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IRHT : le projet DiaBioLiq pour mieux dépister les cancers cérébraux

IRHT : le projet DiaBioLiq pour mieux dépister les cancers cérébraux | M+ Mulhouse
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IRHT : le projet DiaBioLiq pour mieux dépister les cancers cérébraux

3 mai 2024 à 10h51 par 3 0151

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Temps de lecture : 2 minutes

Dépister les cancers cérébraux sans passer par une biopsie, invasive et pas toujours possible sans prise de risque pour le patient, c’est l’objectif de l’Institut de recherche en hématologie et transplantation (IRHT), qui a lancé un nouveau projet de recherche, « DiaBioLiq ».

« Nos recherches concernent essentiellement les cellules souches, notamment celles du sang, explique Antoinette Schackis, la présidente de l’Institut de recherche en hématologie et transplantation (IRHT). Nous travaillons sur les maladies du sang (leucémies), des ganglions (lymphomes) et plus récemment sur la réparation cardiaque. » Depuis deux ans, l’IRHT travaille sur un nouvel axe de développement, en lien avec les cancers cérébraux. « À l’heure actuelle, le diagnostic de ce type de cancer est très invasif, puisqu’il consiste à pratiquer une biopsie au niveau du cerveau, éclaire Antoinette Schackis. Cette biopsie laisse par ailleurs très souvent des séquelles mais, de surcroît, n’est pas toujours réalisable en fonction de l’emplacement de la tumeur. »

Ponction lombaire et ADN

« DiaBioLiq », pour Diagnostic par biopsie liquide, nom du nouveau projet de recherche, consiste à faciliter le diagnostic de ces cancers, à partir d’un prélèvement de liquide céphalo-rachidien, effectué par ponction lombaire. « Dans ce liquide céphalo-rachidien, nous récupérons l’ADN et regardons comment il est compacté, pour identifier l’origine du cancer », expose Romain Barbet, chercheur à l’IRHT et chef du projet DiaBioLiq. Pour ce faire, l’IRHT a acquis un séquenceur haut-débit, permettant de séquencer les gênes. « Il y a quelques années, il fallait un an pour séquencer l’ADN, là, il nous faut quelques jours », confie Rachid Lahlil, chercheur à l’IRHT.

Christophe Schmitt

Analyser 3,7 millions de zones de l’ADN

Le projet, d’un budget de près d’1,8 million d’euros sur trois ans, financé par l’Union européenne, la région Grand Est, la CEA, m2A et l’IRHT sur ses fonds propres, en est à ses débuts. « Le séquenceur haut-débit nous permet de cartographier 3,7 millions de zones de compactage dans l’ADN, sur des lymphomes cérébraux, astrocytomes, glioblastomes, mais aussi des cellules normales, poursuit Romain Barbet. Le but est de mettre en lumière les zones qui permettent d’identifier le type de cancer et de faciliter le travail des médecins et la prise en charge des patients. » Après cette première étape titanesque, le projet DiaBioLiq s’attachera à mettre en place un outil de diagnostic moins coûteux, à l’image des tests PCR, notamment utilisés pour dépister le Covid-19. « Ensuite, il faudra valider la méthode auprès d’un grand nombre de patients. Nous espérons pouvoir commencer les essais cliniques d’ici deux ans », projette le chercheur.

« Nous avons développé des partenariats locaux, notamment avec le GHRMSA, l’UHA, l’entreprise Firalis pour la fabrication des kits et la société Noémia pour la gestion des données scientifiques, conclut Antoinette Schackis. Nous sommes dans un écosystème structurant, qui bénéficiera au premier plan aux patients, mais qui contribuera également au rayonnement de notre territoire. »

+ d’infos sur www.irht.fr.
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