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Un nouvel espace d’art électrisant au musée Electropolis

Un nouvel espace d’art électrisant au musée Electropolis | M+ Mulhouse
Un nouvel espace d’art électrisant au musée Electropolis | M+ Mulhouse

Un nouvel espace d’art électrisant au musée Electropolis

31 octobre 2023 à 14h49 par 2 0010

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Temps de lecture : 4 minutes

Le musée Electropolis vient d’ouvrir un nouvel espace dédié aux relations entre l’art et l’électricité. Une dizaine d’œuvres électriques et éclectiques donnent ainsi à voir la représentation de l’électricité par les artistes, mais également l’utilisation de ses effets sur les œuvres.

Dédié à l’électricité, dans toutes ses dimensions et ses usages, le musée Electropolis ajoute une nouvelle corde à son arc, avec l’ouverture de son espace « Art et électricité ». Situé au sous-sol du musée, cet espace accueille une dizaine d’œuvres très différentes, qui ont en commun de représenter ou d’utiliser l’électricité.

« Nous souhaitions que le musée retrouve un espace dédié à l’art, un sujet qui est inscrit dans les gènes d’Electropolis depuis son ouverture, en 1987, explique Claude Welty, le directeur d’Electropolis, qui passe le relais, ces jours-ci, à la nouvelle directrice, Sophie Calvarin (lire ci-dessous). Le musée accueille régulièrement des expositions et des artistes qui explorent les liens entre art et électricité, avec l’objectif de rendre visible ce qui est invisible. C’est également l’objectif du musée, où l’électricité redevient magique. »

La Fée Electricité, star de l’exposition  

Catherine Kohler

Les œuvres présentées sont issues de la collection de la Fondation du groupe EDF, collectées au fil de 30 années d’exposition dans son espace parisien. Elles sont agencées de manière à présenter les deux aspects des liens entre art et électricité : la représentation de l’électricité et l’utilisation de ses effets par les artistes.

La première partie de l’espace d’exposition est ainsi consacrée aux représentations de l’électricité, vue par les artistes de la fin du XIXe siècle comme « une divinité des temps modernes ». On y retrouve ainsi une statue allégorique de l’électricité, créée par Charles Octave Levy mais également des « rayogrammes » du peintre et photographe américain Man Ray. Datant de 1931, cette série d’œuvres combine photos et ombres d’objets exposés à la lumière, pour un résultat aussi beau que surréaliste.

La pièce centrale de l’exposition est la grande lithographie lumineuse, La Fée Électricité, réalisée par Raoul Dufy en 1953. Cette œuvre reprend, à une échelle plus mesurée, l’immense tableau de 600 m² créé par le peintre pour l’Exposition internationale des arts et des techniques dans la vie moderne, de 1937. Commandée par la Compagnie parisienne de distribution d’électricité, ancêtre d’EDF, ce tableau, considéré comme le plus grand du monde, présente 109 savants, d’Archimède jusqu’à Pierre et Marie Curie ainsi que leurs inventions.

« L’électricité a bouleversé la création artistique »

Catherine Kohler

La seconde partie de l’espace d’exposition est, elle, dédiée à l’exploration des applications de l’électricité par les artistes. « L’électricité a profondément bouleversé la création artistique, souligne Claude Welty. La musique bien sûr, mais également les arts visuels, avec le cinéma, les effets lumineux, magnétiques ou l’art cinétique. » Le musée invite ainsi à découvrir La Fontaine, de Pol Bury, exemple d’art cinétique, ou encore l’étonnante création de Julio Le Parc, « Continuel-lumière », qui dévoile, derrière un rideau, ce que peut produire l’alliance de la lumière et du mouvement.

« Première approche de l’électricité pendant des millénaires », la foudre est ici domestiquée et visible dans les deux œuvres de Costis Triandaphyllou, où elle crée un alphabet de formes éphémères. Trois peintures numériques et algorithmiques de Bernard Caillaud complètent l’exposition, en proposant une ouverture vers l’art numérique.

En bonus de ce nouvel espace « Art et électricité », un espace d’exposition temporaire accueille, pour les prochains mois, des tirages décomposés de la lithographie, La fée électricité, ainsi qu’un film de 1937 sur l’Exposition internationale des arts et des techniques dans la vie moderne.

Musée Electropolis, 55, rue du Pâturage. Ouvert tous les jours, sauf lundis et jours fériés, de 10h à 18h. + d’infos : www.musee-electropolis.fr et www.facebook.com/musee.electropolis

Une nouvelle directrice pour Electropolis

Présent au musée Electropolis depuis 1985, avant même l’ouverture au public en 1987, et directeur depuis 1997, Claude Welty vient de prendre sa retraite et passe la main à la nouvelle directrice, Sophie Calvarin. Chargée notamment de la valorisation du patrimoine chez EDF, la nouvelle directrice a mené de nombreux projets mêlant art et électricité avec des musées, comme le Musée d’art moderne de Paris.

Accueillant environ 40 000 visiteurs chaque année et comptant 17 salariés, le musée a beaucoup évolué depuis sa création, avec la création d’une extension en 1992, la rénovation des lieux en 2000, l’ouverture de nouveaux espaces, l’inauguration du Jardin des énergies en 2021… Conçu autour de la « grande machine » restaurée, le groupe électrogène Sulzer-BBC de 170 tonnes qui alimentait auparavant l’usine DMC, Electropolis est désormais le siège d’une des plus importantes collections d’objets en lien avec l’histoire de l’électricité, avec plus de 13 000 objets. Son centre de documentation fait aussi référence, avec plus de 10 000 ouvrages et documents, ce qui en fait la plus importante bibliothèque de France dédiée à l’électricité et à son histoire.

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