En gagnant samedi contre l’ogre Cannois, les filles de l’Asptt Mulhouse ont validé leur ticket pour disputer la finale des play-offs. A la clé : un titre de champion de France historique que les Mulhousiennes iront disputer, ce samedi 6 mai à 17h30 à Paris, contre Le Cannet. La coach emblématique Magali Magail nous dit tout avant ce sommet hexagonal du volley féminin.

Après l’euphorie de la qualification contre Cannes, comment abordez-vous cette dernière ligne droite avant la finale de samedi ?

La première des choses a été de savourer ce moment rare dans la vie d’une sportive de haut niveau, puis nous nous sommes attachées à bien récupérer. On s’est, bien sûr, remises au travail en faisant des séances plus courtes mais très intenses. On se concentre à travailler nos points forts mais aussi à analyser Le Cannet, notre adversaire de samedi, avec une séance vidéo par jour. C’est capital de parfaitement connaître notre adversaire pour nous concentrer uniquement sur notre jeu.

« Les joueuses savent qu’elles devront se sublimer »

N’y-a-t-il pas de risques pour vos joueuses de jouer leur match dans leur tête avant le jour « J » ?

Le groupe s’est rapidement concentré sur son véritable objectif : gagner le titre ! Nous travaillons toutes en ce sens, depuis la reprise du 23 août, avec la date du 6 mai en ligne de mire. Donc s’il y a de l’excitation à jouer cette finale, et même de l’impatience, je sais aussi que le groupe est pleinement tourné vers cet objectif en avançant étape par étape, point par point. Physiquement, tactiquement et mentalement, nous sommes prêtes. Les joueuses savent qu’elles devront, comme tout au long de la saison, se sublimer. Finale ou pas, nous ne devons rien changer à notre approche des matchs.

En demi-finales, vous avez réussi à écarter l’emblématique RC Cannes. Cette victoire renforce-t-elle la confiance de vos joueuses ?

Les Cannoises sont de toutes les finales depuis 23 ans. Donc oui, ce n’est pas rien de les avoir éliminées. A nous d’écrire notre histoire maintenant. Notre succès ne doit pas nous faire oublier notre adversaire de cette finale : Le Cannet, une équipe redoutable qui n’a pas terminé à la 2e place de la saison régulière pour rien. Mais encore une fois, jouons avec nos valeurs, restons concentrées sur notre jeu et soyons disciplinées tactiquement, l’une des clés du match. Notre défaite à Cannes (2-3) après avoir menées 2 à 0 au match retour des demi-finales des play-offs, nous a fait grandir, je l’espère. Nous ne devons pas avoir peur de gagner !

« Nous ne devons pas avoir peur de gagner ! »

Vous suscitez un formidable engouement à Mulhouse, à l’image de vos deux derniers matchs à domicile suivis par 4 000 personnes au Palais des sports. Comment le ressent le vestiaire ?

C’est juste énorme, le public nous donne des ailes et une énergie incroyable. Il existe une vraie communion avec ce public, en tous points merveilleux. Nous écrivons notre histoire avec lui. Ils seront au moins 300 supporters à venir nous soutenir à Paris lors de cette finale (lire ci-dessous). Pour moi qui suis entraîneur depuis 12 ans à l’Asptt Mulhouse et qui ai disputé et perdu neuf finales, coupe et championnat confondus, je compte bien gagner cette dixième finale, même si l’on sait qu’il faudra aller la chercher. Mais j’y crois fort et j’ai une totale confiance en mon groupe.