Chaque année, Pôle Emploi dresse un panorama des besoins en main d’œuvre, région par région. Focus sur les résultats de cette Enquête sur les besoins en main d’œuvre pour 2023, qui ont été présentés le 11 mai.

« Sur le Grand Est, 145 342 établissements ont été interrogés, pour connaître leurs prévisions de recrutement, expose Yannick Fort, directeur territorial du Haut-Rhin à Pôle Emploi Grand Est. Cette enquête permet de voir l’état du marché de l’emploi, d’avoir une vision des métiers qui sont recherchés par les entreprises et les motifs de recrutement, d’identifier les secteurs en tension, d’anticiper les besoins et d’adapter les formations sur les territoires. » Dans le Haut-Rhin, 28,4% des entreprises, associations et structures interrogées envisagent de recruter en 2023, ce qui représente un volume de près de 26 500 postes qui pourraient être ouverts dans l’année. « Sur le bassin d’emploi de Mulhouse, où le taux de chômage est de 7,9%, on compte 8 710 projets de recrutement, soit 32,9% de l’ensemble du Haut-Rhin », poursuit Yannick Fort.

« Tous les secteurs sont en tension »

Ces projets de recrutement, hors recrutements saisonniers, se partagent sur plusieurs secteurs d’activité et métiers, parmi lesquels les agents d’entretien, l’hôtellerie-restauration, le service à la personne, ou encore la logistique. Des métiers en tension, ou du moins davantage en tension que les autres : « Aujourd’hui, je pense que tous les secteurs sont en tension », analyse Yannick Fort. L’enquête statistique de Pôle Emploi met d’ailleurs en lumière les projets identifiés comme « difficiles » par les entreprises. « Il y a différentes causes : un nombre insuffisant de candidats, des profils inadéquats, les conditions de travail, un manque de moyens financiers… »

Lever les freins

Pour permettre aux employeurs de faire face à ces difficultés, pourvoir ces postes et favoriser un retour à l’emploi, Pôle Emploi propose un accompagnement aux entreprises, avec des conseillers dédiés, multiplie les opérations visant à faire se rencontrer les employeurs et les demandeurs d’emploi, type job-datings, et monte des opérations de formations en lien avec les branches professionnelles en tension. « Aujourd’hui, on mobilise trois outils, détaille Yannick Fort : des méthodes de recrutement par simulation, des immersions professionnelles en entreprise pour permettre aux candidats de se rendre compte de la réalité d’un poste et le renforcement des formations dans les entreprises. » Et le directeur territorial de Pôle Emploi de conclure : « Aujourd’hui, le candidat idéal n’existe pas, notre mission est aussi de proposer des candidats qui ne correspondent pas forcément et de les accompagner. » Les résultats de l’Enquête sur les besoins en main d’œuvre pour 2023 ont été présentés le jeudi 11 mai, à l’occasion d’un job-dating co-organisé par Pôle Emploi et le Volley Mulhouse Alsace, au Palais des sports.

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