Primevères, myosotis, pensées, jonquilles, tulipes… 30 000 plantes et fleurs plantées ces jours derniers, au détour des ronds-points et massifs par le service Nature et Espaces verts de la Ville, donnent un coup de peps à Mulhouse pour ce printemps.

« Y’a d’la joie. Bonjour bonjour les hirondelles. Y’a d’la joie. Dans le ciel par-dessus le toit… » À Mulhouse, le printemps chanté par Trenet se décline aussi sur une dizaine de ronds-points et de spots, de la mairie en passant par la gare et le zoo, qui fleurissent des mains expertes des agents sur service Nature et Espaces verts. « L’idée de ce fleurissement printanier est de rendre la ville belle, gaie et colorée. Les Mulhousiens attendent ça, on le voit à leurs réactions… », souligne Catherine Rapp, adjointe au maire déléguée à la Nature en ville.

Imagination

Sagement cultivées en pépinière cet hiver, ce sont plus de 30 000 plantes et fleurs (primevères, myosotis, pensées, jonquilles, tulipes…) qui ont été plantées durant une grosse semaine et se laissent désormais admirer aux quatre coins de la ville. « Chaque massif est différent, il est le fruit de l’imagination des agents du service Nature et Espaces verts de la Ville, environ 80 mobilisés au total sur cette opération de fleurissement, en comptant le travail de production en pépinière l’hiver, puis de plantation », commente Sonia Kunzinger, responsable production florale et décoration.

Collectif

Parmi les agents mobilisés, Louis Mura s’affaire, ce mardi matin, à donner de la vie au massif situé à l’angle de l’avenue du Repos et de la rue Lefebvre. Pensées, tulipes, marguerites et autres graminées viennent désormais égayer cette entrée de ville. « Ce fleurissement est un travail collectif, on l’a imaginé entre collègues. Le printemps est une belle période de l’année, on se fait plaisir. On a aussi conçu nous-mêmes la déco avec du matériel recyclé », explique l’agent de maîtrise en charge du secteur Est mulhousien. Avec un résultat plus que probant, mesurable aux sourires des passants et nombreux automobilistes qui empruntent cet axe au quotidien.

Réflexion

Si sympathique qu’elle soit, cette explosion de fleurs et de couleurs printanière ne peut faire l’économie d’une réflexion en matière de développement durable, à l’heure où se pose avec insistance la question climatique et la raréfaction de la ressource en eau. « Il faut trouver l’équilibre entre le beau et la sobriété, reconnaît Catherine Rapp. Si au regard de la saison, le fleurissement de printemps demande moins de besoin en eau, nous sommes en réflexion sur le fleurissement estival. Faut-il planter moins ? Quelles sont les espèces moins demandeuses d’arrosage à privilégier ? » Seule certitude, le fleurissement estival sera calqué sur l’événement Folie’Flore du Parc Expo, en lien avec le thème des fruits et des légumes. Il fera suite à ce fleurissement printanier, vitrine du savoir-faire du service Nature et Espaces verts, qu’il est possible d’admirer jusqu’à mi-mai au gré de ses déplacements.