9 mai 2022 à 16h14 par Christophe Schmitt 1 567 1
« Iconiques mécaniques » : plongeon dans l’histoire du Musée de l’auto
9 mai 2022 à 16h14 par Christophe Schmitt1 5671
En 2022, le Musée national de l’automobile fête le quarantième anniversaire de son ouverture au public. A cette occasion, « Iconiques mécaniques », une nouvelle exposition temporaire y est présentée, permettant à tout un chacun de se plonger dans l’histoire et les réserves du musée…
« On se demandait quoi faire pour les 40 ans du musée, cette exposition est l’occasion de faire le point sur son histoire, poser la question d’où il vient et présenter aux visiteurs des choses qu’ils n’ont jamais vues », résume le directeur du musée, Guillaume Gasser. Se poser la question de l’origine du musée, c’est faire un grand plongeon dans l’histoire de Mulhouse, de l’industrie textile et de son déclin, mais aussi dans l’intimité des frères Schlumpf, Hans et Fritz, qui ont constitué cette collection unique au monde.
« L’idée est de surprendre »
Ce plongeon, le visiteur le fait dès les premières minutes de sa visite, en se retrouvant nez à nez avec ce qu’il reste d’une Hotchkiss AM 80 de 1827, à l’état de ruine. « L’idée est de surprendre, en présentant des objets issus des réserves et notamment des voitures non restaurées », poursuit Guillaume Gasser. L’objectif est atteint et on se rend compte de l’importance d’une telle collection, pour sauvegarder un patrimoine automobile qui serait rongé par la rouille en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, sans la vigilance de passionnés.
« Pas de tacots, du boulot ! »
Au milieu de l’impressionnante collection de plus de 400 voitures, un nouvel espace d’exposition temporaire présente des objets historiques et insolites, rappelant les origines du musée : le fauteuil de bureau de Fritz Schlumpf, des échantillons de laine de son usine textile, des livres de compte, ou encore un registre de l’Hôtel du parc, propriété des frères Schlumpf en 1955, comme pour rappeler que l’histoire des Schlumpf et de Mulhouse est intimement liée. On découvre aussi des photos prises lors de la découverte de la collection par les employés, des pancartes brandies lors des manifestations ou encore un autocollant de la CFDT affichant fièrement le slogan « Pas de tacots, du boulot ! »
Un éternel recommencement ?
Au milieu de cet espace, entouré d’anciennes pompes à essences et de bidons d’huile d’époque, on fait un plongeon dans l’histoire de la mobilité au sens large, avec, en vrac, une chaise à porteurs, une Michaudine de 1867, l’ancêtre du vélo, et un étonnant traîneau postal suisse… Mais aussi des véhicules qui semblent nous rappeler que tout n’est qu’un éternel recommencement, comme la Peugeot VLV de 1941 au moteur électrique, l’Héliocar Négro-Le Pivain, un concept de véhicule fonctionnant à l’énergie solaire, ou encore la Citroën Traction Gazauto de 1956, alimentée par un gazogène au charbon de bois, en solution au rationnement des produits pétroliers lors de la crise du canal de Suez…
Scénographie minimaliste
Enfin, le dernier espace présente lui aussi des véhicules issus des réserves du musée et jamais exposés jusque-là, comme une Peugeot Type 16 de 1898, une Maserati 4CM de 1936 ou une Coccinelle de 1951 dans un état proche du neuf, malgré les 400 000 km qu’elle affiche au compteur ! Au milieu de la pièce, une vieille carrosserie est suspendue dans les airs, laissant entrevoir son imposant squelette… La scénographie de cet espace est aussi minimaliste que soignée, les voitures étant mises en valeur par d’habiles jeux de lumière, le tout ne demandant qu’à être découvert. A vous de jouer !
« Iconiques mécaniques », jusqu’au 6 novembre au Musée national de l’automobile – collection Schlumpf. + d’infos sur www.musee-automobile.fr
Musée Schlumpf serait une meilleure appellation