17 mai 2018 à 12h14 par Marc-Antoine Vallori 0
Jean-Pierre Pernaut : « Le théâtre m’offre une vraie parenthèse ! »
Jean-Pierre Pernaut : « Le théâtre m’offre une vraie parenthèse ! »
17 mai 2018 à 12h14 par Marc-Antoine Vallori0
Au sortir de sa réunion de rédaction du JT de 13h de TF1, on l’aurait imaginé légitimement stressé et peu enclin à prendre son temps pour répondre à nos questions. C’est au contraire un Jean-Pierre Pernaut disert et détendu qui s’est confié à M+ pour parler de « Régime présidentiel », un vaudeville co-écrit avec son épouse Nathalie Marquay-Pernaut, en tournée dans l’Hexagone. À découvrir, le vendredi 25 mai à 20h30, au Théâtre de la Sinne.
Après « Piège à Matignon », vous revenez avec « Régime présidentiel », une comédie co-écrite à nouveau avec votre épouse Nathalie Marquay-Pernaut. Qu’est-ce qui vous a poussé à renouveler l’expérience ?
Nous avons vécu le succès de « Piège à Matignon » comme un immense bonheur. Lancée en 2012 à Paris au Théâtre du gymnase, la pièce a ensuite cartonné partout en France pendant cinq ans avec 300 dates dont celle de Mulhouse, mémorable, dans le magnifique Théâtre de la Sinne archi-comble. Nous avons donc décidé de faire une deuxième pièce avec « Régime présidentiel », un vrai vaudeville, qui n’a rien à voir avec « Piège à Matignon »…
La politique est-elle un champ inépuisable d’inspiration ?
Avec cette nouvelle pièce, on est certes dans la politique à travers l’histoire d’une femme très ambitieuse qui rêve de voir son mari à l’Elysée, prête à tout pour y parvenir, à toutes les compromissions, à toutes les trahisons… Mais « Régime présidentiel » n’est absolument pas dans la satire politique, on ne s’inspire pas de l’actualité comme dans notre précédente pièce. On est clairement dans le théâtre de boulevard avec le mari, la femme, l’amant, les portes qui claquent et des comédiens qui virevoltent sur scène. On s‘est beaucoup amusés à l’écrire.
Comment est accueillie cette deuxième pièce ?
Nous avons déjà fait une trentaine de dates, depuis septembre dernier, et l’accueil du public est formidable. On voit les gens rigoler, s’amuser, se détendre. Tous les ingrédients sont réunis pour passer une bonne soirée, avec une mise en scène de Dominique Castelli très rythmée, et cinq comédiens qui s’entendent formidablement bien, ça se voit sur scène. Philippe Risoli nous avait déjà rejoint dans « Piège à Matignon », aux côtés de Nathalie et de Marie-Laure Descoureaux. Philippe a découvert le théâtre avec nous et a beaucoup travaillé pour apprendre le métier de comédien, il est très drôle sur scène et les gens l’adorent : il a été le présentateur vedette de jeux télévisés, il y a 15 ans. Deux nouveaux comédiens font partie de cette nouvelle aventure, Jean-Christophe Barc qui joue, à merveille, le rôle du conseiller politique véreux et Andy Cocq qui virevolte sur scène avec une énergie fabuleuse.
Que représente le théâtre pour vous, qui incarnez l’actualité, fort de 30 ans de JT de 13h sur TF1 ?
Le théâtre m’offre une vraie parenthèse. Je l’ai découvert grâce à mon épouse Nathalie, qui était déjà comédienne et que j’allais avoir tous les soirs quand elle jouait, à Paris, la première version de la pièce « 10 ans de mariage », d’Alil Vardar. C’est là que j’ai découvert un nouvel univers, les comédiens, le public, les coulisses du théâtre… J’ai trouvé ça formidable de proximité avec les gens. Quand on a monté « Piège à Matignon », j’ai découvert d’autres comédiens, la technicité de ce métier, les répétitions, le contact et les échanges avec le public. J’adore cette relation directe avec les gens, alors que dans mon métier à la télévision, je ne les vois pas !
Vous verra-t-on un jour sur scène ?
Quand j’aurai le temps, si un jour je l’ai ! (rires). Le métier de comédien demande un vrai apprentissage, c’est un métier très technique, sans filet, qui me fait rêver. Ce n’est clairement pas mon métier aujourd’hui. Un jour peut-être, je ne ferme pas la porte. Avec un JT quotidien, je n’ai clairement pas le temps et je n’ai pas du tout l’intention d’arrêter.
Vous verra-t-on au Théâtre de la Sinne, le vendredi 25 mai ?
A priori, oui, sauf si j’ai des impératifs professionnels qui me retiennent à Paris. Nous sommes ravis de retourner à Mulhouse pour retrouver le public alsacien dans ce superbe endroit. Et pour mon épouse Nathalie, c’est évidemment une date encore plus particulière. Depuis son titre de Miss France en 2007, il y une histoire très forte qui la lie aux Alsaciens. A chaque fois qu’elle revient, les gens sont contents de la voir. Avec « Régime présidentiel », elle revient dans son pays et elle a encore de la famille à Mulhouse. Donc vivement, le 25 mai !
Propos recueillis par Marc-Antoine Vallori
Régime présidentiel, le pitch
Prenez un homme politique intègre, une épouse ambitieuse, un conseiller malhonnête, une attachée de presse bienveillante et un coach incompétent. Saupoudrez d’une poignée d’intentions malhonnêtes et d’ambitions mal placées. Rajoutez une dose de mauvaise foi au parfum de mœurs douteuses. Versez un zest de courage au jus de résistance. Mélangez le tout dans une campagne présidentielle où tous les coups sont permis. Laissez mijoter 1h30 et vous obtenez «Régime présidentiel » ! Une pièce montée au délicieux goût de comédie où les rires nous rappelleront à quel point la politique et le théâtre ont parfois en commun le goût de la farce !
Avec Nathalie Marquay-Pernaut, Philippe Risoli, Andy Cocq, Marie-Laure Descoureaux et Jean-Christophe Barc. Co-écrite par Jean-Pierre Pernaut, Nathalie Marquay-Pernaut et Jean-Claude Islert, sur une mise en scène de Dominique Castelli.
Vendredi 25 mai à 20h30 au Théâtre de la Sinne. Réservations par téléphone au 03 89 33 78 01 de 14h30 à 16h, les lundis, mardis, jeudis et vendredis ou par mail à l’adresse : theatre.sinne@ville-mulhouse.fr + d’infos sur www.regimepresidentiel.fr
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