11 février 2021 à 13h03 par Marc-Antoine Vallori 9 292 5
Promenade de la Doller : une forêt « Miyawaki » de plus de 8 000 m²
11 février 2021 à 13h03 par Marc-Antoine Vallori9 2925
Une forêt « Miyawaki » de 25 000 arbres, représentant 40 essences différentes, va voir le jour sur 8 000 m² sur le site de la « Promenade de la Doller », nouveau parc renaturé de 10 hectares, situé au Nord de la ville, dans le cadre des aménagements de Mulhouse Diagonales.
On vous l’accorde, il faudra encore s’armer de patience pour la découvrir en vrai. D’ici une décennie, une forêt « Miyawaki » aura pris ses aises, sur plus de 8 000 m², sur le site de la « Promenade de la Doller », entre la Cité de l’auto et la rue de Quimper, né des aménagements récents de Mulhouse Diagonales. Ce jeudi 11 février matin, tous les acteurs du dossier étaient là – ou presque – pour le lancement officiel de l’opération et ne masquaient pas leur enthousiasme malgré un froid glacial.
Chênes, hêtres, noisetiers, charmes, argousiers… Plus de 40 espèces locales composeront la future forêt « Miyawaki », nom d’une méthode de plantation éprouvée au Japon depuis 50 ans, qui permet de créer un écosystème forestier à la végétation dense, composée d’arbres, d’arbustes et de buissons, sans besoin d’entretien à terme. Au total, ce sont 25 000 arbres, soit trois arbres au mètre carré, qui vont être plantés sur une bande comprise entre 10 et 35 mètres de large en bordure de l’autoroute A36, s’étendant sur toute la longueur du nouveau parc de la Doller de 10 hectares, aménagé en lieu et place des anciens jardins familiaux.
Renaturer 34 hectares ces cinq prochaines années
« Pour Mulhouse, ce sera plus d’oxygène, une biodiversité plus importante et davantage de carbone absorbé, soulignent Catherine Rapp et Jean-Philippe Bouillé, respectivement adjointe au maire déléguée à la Nature en ville et adjoint en charge de l’Urbanisme, de l’Aménagement et du Cadre de vie. La Ville a fait le choix de renaturer 34 hectares en cœur de ville, ces cinq prochaines années, comme l’une des réponses au dérèglement climatique. Cette forêt « Miyawaki », telle une barrière végétale, va offrir un écran naturel anti-bruit qui limitera également l’impact de la pollution liée au trafic routier. Elle traduit un engagement écologique fort de la Ville ».
Si la météo de ces derniers jours a entraîné un léger retard du chantier, le redoux programmé de la semaine prochaine sera synonyme du vrai démarrage des travaux. « Dès que la météo le permettra, nous allons retourner la terre, sur 10 à 20 cm, pour casser les racines des herbes et faciliter les plantations, cela représente une grosse journée de travail, explique Olivier de Montety, fondateur associé de la société Trees-Everywhere, maître d’œuvre des opérations, qui a confié le chantier aux équipes des Etablissements et services d’aide par le travail (Esat) des Papillons Blancs et Saint-André. La plantation, à proprement parler, va s’opérer sur deux à trois semaines, elle comprend aussi le paillage, issu du bois brisé lors des importantes chutes de neige de la mi-janvier. Il faudra attendre environ 10 ans pour voir les arbres culminer à 10-15 mètres de haut. »
Partenariat public-privé
Innovant, le montage de l’opération se fonde sur un partenariat public-privé mettant autour de la table la Ville, qui fournit le terrain ; une dizaine d’entreprises fédérées au sein de la Société industrielle de Mulhouse (SIM), qui financent le projet par leurs dons dans le cadre du projet « 1 milliard d’arbres pour les communes de France » (NDLR : Mulhouse est la première commune française à s’être engagée) et, comme déjà citée, la société Trees-Everywhere. Coût global de cette opération, à l’initiative de Christian Lehr, président du groupe Viasphère, déjà rejoint par le groupe Rector Lesage, Archimed Environnement, la Banque Populaire, Barrisol, Elpev, Sauter Mulhouse, la SIM et Zuber Laederich : 200 000 euros. « Nous sommes engagés aux côtés de la Ville de Mulhouse et de Trees-Everywhere pour agir concrètement sur deux enjeux fondamentaux : le réchauffement climatique et la perte de la biodiversité. Par ailleurs, ce projet local de plantation de près de 25 000 arbres est le reflet de la force innovante historique de la ville, malgré un contexte économique difficile pour nos entreprises. C’est un projet qui fédère les énergies et qui a été monté très rapidement, les premières discussions datent de septembre », conclut le président du groupe Viasphère.
Si je pouvais j’en planterais dans toutes nos rues ,je remplacerais dans chacune de celles-ci une rangée de voitures par des arbres.
Par contre selon moi,a contrario de notre ville très volontariste en la matière, planter un arbre c n’est pas aussitôt l’oublier ,au point que c’est ce qui se passe désormais à Mulhouse et certainement partout ailleurs ,beaucoup ne sont pas correctement élagués ,voire pas du tout,avec les conséquences que l’on sait .
Je lance même un appel aux services des espaces vert de la ville afin qu’ils se reforment et trouvent de nouvelles méthodes de travail (ça passe évidement par du matériel technique plus efficient mais pas que ) car ces dernières années ,je les vois plutôt peiner à pouvoir tout entretenir.(espaces verts,arbres d’alignement…)
Le résultat est même décevant lorsque vous voyez s’accumuler des déchets verts au sol durant de longues semaines etc etc etc
A bon entendeur
si mulhouse etait a ce point engagé, je ne comprends pas qu’on autorise la coupe totale d’un très grand arbre pour fait l’entrée d’un parking pour bourgeois mal éduqués alors que l’entrée était tout a fait possible dans la rue de l’autre coter du parking et ce sans couper d’arbre, ou qu’on voit comment certains arbres sont mal élagué et en souffrance du coup, ils finiront arrachés et pas remplacés.. Mais c’est certain, c’est un bon debut… il y a tellement d’endroit ou beaucoup d’arbres peuvent encore être plantés, je suis sure que si la ville proposait un plan sur des parcelle définie ou le citadin peut aller planter lui même un arbre ( d’une espece que la ville aurait listé comme benefique) a ses frais et lui même, il y aurait beaucoup d’arbres qui serait planté et ce sans aucun cout de depart pour la ville. et ca serait un plaisir pour beaucoup de personne qui seront ravies d’apporter son arbre a l’edifice.
Dommage qu’il est encore fait usage de grillage en plastique pour protéger les jeunes plants alors qu’il existe des répulsifs gibiers (lapins, lièvres et cervidés). Le CERTASOL est un produit innovant de biocontrôle à base de substance naturelle.
http://www.elaf-solutions.fr
Merci de votre commentaire mais cette protection est sur la parcelle où nous ne plantons pas; en effet nous n’utilisons pas ce type de protection. Les plants arbres et arbustes sont plantés en grande densité et seront protégés éventuellement par un système de ganivelle en bordure. Passez nous voir sur le terrain pour voir ce que nous faisons. Ces refuges de biodiversité seront un lieu de faune sauvage et végétale donc bienvenus aux animaux. Le BRF déposé les protège car les cervidés ne sont pas confortables sur du bois déchiqueté. Sophie Grenier, Trees-Everywhere
Un grand bravo pour ce projet exemplaire qui j’espère sera copié par des villes mais aussi des villages dans le monde entier mais aussi dans le Sundgau et la plaine d’ Alsace si tournés vers la maïsiculture.
Mulhouse plante des arbres depuis des dizaines d’années et je souhaiterais que cet engagement soit beaucoup plus connu et qu’ elle devienne une référence au niveau de cette position résolument tournée vers la protection contre la réchauffement climatique pour l’ Europe et même le monde.Faites en un atout reconnu!