Suivez-nous :

21 octobre 2024 à 15h58 par 838 0

Schweissdissi confrérie : des hommes qui suent pour défendre le dialecte

Schweissdissi confrérie : des hommes qui suent pour défendre le dialecte | M+ Mulhouse
Schweissdissi confrérie : des hommes qui suent pour défendre le dialecte | M+ Mulhouse

Schweissdissi confrérie : des hommes qui suent pour défendre le dialecte

21 octobre 2024 à 15h58 par 8380

Téléchargez notre application mobile pour Android ou pour iPhone !

Temps de lecture : 2 minutes

Nombreux sont les Mulhousiens qui connaissent le Schweissdissi, statue de l’homme qui sue, installée au square du Tivoli depuis 1909. Peu savent toutefois que cette statue est également l’emblème d’une confrérie qui porte son nom, et dont l’objectif est de défendre le dialecte alsacien.

« La confrérie a été créée en 1976 pour défendre le dialecte, que l’on n’avait pas le droit de parler dans les écoles », se souvient Gérard Wunderle, « Grand maître » et président de la Schweissdissi confrérie Milhüsa depuis 1993. D’aucuns se demanderont sans doute quels liens unissent les défenseurs de la langue et de la culture régionale à une statue, installée place de la Réunion en 1906 et déplacée au Tivoli trois ans plus tard, pour préserver les pudiques de l’époque de la vue de ses fesses… « C’est le symbole du travailleur », souffle Gérard Wunderle.

« L’alsacien se perd »

Catherine KohlerLa confrérie et son président, Gérard Wunderle, ont participé à l’événement Bienvenue au village, en 2022.

Car, travailler sans relâche pour faire vivre et faire perdurer l’alsacien à travers les générations, c’est la raison d’être des « Dissis » de la confrérie. Un travail d’autant plus éreintant (et important) que moins de la moitié (46%) des Alsaciens se déclaraient dialectophones en 2022, contre 95% en 1900, d’après l’Office pour la langue et les cultures d’Alsace et de Moselle (OLCA)« Avec ses 136 nationalités, Mulhouse est cosmopolite, mais l’alsacien se perd », concède Jean-Pierre Moppert, membre du comité de la confrérie depuis plus de dix ans. « On dit toujours que le dialecte va disparaître, mais c’est faux, affirme Gérard Wunderle. Il y a toujours du théâtre dialectal dans les villages (NDLR : ainsi qu’à Mulhouse) et cela attire toujours du public ! »

De nouveaux événements à venir

Pour faire vivre la langue alsacienne et perdurer les traditions régionales, les confrères du Schweissdissi ont longtemps organisé le « Schweissdissi Tag », un week-end où se côtoyaient dialectophones, amateurs de musiques folkloriques et autres gourmands, au parc Salvator. Annulé en 2020 et 2021 pour des raisons sanitaires, le Schweissdissi Tag a fait un retour éphémère en 2022 et 2023. « L’organisation demande beaucoup de travail et de personnel, déplore Gérard Wunderle. Mais nous sommes toujours là et représentons toujours Mulhouse, que ce soit ici, ou ailleurs ! » Jean-Pierre Moppert complète : « Nous prévoyons quelque-chose pour 2025, en remplacement du Schweissdissi Tag, mais aussi pour 2026 et les 50 ans de la confrérie. » En attendant, les membres de la confrérie se préparent à organiser leur traditionnel « Chapitre », visant à l’intronisation de nouveaux membres, le 10 novembre prochain. « La cérémonie a lieu en alsacien, chaque nouveau membre reçoit un sobriquet, qui dépend de ce qu’il fait, suivi de ‘Dissi’ », poursuit Gérard Wunderle, toujours fidèle à la devise de la confrérie : Ben i was i ben, was i ben blib i » (Je suis ce que je suis, ce que je suis je resterai). « L’être humain peut devenir n’importe quoi, mais tôt ou tard, il revient à ses origines », conclut le président de la confrérie.

+ d’infos sur www.schweissdissi.com

Discuter

Laisser un commentaire


En cliquant sur "laisser un commentaire", j'accepte que mon commentaire soit publié publiquement sur cette page et que mon adresse IP soit enregistrée pendant 3 mois et utilisée par mplusinfo.fr à des fins de modération.

M+, l'info de Mulhouse

GRATUIT
VOIR