Accompagner les jeunes déscolarisés ou sans situation vers l’emploi durable, c’est l’objectif du Contrat engagement jeune, mis en place par l’Etat en 2022 et décliné par Sémaphore pour le Sud Alsace. Début août, la Mission locale a signé son 2 000e contrat.

« Finie la galère, trouvez un métier qui va vous plaire ! » Le slogan qui accompagne le dispositif Contrat engagement jeune (CEJ) est on ne peut plus clair. Mis en place par l’Etat en 2022, ce dispositif s’adresse aux jeunes de 16 à 25 ans, qui ne sont pas étudiants, ne suivent pas de formation et présentent des difficultés d’accès à l’emploi durable, pour leur permettre de bénéficier d’un accompagnement en vue d’un projet professionnel ou de formation. « Le Contrat engagement jeunes consiste en un parcours dynamique de 15 à 20 heures de démarches, de mobilisation et d’activités par semaine, sur une durée de six mois », explique Rafael Torres, le coordinateur du dispositif au sein de Sémaphore Mulhouse Sud Alsace, qui accompagne les jeunes dans le cadre du Service public de l’emploi et de la Mission locale.

Accompagnement personnalisé

« Concrètement, nous proposons en moyenne 130 activités par mois, allant de la rédaction de CV à la recherche de logement, en passant par la mobilité internationale, la santé, ou encore la gestion du stress, poursuit Rafael Torres. La personne est suivie par un conseiller tout au long de son parcours, avec l’objectif de trouver un emploi à l’issue du contrat. » En rejoignant ce dispositif, les jeunes s’engagent donc dans un parcours vers l’emploi ou la formation, facilité par un réel accompagnement, et qui donne également droit à une allocation mensuelle pouvant aller jusqu’à 552,29€, en fonction de la situation du bénéficiaire.

Travail partenarial

Mis en place il y a deux ans, le CEJ remporte un franc succès, à Mulhouse et dans le Sud Alsace, où le 2 000e contrat liant un jeune à Sémaphore a été signé, début août. « Nous sommes 70 salariés, dont 20 personnes dédiées au Contrat engagement jeune », précise le coordinateur du dispositif. Une équipe qui travaille également main dans la main avec une dizaine d’autres partenaires (APSM, ACCES, ARSEA ,ALSA, Mobilité pour l’emploi, Le Cap, Protection judiciaire de la jeunesse, SURSO et Le Lieu), dans le cadre du projet « Jeunes en rupture », qui vise à repérer les jeunes non connus de la Mission locale et rencontrant des difficultés, pour les accompagner vers le CEJ. « Avant, je suivais un CAP Cuisine en deux ans, mais j’avais envie de changer d’orientation, sans savoir ce que je voulais faire », confie Noémie, 18 ans. Grâce à ces deux programmes, complémentaires, Noémie a d’ores et déjà pu intégrer une colocation, en lien avec l’Association pour le logement des sans-abris et envisage de travailler sur la gestion du stress et de passer son permis de conduire. Avec l’espoir et l’ambition de faire partie des 30% de jeunes qui quittent le dispositif en cours de parcours avec un CDD de plus de six mois, un CDI ou un contrat d’alternance.

+ d’infos sur www.semaphore.asso.fr