27 février 2018 à 16h49 par Christophe Schmitt0
En avril prochain, le Labopéra d’Alsace présentera son premier opéra coopératif : la Traviata de Verdi. En impliquant des centaines de lycéens dans le projet, l’objectif est de créer des ponts entre l’opéra et un public jeune.
Faciliter l’accès à l’art lyrique au plus grand nombre, c’est l’objectif du Labopéra d’Alsace : « Comment faire pour que plus de 4% de Français aillent à l’opéra et comment baisser la moyenne d’âge de ce public ? Si cela ne bouge pas, dans 30 ans l’opéra meurt, avec son public », constate Simon Rigaudeau, le porteur du projet et chef d’orchestre de Labopéra. Concrètement, derrière ce terme se cache une initiative grenobloise, lancée il y a douze ans, et qui a fait des petits aux quatre coins de la France et donc, en Alsace.
400 lycéens
Le but est de monter un opéra, ici la Traviata, en mobilisant 400 lycéens de lycées techniques (dont le Roosevelt et le Rebberg), sur des travaux allant de la création de costumes à l’accueil des spectateurs, en passant par le maquillage ou la coiffure… « Ce ne sont pas des prestataires à bas coût, il y a un véritable aspect créatif, prévient Simon Rigaudeau. Les 400 jeunes rencontrent régulièrement la metteuse en scène, des artistes… » Impliquer des lycéens dans un projet d’opéra, pour leur faire changer de regard sur cet art, c’est l’ingéniosité du projet Labopéra. « Les jeunes pourront dire à leurs proches, venez voir ce que j’ai fait », poursuit le chef d’orchestre.
Donner le meilleur
Sous sa baguette, Simon Rigaudeau aura 50 musiciens, élèves de l’orchestre du Conservatoire de Colmar, où il officie, mais aussi professeurs et musiciens recrutés pour l’occasion. Au niveau du chœur, 80 choristes amateurs de la région ont été recrutés, sur audition. « Il faut donner le meilleur pour accrocher le public. C’est un opéra coopératif, pas une kermesse, précise Simon Rigaudeau. Il ne faudra pas décevoir les gens ! » Au niveau du casting, les amateurs du genre seront ravis de voir Mireille Delunsch à la mise en scène et la soprano Marie Bochelen dans le rôle d’Annina. Pour l’heure, quatre représentations sont prévues, au Parc expo de Colmar et à l’Eden de Sausheim. Simon Rigaudeau lui, espère toucher 6 000 personnes, parmi lesquelles les lycéens : « Le but est de désacraliser l’opéra. Si un seul d’entre eux va à l’opéra ensuite, grâce à Labopera, j’ai rempli ma mission ! »
+ d’infos sur www.labopera-alsace.com et www.facebook.com/LaboperadAlsace
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