29 mars 2018 à 11h41 par Sandra Cathelin 0
Interview : Patrice Laffont, gentleman déménageur au théâtre de la Sinne
29 mars 2018 à 11h41 par Sandra Cathelin0
Mardi 3 avril, Patrice Laffont est à l’affiche de la pièce Gentlemen déménageurs, sur la scène du théâtre de la Sinne, à 20h30. A quelques jours du spectacle, entretien avec le comédien.
On vous connaissait acteur et animateur télé, qu’est-ce qui vous pousse à remonter sur les planches ?
J’avais choisi d’être comédien et j’étais acteur bien avant de faire de la télé. La télé était un “accident heureux”, mais j’ai repris ce que je considère être mon vrai métier. C’est magique ! En télé, on ne sait pas qui sont les téléspectateurs. Au théâtre, ce que je préfère, c’est le contact direct avec le public, c’est passionnant ! Notamment le public de province : la plupart du temps, il vient pour passer une bonne soirée, faire la fête et s’il n’a pas aimé, il vous le dit. Et puis, il y a l’ambiance de la tournée, la troupe, les à côtés, le dîner après le spectacle… J’adore ça !
Cette pièce vous offre un rôle « inattendu et désopilant » prédit le pitch : dites-nous en plus…
J’aime bien faire des compositions. Très franchement, au départ quand on m’a proposé la pièce, je ne trouvais pas mon rôle très marquant. J’ai demandé à l’auteur si cela le dérangeait, pour que le personnage existe, d’en faire un homosexuel un peu débridé, comme Michel Serrault dans La cage aux folles. Jean-Philippe Azéma a réécrit la pièce en ce sens et créé un personnage très différent. Le public est très surpris, on me l’a encore dit récemment, et c’est bien.
Qu’y a-t-il de jubilatoire à jouer ce type de personnage ?
Dans Gentlemen déménageurs, je suis un déménageur qui en fait le moins possible. Habillé de façon très élégante, il vient pour rendre service, mais ne porte rien ! Il faut trouver le juste milieu : ne pas trop en faire mais marquer le personnage. Etre crédible dans la démarche, la gestuelle, la façon de parler, et garder le contexte de personnage fragile, triste (Ndlr : il vient de se faire plaquer). C’est intéressant à jouer et le public se marre. J’essaie de rester sincère, naturel, dans un personnage très loin de moi.
Vous êtes entouré de quatre comédiens aux profils divers. Pouvez-vous nous dire un petit mot sur chacun d’eux ?
La troupe est cohérente, très unie. David Chenaud (acteur dans Scènes de ménage) est formidable, il fait l’unanimité. Il est très drôle, très vrai. C’est un très bon jeune comédien. Loïse de Jadaut est une comédienne de boulevard. Il y a beaucoup de force en elle : quand elle entre en scène, c’est une espèce d’ouragan ! Jean-Philippe Azéma, qui remplace Christophe Héraut parti en Chine reprendre une tournée de Roméo et Juliette, ne joue pas du tout de la même façon que Christophe. Il donne une autre dimension au personnage, plus léger, plus caricatural, rigolo. Enfin, Laure Mathurier, avec qui j’ai déjà joué plusieurs pièces, a un petit rôle mais c’est un vrai moment de charme.
Vous êtes déjà monté sur les planches du théâtre de la Sinne en 2005 avec la pièce Jamais deux sans toi. Aviez-vous eu le temps de visiter un peu la ville ? Quel regard portez-vous sur Mulhouse ?
Cela fait trois ou quatre fois que je viens jouer à Mulhouse. J’en ai de bons souvenirs. On ne peut pas dire que je connaisse vraiment la ville, en revanche, je me souviens très bien du théâtre. On passe tellement souvent dans des salles polyvalentes, que se retrouver dans le décorum, les odeurs, les loges d’un vrai théâtre à l’italienne, c’est sympa. Je me fais des fiches sur les théâtres et je note le public : celui d’ici est chaleureux et j’ai très bien mangé ! Je me souviens du restaurant le Petit Zinc que j’adorais. J’ai un très bon souvenir d’un munster remarquable dégusté là-bas ! Bien manger et rigoler avec la troupe, ce sont les petits plaisirs en marge de la représentation. C’est presque aussi important que la scène !
Pour terminer : dites-nous en deux mots pourquoi les Mulhousiens ne doivent en aucun cas rater cette soirée au théâtre de la Sinne !
Disons que partout où on passe, les gens disent passer 1h30 de détente complète. C’est un beau moment de détente, très gai, avec une histoire sympathique. Une jolie pièce actuelle dans la tradition du boulevard, avec des répliques qui font mouche, très visuel. Les spectateurs ne vont pas se prendre la tête, ça c’est sûr !
Tarif : de 8€ à 40 €. Réservations par téléphone au 03 89 33 78 01 de 14h30 à 16h ou par mail à l’adresse : theatre.sinne@ville-mulhouse.fr
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