4 mai 2020 à 17h12 par Simon Haberkorn 0
Le Rezo connecte les gens et les savoirs, même en confinement
4 mai 2020 à 17h12 par Simon Haberkorn0
Les membres du réseau d’échanges réciproques de savoirs, Le Rezo, ne baissent pas les bras face au confinement, bien au contraire ! Via les outils numériques, la solidarité et les échanges de savoirs se multiplient pendant cette période inédite, propice aux apprentissages en tous genres…
Savoir utiliser Skype et les outils numériques de communication, apprendre les techniques pour prendre soin de son jardin ou la grammaire en anglais, échanger en allemand, préparer son CV ou un entretien d’embauche…
En temps normal, les échanges des adhérents de l’association Le Rézo se déploient un peu partout à Mulhouse, des centre socioculturels aux collèges, en passant par la Maison des associations de Bourtzwiller ou de nombreux lieux publics. Ce flot constant d’apprentissages, qui irrigue la ville depuis 12 ans, ne s’est pas tari depuis la mise en place du confinement mais se retrouve désormais en ligne, via les outils numériques de communication.
« Le confinement nous oblige à penser les choses différemment, explique Tina Steltzlen, coordinatrice et cheville ouvrière du Rezo. Nos missions ne changent pas mais elles se déclinent désormais d’une autre manière. Passé le premier effet de stupeur face à cette situation inédite, nous nous sommes positionnés pour poursuivre les apprentissages, via les outils numériques. L’objectif, c’est de poursuivre les apprentissages tout au long de la vie car ceux-ci sont toujours utiles. Nous sommes également mobilisés pour prendre des nouvelles de nos adhérents, garder un lien entre nous. »
« Un flux constant de personnes qui échangent »
Nés dans les années 80, les réseaux d’échanges réciproques de savoirs reconnaissent chacun comme porteur de savoirs singuliers, utiles et incomparables et chacun comme en capacité d’apprendre à transmettre. L’objectif du Rezo est de mettre en commun tous les savoirs : savoir-faire, savoir-être et expérience de vie, et d’en favoriser la circulation, pour se former et apprendre tout au long de la vie. « La réciprocité est essentielle mais nous l’entendons au sens large : ce ne sont pas forcément les mêmes personnes qui échangent dans un sens et dans l’autre. Il y a donc un flux constant de personnes qui échangent, pas forcément au même moment ni sur les mêmes sujets. »
Actuellement, l’apprentissage des différents outils numériques, la confection de masques ou encore les techniques d’automassage sont des savoirs particulièrement demandés. Malgré le développement des tutoriels et autres vidéos d’apprentissage sur les réseaux sociaux, la démarche des membres du Rezo est différente et encore plus pertinente. « Apprendre, ce n’est pas seulement regarder une vidéo ou suivre un cours. Ce sont les interactions, les échanges, le fait de poser des questions pour approfondir tel ou tel point qui permettent d’acquérir une meilleure compréhension. »
Avec plus de 300 « Rézoteurs » et 500 jeunes collégiens qui proposent de l’échange de savoirs chaque année, ainsi que des partenariats avec la Maison de la pédagogie, le centre socioculturel Drouot-Barbanègre et l’association Unis Cité et ses jeunes en service civique, Le Rézo ne reste pas inactif en cette période et prépare déjà l’après-confinement, pour poursuivre ses missions et soutenir la solidarité.
Plus d’infos : http://www.lerezo.fr/ et 06 48 13 70 46
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