10 novembre 2021 à 16h08 par Christophe Schmitt 5
Développement des mobilités douces : « Ambitieux mais fondamental et nécessaire »
Développement des mobilités douces : « Ambitieux mais fondamental et nécessaire »
10 novembre 2021 à 16h08 par Christophe Schmitt5
Trouver un équilibre entre les différents modes de déplacement, réduire l’accidentologie, tout en assumant la volonté de rendre la ville plus attractive : ce sont les objectifs du plan de développement des mobilités douces, qui devrait modifier le paysage mulhousien d’ici 2025.
Le tram, le programme Mulhouse Grand centre ou encore les aménagements de Mulhouse Diagonales ont transformé et transforment la ville, de manière durable. A l’horizon 2025, un ambitieux plan de développement des mobilités douces rendra la ville plus accessible et plus apaisée. « Aujourd’hui, l’espace public est questionné par la densité urbaine et les nouveaux modes de mobilités, nous devons penser le cadre de vie d’une manière générale », expose Claudine Boni Da Silva, adjointe au maire déléguée aux Mobilités.
Donner plus d’espace aux mobilités douces
Pour ce faire, la municipalité a une idée qui a déjà fait son bonhomme de chemin dans de nombreuses villes européennes et de l’Hexagone : limiter la place de la voiture pour laisser place aux modes de transports dits « doux », à l’instar de la marche, du vélo ou des transports en commun. « Nous voulons une ville apaisée avec moins de circulation, mais il n’est pas question de supprimer la voiture du centre-ville, confie Jean-Philippe Bouillé, adjoint au maire délégué à l’Urbanisme. Il faut lui donner sa juste place, pour donner plus d’espace aux mobilités douces. L’idée de traverser le centre-ville en voiture va disparaître et suppose la mise en place d’aménagements pour en faire le tour, mais aussi d’infrastructures permettant de pouvoir poser sa voiture de manière pratique et économique. »
Vers l’extension du centre-ville piéton ?
Si le Plan vélo concentre une bonne partie des réflexions sur les mobilités douces et l’apaisement de la ville, une réflexion est aussi en cours sur la piétonisation du centre-ville, entre autres. « Dès janvier, une concertation va s’engager pour travailler à l’extension de la piétonisation du plateau piétonnier aux rues de l’Arsenal et des Tanneurs, pour voir où on va, où on s’arrête et quand, explique Claudine Boni Da Silva. Il faut aller plus loin et englober la rue de la Loi. L’objectif est de mettre chacun à sa bonne place et, au centre, le piéton est prédominant. Mais nous envisageons aussi sérieusement de ne laisser la place qu’aux piétons, vélos et bus sur la rue Franklin et l’avenue Briand. » Le tout, une fois de plus, en concertation avec les habitants, affaire à suivre !
Un ambitieux Plan vélo
Plus qu’une évolution, c’est une révolution qui s’annonce et qui devrait modifier les usages en profondeur dans les années à venir, « comme le tram, il y a quelques années », poursuit Jean-Philippe Bouillé. Concrètement, il s’agit d’aménager 15 km d’itinéraires cyclables, de proposer une offre de stationnement suffisante et sécurisée, ainsi que de nouveaux services autour du vélo, de cibler le public jeune, mais aussi de concerter largement sur les éléments existants, dans le cadre d’un Plan vélo qui se « connecte au schéma directeur cyclable de m2A et résulte des expérimentations faites sur les aménagements provisoires mis en place après le confinement, explique Claudine Boni Da Silva. Depuis un an, nous nous appuyons aussi sur un comité de pilotage qui inclut notamment le CADRes, les Potocyclettes et les Tisserands d’EBN… »
Un réseau cyclable continu et sécurisé
S’appuyant notamment sur les retours d’usagers, un diagnostic a ainsi été réalisé sur les 109 km d’aménagements cyclables mulhousiens. « Il y a énormément de trous dans la raquette, concède l’adjointe déléguée aux Mobilités. Il faut établir un maillage continu, qui fait le lien entre les différents quartiers ! » S’inspirant des modèles mis en place à Lyon, La Rochelle et Strasbourg, un réseau de 11 « lignes » cyclables reliant les quartiers et les communes environnantes entre eux a été imaginé, avec l’objectif de créer des itinéraires continus et sécurisés. « L’objectif n’est pas de créer des autoroutes à vélos mais des axes structurants et de franchir le pas en passant du vélo loisir au vélo utile », poursuit Claudine Boni Da Silva. D’ici 2025, un itinéraire circulaire sera ainsi matérialisé autour du centre-ville, avec 11 ramifications en direction des Coteaux, de Bourtzwiller, du Drouot ou encore du Rebberg… « Le tout se construit avec notre groupe d’experts et en concertation avec les habitants, notamment lors des Journées sans voitures », poursuit l’adjointe.
« Pas question de faire des bandelettes cyclables »
Les premiers aménagements devraient voir le jour dès l’an prochain, au niveau de la rue du Manège, tandis que la réflexion est bien avancée pour laisser plus de place aux cyclistes, au niveau du boulevard Roosevelt, « en lien avec Mulhouse Diagonales, précise Catherine Rapp, adjointe au maire déléguée à la Nature en ville. Plus largement, notre objectif est de déminéraliser la ville au maximum, de planter des arbres sur ces axes et de lutter contre les îlots de chaleur ! » Et Claudine Boni Da Silva de préciser les intentions de la Ville pour ce projet qui devrait être finalisé d’ici 2025 : « Aujourd’hui, il n’est pas question de faire des bandelettes cyclables mais de tracer et de sécuriser des lignes et de les raccorder à l’existant. C’est ambitieux mais fondamental et nécessaire ! »
Ce qui est présenté semble aller dans le bons sens ,j’aime particulièrement l’idée du tronçon nord du bld Roosevelt libéré de la voiture.
Mais il faut, paradoxalement , au moment même où la place de la voiture est révisée à la baisse ,songer à créer de nouvelles infrastructures afin d’absorber les flux inévitables de voitures lorsque ceux-ci devront être canalisés. Car il faudra malgré tout des axes transversaux afin de rejoindre les 4 coins de notre cité, lesquels draineront les automobilistes qui, à ce jour empruntent moult voies de manière anarchique.
Pour illustrer ce qui faudrait faire on cite souvent Basel pour l’absence de voitures en surface, mais on oublie que celles-ci circulent sous la ville grâce aux nombreux ouvrages .
À Mulhouse nous n’en sommes pas là bien entendu mais le minimum ou presque nous ne l’avons pas. Pas même la voie sud que je juge décevante car absolument pas fluide dans son intégralité.
Un autre exemple: l’axe Roosevelt étant extrêmement emprunté afin de rejoindre le secteur de Mulhouse Nord (ou Est ),quelle voie emprunteront les voitures lorsqu’elle sera piétonne sur la portion nord ?
Je vois déjà les automobilistes pris dans le syndrome de la rue des franciscains….facile à deviner .
Et comme je le disais plus haut ,ce type d’aménagements appelle assez paradoxalement à ce que nouvelles infrastructures soient créés ,je pense en l occurrence à un tramway intra-urbain qui en l’absence du tout voiture ,pourra s’implanter là où la voiture le lui interdit aujourd’hui.
Etc etc etc etc
2025?! Pourquoi pas 2500 tant qu’on y est! Pensez-vous que le réchauffement climatique va attendre le bon vouloir des élus?
En tout cas, on croise les doigts que la première image ne soit qu’une vue de l’esprit. Les cyclistes NE VEULENT PAS de bidirectionnelles en ville. Ca n’est absolument pas sécuritaire aux intersections.
Communiquer, ça Mulhouse sait faire.
Les actes feront la différence d’avec le précédent plan vélo ou M. Rottner nous promettait en 2015 de doubler la part modale d’ici 2020.
46 pages de promesses (pour la plupart) en l’air : https://www.mulhouse.fr/medias/transport-deplacement/velo/pdf/Plan_velo_mulhouse.pdf
Nous espérons pouvoir réellement compter sur l’équipe municipale pour passer des paroles aux actes.
L’équipe municipale tu parles, du pareil au même. Madame Lutz poursuit la même politique que son prédécesseur, issu du même parti. D’ailleurs on se demande si elle est capable de faire quelque chose sans lui. Comme je l’ai déjà dit précédemment, on fait pas du neuf avec du vieux. Pour qu’une ville bouge, il faut une équipe municipale jeune et dynamique, certainement pas à l’âge de la retraite comme actuellement. Mulhouse deuxième ville d’Alsace mais dernière en tout.