18 décembre 2018 à 9h24 par Christophe Schmitt 2
Calendrier interreligieux : « On fait du prosélytisme pour le dialogue ! »
Calendrier interreligieux : « On fait du prosélytisme pour le dialogue ! »
18 décembre 2018 à 9h24 par Christophe Schmitt2
La 15e édition du Calendrier interreligieux est disponible, à la mairie et dans les différents lieux de cultes. Porté par la Ville et rédigé par les représentants des cultes mulhousiens, ce calendrier tiré à 6 000 exemplaires est centré sur les religions et le dialogue, tout en intégrant les associations interreligieuses.
« La question du dialogue se présente de manière récurrente dans notre société, explique le prêtre Hervé Paradis-Murat. Nous sommes convaincus que les religions ont un rôle et une place pour contribuer au vivre-ensemble ! » Les représentants des autres cultes, acquiescent, d’une seule voix, à l’image du pasteur réformé Francis Muller : « Nous allons dans les écoles pour présenter le calendrier et nos façons de vivre les uns avec les autres. Les enfants se posent des questions, comment vivre ensemble avec les autres qui ne sont pas de notre religion ? »
Une dizaine d’écoles
En 2018, les représentants des cultes mulhousiens ont visité une dizaine d’écoles, sensibilisant près d’un millier d’enfants au dialogue et au vivre-ensemble. « Le calendrier permet une compréhension mutuelle et un respect réciproque de chaque religion », poursuit Paul Famann, le représentant de la communauté Bouddhique. « Le dialogue est une nécessité dans notre contexte, pour apprendre à se connaître et à apprécier nos valeurs et nos différences », renchérit l’imam et aumônier de l’hôpital du Moenschberg, Ahmed Naïm, rapidement complété par le rabbin Mardochée Amar : « Ici, nous sommes réunis et nous avons une responsabilité par rapport aux messages que l’on transmet au quotidien. Nous devons notamment dire aux gens élevés dans la haine qu’ils ont tort ! »
« Assis côte à côte »
« Dans les établissements scolaires, nous ne faisons pas de prosélytisme mais voulons montrer qu’on peut être rabbin, imam, pasteur… et être assis côte à côte », explique Paul Quin, adjoint au maire délégué aux Cultes. « On fait du prosélytisme, pour le dialogue », conclut Francis Muller.
Initiative intéressante mais… il n’apparaît nullement dans cet article le principe de laïcité. Il est louable de préciser que “l’on doit dialoguer avec les personnes ayant une AUTRE RELIGION que la sienne”, mais quid des personnes athées ou agnostiques, jamais citées dans les intentions de dialogues ????
Je vous invite à lire les contributions des différentes confessions dans le calendrier. Vous y découvrirez que ce dialogue concerne également les convictions qu’elles soient croyantes ou non. Une association Coexister se propose même de vivre ce dialogue interconvictionnel.