6 mars 2018 à 16h34 par Christophe Schmitt 2 719 0
Faire une dictée pour soutenir l’alphabétisation
6 mars 2018 à 16h34 par Christophe Schmitt2 7190
Les Clubs Rotary et Inner Wheel de Mulhouse organisent leur cinquième concours de dictée, ce samedi. Un concours original qui permettra de soutenir le CSC Papin et ses ateliers sociolinguistiques.
« Avez-vous ouï dire que la Touraine, en cette année deux mille seize, commémorait solennellement le mille sept centième anniversaire de la naissance de saint Martin ? » Si vous vous sentez prêt à relever le défi d’écrire ce type de phrase sans fautes, le concours de dictée organisé par les Rotary Club de Mulhouse, Mulhouse Rhin et Mulhouse Vosges, ainsi que le club Inner Wheel des épouses de Rotariens, est fait pour vous ! Pour la cinquième année consécutive, ce concours permet aux amateurs de langue française et de beaux mots de se défier, pour la bonne cause. « Notre dictée revêt un aspect culturel et humanitaire, explique Gérard Freyburger, l’organisateur de l’événement. L’idée est que ceux qui savent bien le français aident ceux qui ne le savent pas encore. »
Soutien à l’alphabétisation
Pour ce faire, les organisateurs reversent les recettes de l’événement à une association d’alphabétisation. Cette année, c’est le Centre socioculturel Papin qui bénéficiera de ce soutien, dans le cadre de ses ateliers sociolinguistiques. « Les gagnants remportent des prix offerts par des partenaires et les copies sont anonymes, il ne faut pas avoir peur de faire des fautes », s’amuse Gérard Freyburger, estimant quasi impossible la possibilité de faire un zéro-faute. L’an dernier, la dictée a permis de redistribuer 4 800 euros à deux associations. A vos stylos !
Samedi 10 mars à 10h à l’UHA, amphi Weiss, 6, rue des Frères Lumière. 5€ par adulte, 2€ pour les jeunes, inscriptions par mail : faireunedictee@gmail.com
+ d’infos sur www.rotary1680.org
La dictée 2017
Réminiscences et célébrations
Avez-vous ouï dire que la Touraine, en cette année deux mille seize, commémorait solennellement le mille sept centième anniversaire de la naissance de saint Martin ? Date au demeurant controversée, car il existe un différend de taille entre les historiens quant à l’année où notre saint vit le jour en Pannonie, province romaine qui correspond en gros à la Hongrie actuelle.
Parmi les manifestations qui se sont succédé, un colloque universitaire a réuni des sommités nombreuses, et leurs communications ont démontré qu’il existe encore beaucoup de choses à éclaircir, voire à découvrir, sur un sujet qu’on pourrait croire rebattu.
En tout cas, après qu’on eut écouté les orateurs, on se rendit compte qu’il n’était plus possible d’accréditer tel ou tel aspect légendaire dû au zèle de certains écrivains, et que certains débats devaient être clos : par exemple, malgré toutes les représentations de la scène fameuse où l’on voit saint Martin partager avec un pauvre un manteau fait d’une étoffe bleu azur ou rouge incarnat, il faut savoir que la chlamyde des soldats de la garde impériale était de laine blanche.
Le musée des Beaux-Arts expose de son côté des œuvres de toute sorte : peintures – dont plusieurs triptyques – statues, vitraux, émaux, dessins, monnaies, objets précieux en ivoire, en onyx, en or, jadis offerts à la vénération des dévots, empruntés à des musées étrangers ou tirés des fonds locaux, exaltant tantôt le soldat charitable d’Amiens, tantôt l’humble ascète de Marmoutier, tantôt l’intrépide adversaire de toutes les idolâtries.
L’événement le plus mémorable restera la remise en place, sur sa plate-forme exiguë au sommet du dôme rénové de la basilique Saint-Martin, de la statue de l’évêque, dûment repeinte et redorée.
Les organisateurs se sont fait gloire, à juste titre, de la réussite des cérémonies, les médias nationaux même s’en sont faits l’écho, et seuls quelques grincheux se sont laissés aller à des propos malveillants.
Quand reverra-t-on pareilles festivités ? Pas avant quelque cent ans sans doute, quand les intempéries et la pollution atmosphérique seront de nouveau venues à bout des couleurs restituées à la statue du sculpteur Jean Hugues.
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