Cali : « Jouer est tout simplement jouissif »
31 mars 2017 à 16h33 par Marc-Antoine Vallori0
C’est quand le bonheur ? Peut-être bien, le jeudi 6 avril prochain, lors du concert de Cali au temple Saint-Etienne à Mulhouse. Une parenthèse hors du temps pour un artiste qui l’est tout autant. Rencontre.
De L’amour parfait en 2003 à votre dernier album Les choses défendues sorti à l’automne, vous êtes aujourd’hui un artiste qui compte dans le paysage musical français. Qui est Bruno Cali en 2017 ?
« On meurt, on vit, c’est absurde mais quand, je fais un disque, je me sens mieux. »
Quand je vois tout ce chemin parcouru, ces sept albums, tous ces concerts, c’est à la fois long et très rapide. Je me rends compte que tous mes disques parlent de moi, à travers des petites histoires, parce que ma vie, c’est celle de tout le monde aussi. On meurt, on vit, c’est absurde mais quand je fais un disque, je me sens mieux. Quand mon premier album a cartonné, j’avais déjà dépassé les 30 ans et je jouais encore dans des bals de village. C’était complétement fou comme situation et je ne savais pas trop où ça allait m’amener. Je n’ai jamais fait de plan de carrière, j’avance tranquillement, je rencontre des gens, je suis sur la route et je m’amuse, hier comme aujourd’hui !
Votre énergie sur scène et votre engagement citoyen sont-ils toujours vos marques de fabrique ?
« Dans cette tournée solo, c’est beaucoup plus intimiste, je me raconte. »
Complètement ! Sur le plan musical, je me permets, depuis la sortie de mon dernier album, de faire une tournée solo. C’est beaucoup plus intimiste, je me raconte et je dis beaucoup de « conneries » pour faire marrer. Pour ce qui est de mon engagement, je suis un peu comme tout le monde. Le mien est essentiellement associatif, c’est par lui que l’on peut changer des choses et faire le tampon entre les élites qui décident et, nous, le peuple.
Tourner seul sur scène, est-ce une manière de vous mettre à nu et, du coup, en danger ?
Ce qui est génial, c’est que j’y raconte ma vie avec des anecdotes plutôt drôles, même si elles sont vraies. Tout ce que je dis n’engage que moi. Que je prenne une parole sociale ou que je déconne, je fais comme je veux et je prends surtout beaucoup de plaisir. Quand je sors de scène, je me dis chaque soir que j’ai vécu un voyage incroyable. Il y a des gens qui sont venus écouter mes petites chansons, j’ai pu les jouer comme je le voulais. Jouer seul, c’est être encore plus proche des gens. C’est vraiment jouissif !
A Mulhouse, pour le concert du 6 avril, vous allez jouer au temple Saint-Etienne. Est-ce un concert particulier dans votre tournée ?
« C’est une première pour moi de jouer dans un temple, ce sera lui le vrai héros. »
C’est une vraie première pour moi de jouer dans un temple. C’est vraiment merveilleux, unique. Je vais devoir m’adapter à la configuration du lieu, ce sera lui le vrai héros de la soirée. Je connais le temple Saint-Etienne pour l’avoir visité et avoir eu la chance d’y grimper jusque tout en haut avec le pasteur Roland Kauffmann mais aussi Matthieu et Sandrine Stahl, mes amis du groupe mulhousien PJ@Mellor. Ce concert mulhousien est vraiment excitant !
En solo au temple Saint-Etienne
En tournée en solo dans l’Hexagone, Cali fera escale à Mulhouse, le jeudi 6 avril au temple Saint-Etienne. Il viendra y défendre son dernier et 7e album Les Choses défendues mais aussi plonger le public dans ses titres, devenus des standards de la chanson pop française, et des morceaux plus confidentiels. Bref, un concert à vivre dans lequel Bruno Cali se raconte, avec sensibilité, dans sa chambre d’adolescent reconstituée, entre posters des Clash et de Leonard Cohen, canapé, guitare et piano…
Tarifs : 20€ (membres Hiero) / 22€ (prévente) / 25€ (caisse du soir). Billetterie sur www.noumatrouff.fr
Discuter
Charte de bonne conduite
Les adresses mails ne sont pas communiquées publiquement.
Toute insulte ou attaque personnelle est proscrite. Aucun règlement de compte ou provocation n'est toléré. L'acharnement flagrant contre un auteur ou un commentateur, même en absence d'insulte, est interdit.
Les commentaires racistes, antisémites, pornographiques, négationnistes, sexistes ou en général contraires à la loi ne sont pas acceptés. La publicité et le prosélytisme n'ont pas leur place dans les commentaires. Les interventions organisées par des groupes, pour détourner et empêcher les discussions constructives sont proscrites.