29 septembre 2017 à 16h39 par Marc-Antoine Vallori 0
25 ans après, Le Noumatrouff toujours dans la place !
29 septembre 2017 à 16h39 par Marc-Antoine Vallori0
25 soirées, 85 artistes… Le Noumatrouff souffle, jusqu’au 16 décembre, ses 25 bougies d’existence. L’occasion de (re)voir des groupes qui ont marqué l’histoire du lieu mais aussi de découvrir des valeurs montantes et des talents d’ici. Bref, on ne devrait pas s’ennuyer à l’image de l’ouverture de la saison de ce samedi 30 septembre, concoctée avec Radio Eponyme.
25 ans ! C’est l’âge du Noumatrouff et on se dit que le temps passe décidemment très (trop) vite. Point de nostalgie cependant car c’est en pleine forme que la salle des musiques actuelles mulhousienne s’apprête à démarrer cette saison, un peu spéciale, avec 25 soirées, du 30 septembre au 16 décembre. 25 soirées, donc, pour quelque 85 artistes programmés (on a compté pour vous !) entre rock, électro, hip-hop et dérivés.
« Même si l’on n’est pas du tout dans la nostalgie, on a voulu marquer le coup pour nos 25 ans en programmant des groupes qui ont participé à l’histoire du Nouma et le Nouma à leur histoire », explique Olivier Dieterlen, directeur du lieu depuis 2003. Ce sera le cas des Wampas (7/10), de 69 (ex-Sloy, 13/10), de Rodolphe Burger (28/10) par ailleurs parrain de la grande salle, Pigalle (3/11) en formule jeune public, de Punish Yourself (4/11), du Peuple de l’herbe (10/11), de Dagoba (25/11) ou des Sages poètes de la rue (2/12).
Dans l’air du temps
« Attention, ces groupes ont évidemment tous une actualité et sont en tournée », prévient Olivier Dieterlen. Manière de dire que ce 25e anniversaire n’aura rien d’un revival, façon « Age tendre et tête de bois », et c’est tant mieux pour l’honneur du rock dans son sens large ! Fidèle à son ADN, le Noumatrouff, ce sera aussi cette saison une flopée d’artistes bien dans l’air du temps, à l’image du plateau très électro-pop emmené notamment par Elephanz (27/10) ou de l’ouragan mulhousien hip-hop Siboy (6/10), dont les clips diffusés sur YouTube cumulent les millions (!) de vues, ce qui lui vaut l’affection toute particulière de Booba, c’est dire !
Ame d’ado
« Depuis nos débuts, le Nouma propose une véritable diversité esthétique des musiques actuelles qui permet un vrai brassage social et générationnel des publics », revendique le directeur. Labellisée Scène de musiques actuelles (SMAC) par le Ministère de la Culture, qui lui a permis d’entrer de plain-pied dans le monde des « professionnels du rock », Le Noumatrouff a su garder en partie, malgré ses 25 printemps, son âme d’éternel adolescent qui colle, à tort ou à raison, aux musiques actuelles. « Le Noumatrouff est né d’une initiative citoyenne impulsée, dès 1988, par l’association FMR (Fédération pour la Maison du rock), puis la Fédération Hiero », jusqu’à son ouverture le 8 août 1992 avec un plateau artistique rassemblant Les Canotiers, Napo’N’Co (prémisses du groupe la Vieille école) et BBS pour les férus de l’histoire musicale locale.
« Militants bâtisseurs »
« Notre force réside dans notre capacité à être en projets, d’appartenir au réseau national des salles de musiques actuelles et donc ouverts vers l’extérieur », souligne Olivier Dieterlen, qui affiche une petite fierté de faire partie de que certains sociologues passionnés par le sujet, appellent les « militants bâtisseurs », en référence à la première salve d’ouvertures des salles de musiques actuelles de l’Hexagone, tel l’UBU à Rennes (bientôt 30 ans). Une recette qui fonctionne toujours, avec près de 80 concerts par an et une structure autofinancée à plus de 50% par an. « Si nous devons évidemment faire attention à notre équilibre financier, notre programmation n’est pas uniquement dictée par les lois du marché de la musique, nous oscillons entre artistes confirmés mais aussi valeurs montantes et découvertes. Cette dernière catégorie faisant pleinement partie de nos missions de diffusion. » Le tout en pratiquant une politique tarifaire accessible n’excédant jamais les 27 € la place pour les artistes les plus réputés et de nombreux concerts autour des 10 euros, voire gratuits, pour les membres Hiero (20 euros par an).
Chiffres-clés (2016)
- Une équipe permanente de 7 personnes (4 CDI et 3 contrats aidés) et des bénévoles
- Un budget de 800 000 €, autofinancé à 50%
- 77 concerts dont 10 hors les murs suivis par 20 700 spectateurs
- 58 groupes dans les locaux de répétition
- 20 groupes en résidence
- 15 stages et ateliers
Talents d’ici
Moins visible par le public, le Noumatrouff ce sont aussi des salles de répétition et des formations (lire ci-dessous) pour les groupes locaux. Des talents d’ici qui prennent toute leur place dans le programme de cette saison en signant des premières parties, tels Killing Lawrence (7/10), Singe chromés et PJ@Mellor (13/10), mais aussi Dirty Deep (18/11), Smash Hit Combo (25/11) et la « old school » Mat Twice (2/12). Et bougies sur le gâteau, les soirées Locomotiv des 15 et 16 décembre, produites en lien avec radio Eponyme, proposeront 25 groupes et DJ’s régionaux et des surprises bien senties. Mais chut ! Place d’abord au démarrage de ce nouveau cru qui débute ce samedi 30 septembre, toujours avec la complicité de radio Eponyme, pour une très longue nuit, avec entre autres de 19h à 4h du matin : Aufgang, Albinoïd Sound System et Leopard Da Vinci mais aussi de la pétanque, une discocabine, des foodtrucks, des jeux…
Le Noumatrouff, rue Alain Bashung. 03 89 32 94 10 – www.noumatrouff.fr
Pour les musicos
Accompagner les pratiques musicales. C’est le but du Centre de ressources des musiques actuelles qui fait partie intégrante des missions du Noumatrouff. Moins connu du grand public, ce pan d’activités s’adresse aux musiciens de la place. « Nous proposons cinq salles de répétition mais aussi des filages et résidences sur la grande scène du Noumatrouff avec tout le matériel nécessaire et un technicien à disposition », explique le très souriant Brice Knoll. Chaque saison, ce sont aussi plusieurs sessions de formation qui sont proposées. Grand rendez-vous de ce trimestre : le week-end des 25 et 26 novembre de 9h à 13h et de 14h à 17h, avec un stage de chant « La Voix Saturée », animé par David Féron, une pointure qui a déjà travaillé avec Reno (Lofofora), Vincent (Aqme) ou David Salsedo (Silmarils) encore. Cette formation s’adresse aux chanteurs de métal, rock, hardcore, punk … et tous ceux qui souhaitent pousser leur voix sans dommages, de débutants à confirmés.
+ d’infos sur www.noumatrouff.fr Contact : brice@noumatrouff.fr – 03 89 32 94 11
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