10 janvier 2020 à 11h21 par Marc-Antoine Vallori 0
Hôpital Emile Muller : une arme de plus pour lutter contre le cancer avec le Gallium 68
Hôpital Emile Muller : une arme de plus pour lutter contre le cancer avec le Gallium 68
10 janvier 2020 à 11h21 par Marc-Antoine Vallori0
Installé au service de médecine nucléaire de l’hôpital Emile Muller, un générateur de Gallium 68, utilisé dans le cadre de l’imagerie par Tep-Scan, offre de nouvelles perspectives en termes de diagnostic et, demain, de traitement de certains cancers. Une première en France pour un hôpital non-universitaire.
À l’hôpital Emile Muller, on aime les premières… Après le Tep-Scan nouvelle génération entré en service en octobre dernier au cœur du plateau technique du service de médecine nucléaire (lire notre article sur mplusinfo.fr), on assistait jeudi soir à la présentation du générateur de Gallium 68. Utilisé dans le cadre de l’imagerie par Tep-Scan depuis juillet, cet équipement est le premier du genre installé dans un hôpital non-universitaire en France.
Innovation
« Cette technologie innovante se veut au service des patients de tout le département », résume Catherine Ravinet, administratrice du Groupement de coopération sanitaire de Haute-Alsace qui, en investissant coup sur coup dans le nouveau Tep-Scan et le générateur de Gallium 68, démontre « sa capacité à fédérer des acteurs hospitaliers publics et privés (GRH Mulhouse Sud Alsace, Fondation de la maison du Diaconat de Mulhouse et Hôpitaux civils de Colmar) autour d’un projet d’avenir ».
Rapide et précis
Très concrètement, ce générateur permet désormais de produire, au sein même du service de médecine nucléaire, un médicament radio-pharmaceutique composé de Gallium 68. Ce radiotraceur de nouvelle génération est ensuite injecté au patient dans le cadre de l’imagerie par Tep-Scan pour diagnostiquer certains cancers.
« Cela nous permet de réaliser de l’imagerie sensible pour visualiser rapidement et avec une grande précision des tumeurs neuroendocrines rares, difficiles à détecter par des techniques d’imagerie classiques, explique le Dr Edmond Rust, médecin nucléaire. On utilise aussi cette technologie pour le diagnostic de cas de récidive du cancer de la prostate, qui concerne 1 homme sur 10 avant ses 75 ans. »
Diagnostic et traitement
Plus précis, le radiotraceur à base de Gallium 68 permet également « d’être éliminé plus rapidement dans l’organisme des patients qu’avec des produits radioactifs classiques », souligne le Dr Atekka Chabanse, radiopharmacienne, tout en insistant sur le fait que « la production in-situ évite les contraintes logistiques liées à l’approvisionnement extérieur en produits radiopharmaceutiques ». Et l’ensemble du corps médical de s’accorder sur les perspectives pour demain de cette nouvelle technologie qui permettra d’aller encore plus loin en termes de diagnostic mais aussi de thérapie, offrant une arme de plus pour « un traitement plus personnalisé et ciblé de la maladie ».
55 000 euros pris en charge par la Ligue contre le cancer
Coût du générateur de Gallium 68 : 65 000 euros, pris en charge à hauteur de 10 000 euros par le Groupement de coopération sanitaire de Haute-Alsace et à hauteur de 55 000 euros par la Ligue contre le cancer du Haut-Rhin. « Nous pouvons soutenir ce type d’actions novatrices grâce à la mobilisation de nos donateurs, explique le Dr Bruno Audhuy, président de la Ligue contre le cancer 68. L’acquisition de ce nouvel équipement s’inscrit pleinement dans nos missions, cette somme a été attribuée dans la cadre d’un appel à projets d’actions innovantes. » Conclusion du Dr Rust : « Nous souhaitons offrir localement le meilleur de la médecine ! »
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