18 février 2022 à 14h57 par Christophe Schmitt0
Une œuvre complète : c’est ce que propose l’écrivain et artiste Romain Kronenberg, avec son exposition « Boaz », à La Kunsthalle jusqu’au 30 avril prochain.
Tout part d’un roman écrit par Romain Kronenberg, « Boaz », qui conte l’histoire d’un jeune homme qui porte ce prénom et qu’une certaine « Communauté » a désigné légende… « C’est mystérieux comme désignation, personne ne sait vraiment pourquoi il a été désigné ainsi, explique l’auteur. A six ans, il perd ses parents et est recueilli par Amos, qui a déjà deux enfants, Déborah et Malachie. Amos fait des photos, Déborah dessine, Boaz filme, Malachie fait des poupées… » Et c’est justement ce que l’exposition proposée à La Kunsthalle présente et fait du livre « Boaz » une œuvre complète, puisque ces dessins, sculptures, vidéos, photos et autres reliques de la légende Boaz y sont exposés.
Relation avec le livre
« L’invitation que nous avons faite à Romain Kronenberg s’inscrit dans l’attention que l’on porte à la relation que le livre entretient avec l’exposition, confie Sandrine Wymann, la directrice de La Kunsthalle. Ce sujet nous porte, à l’image des invitations que l’on fait aux auteurs-poètes qui sont associés à notre saison et écrivent dans le contexte de la programmation. Ce qui nous intéresse, c’est que chacun réinvente la relation entre le livre et l’exposition ».
Et dans le cas de « Boaz », le lien entre les œuvres exposées et l’œuvre écrite est filial. « Il est utile d’avoir lu le roman pour entrer dans l’expo, qui se donne plus facilement ainsi », confie l’artiste, ajoutant toutefois que « le roman est presque absent de l’exposition, qui est faite par la Communauté et montre des œuvres posthumes, créées après la mort de Boaz… » S’il a écrit le livre, imaginé ces personnages et créé bon nombre d’œuvres présentées, avec le concours des artistes Meris Angioletti et Emi Yatsuzaki, Romain Kronenberg semble presque étranger à ce qu’il présente.
Un ensemble complexe et complet
« Je crée des personnages qui posent un regard critique sur le travail que je fais », poursuit l’artiste, qui, selon les questions posées, indique « ne pas être dans la tête de Boaz », ni être lui-même cette fameuse Communauté. Seule certitude, les œuvres présentées sont bien là, racontent leur propre histoire tout en apportant des éclairages au roman, formant un ensemble aussi complexe que complet, qui ne demande qu’à être découvert, exploré et pourquoi pas interprété par les visiteurs !
Boaz, jusqu’au 30 avril à La Kunsthalle. Du samedi au mardi de 14h à 18h, du mercredi au vendredi de 12h à 18h. Gratuit. + d’infos sur kunsthallemulhouse.com
Boaz, le livre, se lit en préambule de l’exposition mais aussi comme un récit autonome.
Durant le temps de l’exposition, il est notamment possible d’emprunter des exemplaires du livre auprès de La Kunsthalle, de la Bibliothèque centrale de Mulhouse, des bibliothèques de la Haute école des arts du Rhin (sites de Mulhouse et Strasbourg), pour se plonger dans l’univers abyssal de Boaz avant de découvrir l’exposition.
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