croire que vous soyez devenue totalement sage… Ne nous méprenons pas : quand je dis sage, je veux dire que je vois mieux les choses qu’avant car je suis moins dans la frénésie du monde. Je suis dans la sagesse. Cela dit, quand on a 50 ans, on n’est pas pour autant obligé d’arrêter de boire, de fumer et de faire du zizi ! Même si c’est mon cas, tout le monde n’a pas à le faire, la cinquantaine atteinte. (rires)

« Moins sous la ceinture »

Vous tournez avec ce spectacle depuis le mois d’avril. Comment le public réagit-t-il ?   Ça se passe vraiment super bien. J’avais une seule peur au départ : que le public arrête de m’aimer. J’ai, pour ce spectacle, un peu changé d’écriture en essayant de faire un dosage entre une écriture plus littéraire, élégante et raffinée et ma gouaille habituelle, avec le côté truculent que l’on me connaît. Ça parle un peu moins de « cul » – même si je l’utilise pour faire des métaphores – mais ce n’est pas le thème central de mon spectacle. Au final, même si je parle moins de « zizi », le public continue à me suivre et j’ai très certainement aussi gagné de nouveaux spectateurs. Qu’est-ce qui vous amotivé à changer votre écriture ? J’ai toujours écrit des spectacles proches de moi. Disons qu’« Obsolescence programmée » reflète une réorientation de mes priorités. A 50 ans, ça m’aurait saoulé de continuer de parler de mes histoires de cul et de mes soirées festives. Il y a un moment où les gens pourraient se dire : « Mais la meuf, elle n’évolue pas ! »  C’est difficile mais c’est important de se renouveler, sans se renier. Je garde ce « clown » qui définit mon humour mais je déplace un peu mon angle de vue, en étant moins sous la ceinture.

« Je prends un pied pas possible lors de cette tournée ! »

Près de 15 ans après vos débuts fracassants (Ndlr : la carrière d’Elisabeth Buffet débute en 2005, lorsqu’elle est désignée « Révélation comique française » au Festival Juste pour rire de Montréal), avez-vous toujours la même niaque sur scène ? Alors là oui, complètement ! J’ai toujours la même envie et je redécouvre même des choses. D’autant plus que durant deux ans, j’ai fait un break pour faire du théâtre avec des partenaires, en disant les mots des autres (Ndlr : « Nuit d’ivresse » en 2016, « Coiffure et confidences »  en 2017). Si ces expériences m’ont nourrie, elles m’ont paradoxalement donnée envie de remonter seule sur scène. Avec cette tournée, je fais des « petites » salles, comme à L’Entrepôt à Mulhouse, une première pour moi. Au début, cette proximité avec les spectateurs m’a effrayée mais, au final, je prends un pied pas possible depuis le début de cette tournée car il y a un vrai échange avec les spectateurs. Je reçois énormément. C’est une chance d’exercer ce métier, je me le dis tous les jours ! C’est qui Elisabeth Buffet en 2018 ? (Sourires) Il y a eu de grands changements dans ma vie. Comme je vous l’ai dit, je ne fume plus, je ne bois plus ! Mine de rien, cela implique beaucoup d’autres changements. Ça fait un tri dans les relations, je travaille plus et mieux… Bref, je renais. J’ai hâte de venir à Mulhouse, ville que je ne connais pas. D’ailleurs si vous connaissez un bistrot à tisanes, je prends !

Propos reccueillis par Marc-Antoine Vallori

Le spectacle  

Photo : Julien Benhamou 
« Les temps changent… moi aussi. Ne pouvant plus capitaliser sur un physique en faillite, je mise sur un charme intellectuel pour vous régaler de mes débauches oratoires, de mes libertinages lexicaux… » Elisabeth Buffet livre et délivre sa vision très personnelle de notre temps. A l’aube de ses 50 ans, elle assume tout, s’affranchit des conventions avec humour, enthousiasme et esprit. C’est une Elisabeth Buffet renouvelée mais fidèle à elle-même qui s’offre aux spectateurs.

Jeudi 8, vendredi 9  et samedi 10 novembre à 20H30 à L’Entrepôt. + d’infos et réservations sur www.lentrepot.org/elisabeth-buffet/ –  03 89 54 46 31

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