Du 2 juin au 2 septembre, la photo est à l’honneur à Mulhouse avec la troisième édition de la Biennale de la photographie. 36 photographes exposent leurs travaux aux quatre coins de la ville, mais aussi à Freiburg et à Chalampé ou Hombourg. Ce week-end d’ouverture est l’occasion de rencontrer ces maîtres de l’image.

36 photographes français et internationaux, 14 expositions et installations, 12 lieux, cinq villes… Pour sa troisième édition, la Biennale de la photographie de Mulhouse monte en puissance et invite le public à découvrir les travaux des talents de la photographie contemporaine, autour du thème de l’attraction.

« L’attraction n’est pas un sujet imposé mais un enjeu qui peut être interprété différemment, ce qui permet d’avoir des propositions très différentes, explique Anne Immelé, la directrice artistique de la Biennale. L’attraction, c’est le désir physique, c’est aussi le désir de photos à l’ère numérique. C’est également la question du montage, de l’attirance des images qui sont rapprochées et interagissent ensemble, des lieux et zones attractifs… »

14 expositions très variées

Un thème porteur que les photographes invités et l’équipe de la Biennale ont décliné en plusieurs expositions très variées, à découvrir tout au long de l’été à Mulhouse, Freiburg, Hombourg, Chalampé et Hégenheim.

A Mulhouse, le musée des Beaux–Arts accueille ainsi l’exposition collégiale « L’étreinte du tourbillon », qui confronte le regard de grands photographes des années 80 sur le désir amoureux, à celui de photographes contemporains. « L’idée est de voir quel est l’impact du travail de ces photographes incontournables des années 80, sur celui de la nouvelle génération. Quelle est l’influence de l’approche narrative et autobiographique, propre aux années 80, aujourd’hui ? »

Parmi les autres expositions collectives, celle réunissant des grands noms de la photographie américaine et européenne au Centre culturel français de Fribourg, choisis par le photographe Pascal Amoyel ou encore ZONES, à Hégenheim, qui a pour point de départ le film Stalker d’Andrei Tarkovski et accueille notamment les œuvres du Japonais Kazuma Obara.

« Se laisser surprendre »

La Filature accueille, elle, les œuvres du photographe Christian Milovanoff qui réalise, depuis 2012, des séries intitulées Attractions, dont une créée spécialement pour la Biennale. A La bibliothéque Grand’Rue, à la Cour des Chaînes, à Motoco et à la chapelle Saint-Jean, ce sont des œuvres de jeunes photographes talentueux qui se laissent découvrir. « Il y a des choses très différentes à découvrir, depuis le travail documentaire de Janine Bächle sur les rassemblements post-hippie dans la nature, jusqu’aux œuvres expérimentales de Thomas Hauser. C’est très intéressant d’avoir des œuvres de différents styles à présenter et de permettre aux gens de se laisser surprendre. »

Plusieurs expositions dans l’espace public sont aussi proposées, à Chalampé et à Hombourg, et au bord du canal à Mulhouse, aux abords de la gare, réalisés notamment par des étudiants des écoles d’arts supérieures du Grand Est. « C’est important pour nous de montrer des images dans l’espace public, cela permet de toucher directement les Mulhousiens, de leur faire savoir qu’il y a une Biennale de la photo dans leur ville. »

Du 2 juin au 2 septembre dans divers lieux. Gratuit. Plus d’infos et programme complet sur : www.biennale-photo-mulhouse.com