25 novembre 2020 à 10h46 par Christophe Schmitt 0
Munstrum Théâtre : « Notre plus grand cadeau est de pouvoir répéter ! »
25 novembre 2020 à 10h46 par Christophe Schmitt0
Si les spectacles du mois de novembre ont été annulés ou reportés, La Filature n’est pas en sommeil pour autant. La classe préparatoire Théâtre poursuit son cycle et des résidences ont lieu. Avant Imad Assad cette semaine, c’est le Munstrum Théâtre qui a travaillé sa pièce, « Les possédés d’Illfurth », jusqu’à la semaine dernière… Reportage.
A l’image de la programmation du mois de novembre, la première représentation de la pièce « Les possédés d’Illfurth », qui devait avoir lieu le 19 novembre dernier, a été annulée pour cause de pandémie mondiale. Lionel Lingelser et ses compères du Munstrum Théâtre ne se sont pas démontés pour autant et en ont profité pour prolonger leurs séances de travail dans les locaux de la Scène nationale. « Le projet est né sur proposition du directeur de La Filature, Benoît André, qui m’a proposé de travailler autour du thème de l’étrange », confie le comédien et metteur en scène Lionel Lingelser, à qui il n’a pas fallu beaucoup de temps pour trouver un sujet de travail.
« C’était le diable »
« Ça faisait longtemps que j’avais envie de faire quelque-chose sur le thème de la possession et de ces deux enfants, qui ont grandi dans la ferme de mon grand père », poursuit le natif d’Illfurth. Petit retour en arrière : en 1864, Thiébaut et Joseph Burner se retrouvent soudainement atteints d’un « mal » mystérieux. Les autorités locales et religieuses déclareront les enfants possédés par des esprits démoniaques… « A l’époque, on n’avait pas d’explications, c’était le diable, confie Lionel Lingelser. J’avais envie de tirer les fils de la possession, en racontant cette histoire des possédés d’Illfurth mais en m’intéressant aussi à comment on peut être possédé par des gens qui nous entourent… »
Seul sur scène
Le résultat : une pièce de théâtre d’une heure et quart, co-écrite avec Yann Verburgh, durant laquelle le comédien est seul sur scène, sans décor ni accessoires, tient de la prouesse. L’histoire des possédés d’Illfurth, qui fait toujours frémir en Alsace, est le point de départ de la narration de celle d’Hélios, un jeune garçon qui la découvre et se retrouve, bien malgré-lui, possédé par Bastien, un camarade de basket-ball, qui abuse de lui… « Dans la joie, il y a la tristesse et le malheur, confie Lionel Lingelser. Pour que la joie survienne, il faut éclairer ce qu’on a en nous-mêmes, pour arriver à la lumière, il faut plonger dans ses entrailles. »
Travailler encore plus
Et pour arriver à la lumière de la scène, Lionel Lingelser et ses compères Louis Arene (collaboration artistique), Claudius Pan (son) et Victor Arancio (lumière), vont devoir attendre encore quelques semaines. La faute, non pas au diable, mais à la pandémie de Covid-19, qui a tout simplement empêché la tenue des trois premières représentations, prévues du 19 au 21 novembre dernier. « Sur le coup, on était tristes de pas pouvoir jouer, confie le comédien. Ça fait un mois qu’on répète et on a envie de jouer, c’est une frustration de ne pas pouvoir rencontrer le public. Mais on n’est jamais vraiment prêt pour une première, je vais travailler encore plus. Notre plus grand cadeau est de pouvoir répéter ! » À La Filature, la pièce devrait être jouée en début d’année, avant une présentation dans le cadre du festival Momix, dans des lycées, en prison ou encore dans des églises…
+ d’infos sur www.munstrum.com et www.lafilature.org
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