20 mai 2020 à 16h35 par Christophe Schmitt5
Le confinement a permis à bon nombre de Mulhousiens de revoir leur quotidien : télétravail, consommation de produits locaux, livraison de repas… Durant cette période, la Ville a planché sur le déconfinement et notamment sur la question des déplacements.
Alors que le chantier de la piste cyclable bidirectionnelle de la rue Pasteur a repris, les services municipaux vont engager des travaux dans toute la ville, avec l’objectif de créer deux axes complets et sécurisés, reliant le pont de Bourtzwiller au pont de Riedisheim d’une part et le quartier du Drouot aux Coteaux d’autre part. « Transformer l’ambiance de la ville, l’apaiser, la rendre plus silencieuse… Le vélo et les transports en commun permettent de le faire », explique le premier adjoint au maire Jean Rottner. Et si, de l’aveu de Philippe Trimaille, adjoint au maire délégué aux Déplacements urbains et transports, « les Mulhousiens n’ont pas attendu pour s’approprier les dispositifs qui existent déjà », ces derniers vont être largement renforcés et complétés.
20 km/h dans le centre-ville
S’appuyant sur des tronçons cyclables existants, la Ville va ainsi, dès la semaine prochaine, créer une quinzaine de kilomètres d’axes cyclables sécurisés. Pour ce faire, des bandes cyclables vont être élargies, des rues placées en sens unique, des voies neutralisées… Mais pas seulement : « La vitesse sera limitée à 20 km/h dans toutes les rues du centre-ville, pour sécuriser les cyclistes et les piétons, expose Philippe Trimaille. Il y a une attente que l’on a mesurée, en consultant la population pour voir ses attentes en matière de déplacements au moment du confinement. »
Des habitants impliqués
Les participants à la concertation, mise en ligne sur mulhousecestvous.fr, ont ainsi été majoritairement favorables à la neutralisation d’une partie de la voirie sur certains grands axes, pour favoriser les déplacements à vélo. « Il ne s’agit pas de semer la pagaille dans la ville », rassure Philippe Trimaille, qui annonce aussi des expérimentations à moyen terme, de mi-juin à mi-août, toujours en concertation avec les habitants. « Nous allons renforcer le dispositif de manière progressive et contrôlée, avec la possibilité pour les habitants de donner leur avis en permanence. Dans le même temps, un comité de suivi réunira des représentants de tous les conseils participatifs, des techniciens, des élus, des représentants associatifs… »
« Vivre la ville autrement »
Ces expérimentations concerneront notamment le pont de Bourtzwiller, avec la libération au profit du vélo d’une voie de circulation dans les deux sens. Suppression de voies également du côté de la Porte de Bâle ou de la rue Lefèbvre. « C’est très technique, il ne s’agit pas non plus de supprimer des voies de bus », confie Philippe Trimaille. « Ce qui est intéressant, c’est de tester en direct, avec les Mulhousiens, pour trouver la meilleure formule possible, complète Jean Rottner. Le vélo est un bon moyen pour vivre la ville autrement ! »
« Des efforts sont faits dans les transports en commun »
Si l’accent est mis sur le vélo en cette période de déconfinement, Jean Rottner et Philippe Trimaille insistent sur l’importance des transports en commun. « La crise ne doit pas faire une victime de plus, les transports en commun, qui sont les moins polluants », souffle l’adjoint délégué aux Déplacements urbains. Et Jean Rottner de conclure : « Des efforts sont faits dans les transports en commun pour accueillir ceux qui les utilisent, il s’agit d’être dans la prévention ! »
J’ai hâte de voir ce que ça donne, et si ça sera permanent.
Le tronçon Cité Administrative – Porte Jeune est parmi les plus dangereux de Mulhouse pour les vélos.
Il y a à peine de la place pour une voiture (dans les 2 sens), en circulant a vélo on se fait doubler toutes les 5 secondes a moins d’un mètre, voir klaxonné pour qu’on se pousse. (Pour retrouver ces mêmes voitures arrêtés au prochain feu rouge)
Elle est super anxiogène cette rue.
Par contre pour rejoindre le pont de Bourtzwiller après la caserne des pompiers, il y a une super piste cyclable passant derrière le musée Auto.
Je vois pas l’intérêt de passer par l’avenue de Colmar a ce niveau.
Je vous rejoins pour l’avenue Kennedy qui fonctionne de la même façon. C’est effectivement très anxiogène, d’éviter les voitures qui prennent leurs aises et empiètent sur la partie cycle que de se serrer à gauche. Une fois que l’on arrive à passer il est fréquent de se faire insulter et de les retrouver au feu d’après, complètement à droite pour volontairement bloquer les cyclistes.
Pour l’avenue MITTERRAND les pistes cyclables pérennes sont peu fréquentées, jamais encombrées; les nouvelles dispositions accordent aux vélos plus d’espaces qu’aux voitures et camions sans que la fréquentation des vélos augmente. Les bus de Soléa sont pratiquement vides, le prix d’un passager transporté explose alors que le transport public est depuis longtemps le premier budget de l’agglomération.
La réalité des citoyens ne suit pas obligatoirement les bonnes intentions des élus.
Mulhouse célèbre la fin du confinement en prenant de nouvelles mesures. Il est vrai que cette période a été assez pénible. Des spécialistes disaient même qu’elle aurait des répercutions sévères sur le mental de certaines personnes. Il semble que ce soit le cas de certains élus mulhousiens. A tel point qu’ils essaient d’amenuiser ces effets secondaires en passant leurs nerfs sur les automobilistes. A moins qu’ils considèrent que ces derniers, déjà accusés de bien des maux, soient aussi en partie responsables du coronavirus. Dans certaines rues qui comptent deux files de circulation, ils vont même jusqu’à interdire le dépassement des cyclistes sur l’une d’entre-elles, alors qu’existe une piste cyclable. Il s’agit là d’une véritable provocation.
Bien entendu, les personnes qui comme moi habitent le centre ville sont une fois de plus lésées. Il est vrai que lorsqu’on lit un tract électoral d’un parti politique qui milite pour ce genre de mesure, on peut parfois y découvrir que ses candidats se gardent bien d’habiter au centre de Mulhouse. Ils préfèrent sa banlieue moins touchée par ce genre de restriction et peut-être aussi à leurs yeux moins plébéienne.
Pour essayer de conjurer une épidémie, la Ville de Mulhouse s’attaque à la liberté de circulation. Quelle imagination ! Elle s’appuie certainement sur une analyse historique pour en arriver là. Peut-être ses investigations lui ont-elles prouvé que les épidémies de peste du Moyen Age avaient aussi pour origine la circulation automobile dans les villes.
La propagande va jusqu’à placarder des affiches qui vantent le vélo pour la santé des administrés après le confinement. Une ineptie de plus qui dans des circonstances normales pourrait faire sourire. Mais Mulhouse a été une des villes les plus touchées par le coronavirus. Des malades ont dû être transférés vers d’autres régions ou pays pour y être soignés. Un hôpital de campagne militaire a dû y être installé. Et pour couronner le tout, Mulhouse se trouve aussi dans une des régions les plus touchées par ce virus.
Evidemment, les élus Mulhousiens diront, fort probablement avec justesse, qu’ils ne sont pas entièrement responsables de la situation sanitaire. Toutefois, leur fonction les oblige à rendre des comptes sur ce qu’ils font, et aussi sur ce qu’ils ne font pas. Faut-il rappeler pour cela le Maire Emile Muller qui ouvrit le chantier de l’hôpital du Moenchsberg. Il s’occupait de la vie des administrés, sans pour autant la rendre impossible aux automobilistes. A l’époque, la médecine s’exerçait dans un hôpital, tandis qu’aujourd’hui, le charlatanisme s’exerce à vélo. Il n’en reste pas moins qu’à mon avis, récupérer cette crise sanitaire de la sorte pour s’attaquer à une certaine partie de la population, qui est bien entendu et comme souvent les automobilistes, est méprisable. Il semble qu’une certaine classe politique française ait a nouveau franchi une étape dans la petitesse.
On peut enfin s’étonner de la politique anti-voitures de la Ville de Mulhouse, alors que se trouve à quelques kilomètres un important site de production de PSA. Des informations sur la consommation en carburant sont obligatoires pour inciter à l’achat de voitures plus sobres. Mais les clients soucieux avant tout de la liberté de circulation pourraient commencer à s’intéresser à des considérations qui les orienteraient probablement vers d’autres marques. Ainsi, ils pourraient prendre en compte la politique en matière de circulation du pays où se trouve le constructeur. La France avec sa politique répressive et ses constructeurs automobiles qui défendent mollement leurs clients ne serait peut-être pas bien placée face à d’autres pays, notamment l’Allemagne qui est beaucoup plus tolérante dans ce domaine et où les grands groupes automobiles interviennent activement en faveur de leurs clients. Combien ce choix coûterait-il en matière d’emploi à ce site de production ? Quelle serait la réaction de la Ville de Mulhouse ? Quelles mesures prendrait-elle pour y faire face ? Se vanterait-elle de fournir gratuitement au Restaurant du Cœur de Mulhouse des légumes et des fruits bio ?
Dans sa campagne électorale, Madame Million veut faire de Mulhouse la « 1ère ville verte de France ». On peut donc penser que Madame Million soutient les mesures prises par ces élus de la Ville de Mulhouse. Pour ma part, je pense qu’ils réussiront simplement à faire de Mulhouse la « 1ère ville méprisable de France ».
Que répondre à un pro-auto. De temps en temps dans la vie, il faut se remettre en question dans ses pensées et ses comportements. Le tout voiture est terminé ! Je concède que les aménagements réalisés à Mulhouse sont sortis de terre sans aucune méthode et sans aucune concertation avec l’association des usagers de la bicyclette locale. Vous passez sous silence tous les aspects négatifs générés par les véhicules motorisés (pollution et les maladies qui en découlent, espace accaparé, accident, etc.) Je ne peux que vous conseiller de vous informer et de consulter les documents de l’AURM (agence d’urbanisme de Mulhouse) sur la Mobilité. Je ne peux que vous conseiller également d’aller dans des villes comme Fribourg en Brisgau, Bâle, Copenhague et des villes latines comme Pontevedra en Espace, Bologne ou Mestre en Italie. Le monde change, il convient de ne pas être passéiste, mais progressiste. Les villes citées sont les mêmes où les transports collectifs sont performants et dont la qualité de vie est un exemple et souvent les commerce dans le centre ville ou les quartiers ont retrouvé une certaine vitalité… Le lien pour les documents de l’AURM ; https://www.aurm.org/uploads/media/5f7c3d5ca8e44.pdf