Des investissements pour la qualité de l’eau à Mulhouse
23 mars 2018 à 12h38 par Romane Reber4
A l’occasion de la Journée mondiale de l’eau, Maryvonne Buchert (adjointe au Maire déléguée à l’Eau et la Biodiversité) et le Service des eaux de la Ville ont présenté un point d’avancement sur les investissements réalisés pour préserver la qualité de l’eau à Mulhouse.
La qualité de l’eau à Mulhouse n’est plus à démontrer : puisée dans la nappe phréatique de la Doller, en provenance directe des Vosges où elle se charge en minéraux, l’eau de Mulhouse suit un parcours complet avant d’arriver au robinet. Durant ce cycle, une filtration naturelle lui confère ses caractéristiques et lui permet de ne subir aucun traitement chimique systématique, de la source au robinet. Cette qualité est rigoureusement contrôlée : près de 700 analyses sont effectuées chaque année, soit 10 à 12 analyses par semaine (une fréquence deux fois supérieure à celle imposée par la réglementation).
Cependant, afin de continuer à garantir une qualité sanitaire de l’eau (et pour répondre aux exigences de l’Agence Régionale de la Santé), les puits de captage des sites de Reiningue et du Hirtzbach sont équipés depuis 2013 d’installations de désinfection au dioxyde de chlore, activées ponctuellement en cas de besoin.
C’est le cas depuis l’été dernier : une analyse a révélé la présence d’une pollution bactérienne dépassant légèrement les seuils prévus, le 27 juillet 2017. C’est pourquoi l’ARS a imposé au Service des eaux une chloration préventive systématique sur le puits de Hirtzbach, même si toutes les analyses suivantes se sont révélées négatives. Toutefois, il a été convenu avec l’ARS que le traitement chimique sera stoppé dès qu’un autre dispositif préventif (notamment aux UV) sera mis en place.
Un dispositif UV fin 2018
Pour assurer le traitement préventif non chimique de l’eau, un dispositif de traitement par ultra-violets est en cours de déploiement, pour un coût de 880 000 €. Actuellement, seuls deux des puits de Reiningue sont équipés de ce dispositif, qui sera étendu, d’ici l’automne 2018, à l’ensemble des puits alimentant la ville. Ceci devrait permettre d’éviter à l’avenir tout traitement chimique.
Toutefois, en complément du traitement préventif aux UV, deux autres dispositifs curatifs sont prévus : javellisation (traitement « choc », d’utilisation rapide) et chloration (en cas de besoin à plus long terme).
Pour Maryvonne Buchert, adjointe au maire déléguée à l’Eau et à la Biodiversité, ces investissements sont nécessaires pour maintenir la qualité de l’eau mulhousienne :
Mulhouse a toujours bénéficié d’une qualité d’eau exceptionnelle, et les Mulhousiens y sont habitués ; c’est pourquoi la chloration a surpris le public. Il s’agit bien entendu d’une mesure ponctuelle, imposée par l’ARS. Avec le dispositif UV, nous allons faire un grand pas vers notre objectif : « zero phyto ».
Des investissements conséquents
En parallèle de ce dispositif, d’autres investissements ont été réalisés sur ces derniers mois.
Parmi ces travaux, la mise en activité d’une station de relevage. En effet, le réservoir du Moenschberg alimente (par gravité) une partie de Riedisheim et de Brunstatt, ainsi qu’une zone surpressée incluant l’hôpital. La station de relevage de la rue de Verdun, mise en route en fin d’année 2017, fonctionne en complément de la station existante (rue de l’Argonne) et permet de sécuriser par redondance le remplissage du réservoir. Le coût des travaux s’élève à 830 000 €.
Deux autres stations de relevage ont également été construites, pour une mise en fonctionnement au printemps 2018. Celles-ci sont situées rue des Pierres et rue de l’Etang à Rixheim, et alimentent le réservoir de Habseim. Elles représentent un investissement de 342 000 €.
En complément, des travaux de réfection du château d’eau de Reiningue ont été effectués de 2015 à fin 2017. Suite à ces travaux d’un montant de 130 000 €, le réservoir sera remis en fonctionnement en avril 2018.
Enfin, les communes de Mulhouse, Pfastatt et Lutterbach ont cofinancé (à hauteur de 2,4 m€) la création d’une zone haute, comprenant une station de surpression. En effet, les communes de Pfastatt et Lutterbach sont situées en partie sur une colline, ce qui peut entraîner une pression disponible au branchement plus faible qu’à Mulhouse (de l’ordre de 1 à 1,2 bar) ; ceci peut entraîner une insuffisance en matière de lutte contre les incendies et de confort des usagers. C’est pourquoi des travaux vont débuter à l’automne 2018 pour mettre en service cette station de surpression et réhabiliter le château d’eau de Lutterbach.
Pourquoi à certaines périodes l’eau du robinet sent si fort la javel ? Je bois l’eau du robinet , et mon tube digestif ne la supporte plus . Problème de peau aussi , secheresse et démangeaisons …..il y a quelques années , l’eau était bien meilleure ! Je pense que toute çette chimie n’est pas bonne pour notre santé ! Il y a certainement moyen de moins doser les produits ajoutés à l’eau….beaucoup d’enfants la boivent , et on se plaint de plus en plus de problèmes intestinaux ….la flore intestinale est atteinte …faudra t il attendre que tout le monde soit malade ?
Bonjour,
Le traitement vise justement à ce que les gens ne tombent pas malades suite à une éventuelle pollution bactérienne 🙂
Par ailleurs, le traitement actuel est effectué au dioxyde de chlore, non à la javel ; cette mesure est imposée par l’Agence régionale de santé, qui a pesé les avantages et les inconvénients entre la chloration et la pollution bactérienne 🙂
Je suis d’accord avec vous personne ne me crois quand je dis sentir la javel !!!!
Non vous êtes comme moi sa sent fort la javel et bonjour les dégâts (assèchement de ma peau transformée en psoriasis) si sur ma peau elle a fait tant de dégâts, je donne pas cher de mon corps dedans.