24 mai 2023 à 9h51 par Marc-Antoine Vallori0
Mettre en relation des seniors disposant, au minimum, d’une chambre meublée et des jeunes à la recherche d’une solution de logement conviviale et économique. C’est la mission de l’association Un toit 2 générations, qui se développe depuis 2008 dans le Grand Est, et qui débarque en région mulhousienne.
« Dans un appartement, vous disposez d’une chambre meublée, chez une dame âgée qui recherche de la compagnie, une présence rassurante, discussion, échange, services. Proposez votre candidature. » Déjà solidement implantée en Lorraine et dans le Nord de l’Alsace, l’association Un toit 2 générations met le cap vers la région mulhousienne. « Notre association est née en 2008 et nous proposons de la cohabitation intergénérationnelle solidaire à l’échelle du Grand Est. Nous souhaitons désormais nous développer à Mulhouse, en proposant des offres en vue de la prochaine rentrée universitaire », résume Saverio Monferrato, responsable de l’association Un toit 2 générations, du Groupe SOS Seniors.
Du sur-mesure
Le concept se veut d’une grande simplicité. Sur le papier du moins. Côté pile, un senior – ou un couple de seniors – de 60 ans et plus, propriétaire ou locataire dispose, au minimum, d’une chambre meublée dans son appartement ou sa maison, moyennant une participation financière et/ou de menus services. Côté face, un jeune de moins de 30 ans – étudiant, alternant, stagiaire ou salarié – à la recherche d’une solution de logement conviviale et économique. Deux mondes que tout sépare et que l’association Un toit 2 générations se fait un malin plaisir à mettre en relation.
« On fait dans le sur-mesure et on s’adapte à chaque situation, souligne Saverio Monferrato. Très concrètement, on rencontre d’abord le senior pour voir où il vit, quels services il attend de la part du jeune, le montant de la participation financière, puis on formule ensemble l’offre la plus adaptée. De l’autre côté, on réceptionne les demandes de jeunes, qui doivent s’inscrire, au préalable, et pour lesquels on monte un dossier comportant un questionnaire détaillé. Dossier que nous envoyons ensuite aux seniors pour une potentielle rencontre, selon les profils. Ce n’est qu’après, qu’un contrat de cohabitation intergénérationnelle sera signé ».
75 contrats signés dans le Grand Est, en 2022
75 contrats de ce type ont été signés à l’échelle du Grand Est, en 2022. Mais au-delà de ces éléments comptables, ce sont des histoires humaines qui se construisent. « Pour le senior, la présence d’un jeune est une manière de rompre l’isolement, c’est aussi une présence rassurante. Pour le jeune, c’est la possibilité de vivre une expérience enrichissante et partager des moments de vie, explique Saverio Monferrato. Avec les étudiants qui viennent de loin et notamment étrangers, ça se passe très bien. Ils n’ont pas leur famille à côté, du coup, ils restent très souvent dans leur logement, y compris le week-end. Il y a de la convivialité et un côté cocon familial. Mais vraiment, la formule est souple, certains seniors souhaitent une grande présence, d’autres moins, ça dépend vraiment de ce que veulent les seniors et les jeunes, chaque situation est unique. »
Annonces en ligne
En pratique, les annonces sont consultables gratuitement en ligne pour les jeunes. Ce n’est que quand un contrat de cohabitation est dument signé que le jeune est amené à payer une cotisation annuelle à l’association, de 150 à 270 euros, selon la durée de la cohabitation. Pour les seniors, il en coutera une cotisation annuelle de 140 euros, dès l’acceptation de l’hébergement d’un jeune. « Et durant la durée de l’hébergement, nous sommes là pour accompagner », conclut le responsable de l’association Un toit 2 générations, l’un des acteurs du dispositif de cohabitation solidaire intergénérationnelle, encadré par la Loi portant évolution du logement de l’aménagement et du numérique (Elan) du 23 novembre 2018.
+ d’infos : untoit2generations.fr
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